Assemblée générale le 29, grève et manifestation le 2

JEUDI 2 OCTOBRE

Pour la justice sociale, fiscale et environnementale, grève et manifestation dans tout le pays

LUNDI 29 SEPTEMBRE – Pour préparer la journée du 2 octobre

Assemblée Générale de Saclay en Lutte – au Bat. Hbarre, sur le plateau, à 18h

Retrouver le tract intersyndical et celui de Saclay en Lutte ci-dessous.

Nous étions un million dans la rue le 18 pour faire suite aux mouvements du 10/09. Cette initiative populaire et spontanée doit continuer et faire boule de neige. Écris la suite, ose faire grève : c’est ton droit !


Tract intersyndical

Aucune réponse concrète aux attentes du monde du travail : l’intersyndicale appelle à une mobilisation massive le 2 octobre !

Après la réussite de la mobilisation interprofessionnelle du 18 septembre, l’ensemble des organisations syndicales avait posé un ultimatum. Elles ont été reçues ce matin par le Premier ministre, pour obtenir des réponses concrètes aux revendications exprimées par les travailleuses et les travailleurs.

L’intersyndicale déplore une occasion manquée. Après un long échange avec le Premier ministre sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail, aucune réponse claire n’a été apportée à la colère des salarié·es, agent·es, demandeurs·euses d’emploi, jeunes, retraité·es …

Le Premier ministre a expliqué qu’il n’était pas en mesure de connaître la copie finale du budget 2026 qui sera adoptée par le Parlement, alors que l’intersyndicale attendait au moins des pistes sur une copie initiale. Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale.

Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appelle à amplifier la mobilisation lors d’une nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle le jeudi 2 octobre prochain pour exiger :

  • L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3000 postes de fonctionnaires
  • et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai ;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes ;
  • La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
  • Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
  • Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
  • Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France, et des mesures contre les licenciements.

Pour préparer et réussir les grèves et manifestations du 2 octobre, les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats maintiendront la pression et leurs revendications salariales par des actions dans les entreprises, les services et administrations, par différentes initiatives, organisations de réunions d’information, assemblées générales du personnel…
Les organisations syndicales conviennent d’ores et déjà de se revoir très rapidement.


Tract de Saclay en Lutte

Le distanciel n’est pas une option anti-grève

Aujourd’hui, à 14h, les responsables de formation de l’UFR sciences ont reçu le message suivant :

« L’université est ouverte le 18 septembre, les enseignements sont maintenus. Le mouvement risque d’impacter fortement les transports en commun. Dans la mesure du possible, nous vous invitons à organiser la journée du 18 en distantiel et de la bienveillance pour les absences et les retards. « 

Nous sommes choqués par cette proposition de passer les cours en distanciel pour pallier  les difficultés dues à un mouvement social. La bienveillance pour les absences et les retards est effectivement de mise et semble suffisante. 

En effet, comme le rappelait le conseil académique dans sa motion  du 06 mars 2023 (adoptée par 24 voix pour, 11 abs, 5 contre et 4 refus de participation au vote) : « le distanciel est une forme très dégradée d’enseignement et aucune base juridique ou réglementaire ne permet d’y avoir recours à l’occasion de mouvements sociaux. » (retrouver ci-dessous la motion dans son intégralité *)

Cette proposition détériore encore, s’il en était besoin, les conditions de travail des enseignants et enseignant.es-chercheurs.euses. Elle nie leur liberté pédagogique. Elle ne prend pas en compte que faire un cours en distanciel ne s’improvise pas et considère que le distanciel improvisé remplace utilement le présentiel alors que c’est une forme très dégradée d’enseignement. Par ailleurs, pour que cela soit vivable pour les étudiant.es, il faut que la journée entière soit en distanciel, ce qui nécessite du temps pour se concerter avec l’ensemble de l’équipe pédagogique. Bref, pédagogiquement, le passage en distanciel dans l’après-midi de la veille n’est ni souhaitable, ni faisable. 

Par ailleurs, les mouvements sociaux représentent des moments qui impactent les citoyens, quoiqu’ils en pensent. Enfermer les enseignant.es et les étudiant.es dans une bulle hors de la société, les empêchant de participer aux débats ou même d’en discuter avec leurs pairs n’est pas l’idée que nous nous faisons d’une université ouverte et démocratique qui forme aussi des citoyen.nes.

