La sortie de l’Établissement Expérimental pour construire un Grand Établissement est en train d’avancer. Dans ce cadre, les élu.es de la liste UHDE au conseil d’administration de l’Université Paris-Saclay ont rencontré le président de l’université, C. Galap, à sa demande.
Alors que le groupe de travail des élus dans les conseils centraux a à peine commencé, nous avons été désagréablement surpris d’apprendre que le modèle institutionnel envisagé par la présidence parait peu négociable. Il a été discuté en petit comité après une vague consultation des établissements par questionnaire, remplis par les directions des établissements, souvent sans concertation des élus dans les conseils. La méthode est dans la droite ligne des méthodes des gouvernances précédentes, à savoir proposer un semblant de consultation, pour finir par imposer un cadre défini par un nombre très restreint de personnes. C’est inacceptable !
Ce modèle imposé serait fondé sur une « Alliance » Paris Saclay composée :
– d’un grand établissement « Université Paris Saclay », incluant 10 composantes universitaires (issues de l’ex université Paris-Sud), et 4 écoles, ainsi que des partenariats avec les organisme nationaux de recherche;
– de deux universités partenaires UVSQ et UEVE associées par une convention (donc hors Grand Établissement et donc hors « Université Paris Saclay »).
Sur le fond, ce modèle acte la mise à l’écart de l’Université d’Évry Val d’Essonne et de Versailles Saint Quentin, placées en dehors du projet « Université Paris-Saclay ». Il s’agit en fait d’une pérennisation de la situation bancale actuelle, dans laquelle les 2 universités associées ne gardent que la diplomation des formations de 1e cycle non sélectives. L’ajout de la couche cosmétique, « l’Alliance », qui tente de nous faire croire à l’inclusion des 2 universités au projet, ne bernera personne et risquerait surtout d’alourdir le « machin ».
Les listes UHDE soutenues par la FSU et la CGT ont un projet qui allie simplicité et efficacité tout en respectant la diversité des missions des composantes de Paris Saclay, établissements universités, établissements écoles et ONR.
Il est fondé sur le principe de subsidiarité, selon lequel toute action est effectuée par l’entité la plus proche de celles et ceux qui sont concerné.es par celle-ci. L’entité Paris-Saclay, comme fédération de ses 3 établissements universités et 4 établissements écoles et en partenariat avec les ONR, se verrait déléguer certaines responsabilités uniquement quand cette mutualisation apporterait une amélioration pour tous, ou quand elles ne pourraient pas être portées uniquement par un des établissements. Ainsi, les structures transversales qui ont fait leurs preuves, l’École Universitaire de Premier Cycle, les Graduate School et les Écoles Doctorales, mais aussi des questions transversales comme la soutenabilité écologique, les violences sexistes et sexuelles, les discriminations, l’éthique scientifique, le logement, la restauration, les transports… seraient pris en charge par Paris-Saclay.
Pour cette étape essentielle pour notre avenir, nous réclamons une véritable concertation, large et ouverte à plusieurs options.