Le 8 juillet 2025, le Conseil d’Administration de l’université Paris-Saclay s’est prononcé sur le modèle institutionnel cible.
Un vote révélateur du déficit démocratique
Les votants sont 18 élus personnels et étudiants, 18 personnalités extérieures et le président.
Le projet de la présidence a obtenu :
- 17 voix pour (46% des voix)
- 15 voix contre (41 % des voix)
- 5 abstentions (13 % des voix)
Le fait marquant : Sur les 18 élu·e·s qui représentent les personnels et les étudiants, 12 ont voté contre. Ils ont donc très majoritairement voté contre (67%). Ce sont donc les personnalités extérieures qui ont tranché pour nous.
Cette décision, adoptée malgré l’opposition de la majorité des élus, soulève de graves questions démocratiques.
Un projet d’exclusion pour les universités partenaires
Suite à l’échec de la fusion avec les universités de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et d’Évry-Val d’Essonne (UEVE), la présidence propose un nouveau schéma institutionnel particulièrement préoccupant. Les deux universités partenaires se retrouveraient reléguées dans une simple « Alliance » au statut minimal, en dehors du futur Grand Établissement Paris-Saclay.
Une asymétrie institutionnelle qui s’aggrave
Cette réorganisation crée une double asymétrie.
Première asymétrie : depuis la disparition de Paris-Sud, ses facultés, IUT et Polytech se retrouvent dilués dans une structure qui décide de leur sort (budget, patrimoine, emploi).
Nouvelle asymétrie : les collègues d’UVSQ et UEVE perdent tout pouvoir décisionnel sur des structures. En effet, ils perdent le droit de vote et d’éligibilité dans les instances du Grand Établissement, alors qu’ils ont mutualisé formations et écoles doctorales.
Un projet alternatif rejeté sans vote
Dès le CA du mois d’avril, la liste UHDE avait proposé un contre-projet plus démocratique et inclusif, avec l’intégration d’UVSQ et UEVE au même niveau que les autres composantes, la suppression de la structure « Alliance » superflue, la création d’une entité pour corriger l’asymétrie héritée de Paris-Sud, tout cela pour garantir un fonctionnement véritablement démocratique. Ce projet n’a même pas été soumis au vote. Malgré les demandes répétées des élu.es et de certaines personnalités extérieures, le président s’est, en effet, aligné sur le refus du CODIR (comité de direction) de discuter cette alternative.
Une mobilisation qui continue
Face à ce déni de démocratie, les élu·e·s UHDE continuent à porter leur projet qui résout les problèmes d’asymétrie et d’exclusion des universités Evry et UVSQ. Le mode d’adoption de cette décision – imposée contre l’avis des représentant·e·s élu·e·s de la communauté – n’est pas digne d’une université. Le projet engage notre avenir. La concertation n’a pas eu lieu. Il ne peut être mis en place en l’état, sans prendre en compte l’avis des personnels, des étudiant.es et de leurs élu.es au CA.