Enfin la grève, par exemple dans les transports, peut certes être pénible, mais c’est un moyen de lutte qui a fait ses preuves et a permis de gagner l’ensemble de nos droits sociaux, de la retraite à la sécurité sociale en passant par les congés payés. S’organiser pour briser les grèves nous semble inconséquent quant à l’avenir de nos droits et de notre service public qui sont attaqués un peu plus chaque jour. 


* « Le Conseil Académique de l’Université Paris-Saclay, réuni le 6 mars 2023 tient à affirmer son opposition au projet de loi de réforme des retraites présenté le 10 janvier par le gouvernement. En effet, cette réforme qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités lui paraît non seulement injuste mais aussi inutile d’un point de vue financier, comme le confirme le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites. Le Conseil Académique soutient le mouvement contre cette réforme et invite les personnels enseignants à ne pas contrôler l’assiduité des
étudiantes et des étudiants et à ne pas assurer d’enseignement lors des journées de mobilisation. En outre, le conseil académique rappelle que le distanciel est une forme très dégradée d’enseignement et qu’aucune base juridique ou réglementaire ne permet d’y avoir recours à l’occasion de mouvements sociaux ».

Toutes et tous en grève et dans les manifestations le 18 septembre pour un autre budget et pour l’avenir du service public de l’ESR !

Retrouver le tract de Saclay en Lutte et celui de l’intersyndicale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ci-dessous.

Jeudi 18 septembre – En grève et en manifestation

Rendez-vous :

  • 7h-10h Actions Rond-Point Gutenberg (Palaiseau) et Route de Versailles (Orsay)
  • 12h AG au RU les Cèdres, dans la vallée
  • 13h Départ du RU les Cèdres pour prendre le RER vers la manifestation à Paris 
  • 14h/14h15 Place de la Bastille – A l’arrivée du bd Henri IV place de la Bastille, devant le restaurant Saint-Ermire 

Depuis les annonces budgétaires de F. Bayrou à la mi-juillet, une forte colère s’exprime contre la volonté politique d’imposer à la population une austérité injuste alors que l’augmentation de la dette publique évoquée est le résultat  prévisible de la politique de cadeaux fiscaux menée depuis des années. Ce qui creuse la dette, ce sont les baisses d’impôts pour les riches et les 211 milliards d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises, pas les nécessaires et urgents investissements pour l’avenir du service public de l’ESR et de ses personnels ! 

Ces choix budgétaires nourrissent le désespoir social sur lequel prospèrent les idées d’extrême droite si dangereuses pour la cohésion sociale et que nous voyons tous les jours, avec inquiétude, s’ancrer dans notre quotidien. Ils contribuent aussi à aggraver la crise sociale et démocratique que traverse notre pays depuis le passage en force du président de la République sur la réforme des retraites. Nous réaffirmons que d’autres choix sont nécessaires et possibles. La colère est réelle et la chute du gouvernement Bayrou en est une conséquence. La rapide nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre confirme l’isolement du président de la République qui choisit de maintenir son cap coûte que coûte. 

C’est pourtant d’une tout autre politique et d’un tout autre budget dont l’ESR a besoin. 

Les budgets successifs ont des conséquences catastrophiques pour l’enseignement supérieur et la recherche, pour les étudiant·es, les personnels, pour leur santé et pour les conditions de travail et d’études. La plupart des universités françaises sont en déficit, la sélection matérialisée par Parcoursup et MonMaster laisse nombre d’étudiant·es sans solution et les moyens en temps et en financement pour la recherche sont insuffisants. Le pilotage via les appels à projets associé à la diminution des dotations pérennes contraignent de plus en plus la liberté académique. L’augmentation de 500 M€ par rapport à la loi de finance initiale 2025 dont le ministère se félicite ne correspond en réalité qu’à l’augmentation prévue de la loi de programmation de la recherche déjà largement en deçà des besoins. 

Le sous-financement récurrent sape les fondements mêmes du service public d’enseignement supérieur et de recherche auquel nous sommes farouchement attaché·es en déléguant au privé des missions relevant du service public et en le finançant par des subventions publiques. Nos organisations appellent à se mobiliser pour défendre le service public d’enseignement et de recherche parce qu’il est le seul permettant un accès aux études supérieures et la réussite pour toutes et tous, qu’il constitue un creuset de mixité sociale et un investissement indispensable à moyen et long terme pour l’avenir et le progrès de la société. 

Par ailleurs, nos organisations exigent l’augmentation du point d’indice et une revalorisation salariale pour toutes et tous les personnels, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la revalorisation des heures de vacations et leur mensualisation effective, la prise en compte de l’inflation des budgets de fonctionnement et la compensation du glissement vieillesse technicité (GVT) et de l’augmentation de 4 points du « CAS pension ». Elles exigent également l’abandon de toutes mesures qui conduiraient à une augmentation des frais d’inscription.

Elles exigent le développement du CROUS et de l’aide au logement et la mise en œuvre d’une réforme systémique des bourses, avec une large augmentation des montants et du nombre de bénéficiaires notamment.

La mise aux normes et la rénovation énergétique des 60 % de bâtiments délabrés est également urgente et doit être financée. Nous demandons un budget qui permette de financer les 150 000 places qui manquent pour accueillir les jeunes et répondre à leurs projets ainsi que les dispositifs didactiques pour éviter les échecs, de créer les 12 000 postes de titulaires qui permettraient de pouvoir remplir les missions d’enseignement et de recherche dans de bonnes conditions, de mettre en place un plan pluriannuel de recrutement d’agent·es titulaires et de titulariser les agent·es contractuel·les recruté·es sur fonction pérenne… Rien de tout cela n’est financé. 

Notre modèle social est en péril. La gravité de la situation appelle une réaction forte et déterminée : c’est le moment d’agir, dans la suite des mobilisations des derniers jours dans lesquelles la jeunesse s’est largement exprimée, afin de gagner un autre budget et refuser tout budget d’austérité. C’est par la mobilisation de toutes et tous que nous pourrons le gagner. La participation de chacune et chacun à cette journée sera décisive.


Tract intersyndical :


Tract de Saclay en Lutte :

Assemblée générale le 15, grève et manifestation le 18

La seule dette est la dette envirnonementale
Contre l’austérité et la justice sociale

Assemblée générale Lundi 15 septembre – 18h – Amphi A6, Bâtiment Hbar
Grève et manifestation Jeudi 18 septembre – 14h à Bastille

Nous appelons à rejoindre l’assemblée générale organisée par les étudiant·es et personnels de Saclay en Lutte lundi 15 septembre à 18h au Hbar, amphi A6, ainsi qu’à la journée de grève et manifestation organisée par l’intersyndicale du 18 septembre.

Les mesures budgétaires avancées par le gouvernement sont d’une brutalité et d’une injustice sans précédent et font une nouvelle fois payer les précaires, les retraité·es, les malades. Ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les riches et les 211 Md€ d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises !

NOUS VOULONS :

  • des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services publics et des politiques publiques ;
  • des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
  • des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements ;
  • la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
  • une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.

Vous pourrez retrouver le tract de la FSU ici : https://fsu.fr/tract-le-18-septembre-toutes-et-tous-mobilise-es

Les informations locales peuvent être retrouvées dans le tract de Saclay en Lutte ci-dessous.

La seule dette est la dette environnementale ! Contre l’austérité et Pour la justice sociale, rejoignons la mobilisation et la grève le 10 septembre

 — >  AG de mobilisation au bâtiment hbar, mardi 9 septembre 18h.   <–

 — >  autres rdv de mobilisation locale en fin de post                            <–

A l’appel de la CGT Essonne, de la FSU Essonne, de FO 91, de Solidaires 91 et de l’UNEF Evry

Les annonces du 15 juillet concernant le budget 2026 de l’État et de la sécurité sociale représentent une cure d’austérité inédite.  Ces 44 milliards d’économies, pris dans les dépenses publiques, aggraveraient les injustices sociales, et constitueraient une régression au plan environnemental.

Dans le seul but de ne pas remettre en cause les 211 milliards d’aides publiques aux entreprises (sans contrepartie), et d’éviter une taxe « Zucman » sur les fortunes des ultra-riches qui ont grandit exponentiellement ces dernières années, cette politique austère et stérile propose de s’attaquer aux chômeurs, aux écoles, aux universités, aux hôpitaux, aux malades, aux fonctionnaires, en bref tous les non-délocalisables.  Cette casse annoncée des services publics de nécessité fragilisera encore plus les foyers précaires et n’est pas de nature à soigner l’économie.  Les « simplifications pour les entreprises » annoncée seront de nouvelles régressions pour les conditions de travail et pour l’environnement. Les problèmes écologiques, qui sont la seule vraie « dette » envers les générations futures, sont complètement écartés. Il s’agit d’un hold-up au profit du monde de la finance.

La colère énorme grandit tous les jours, s’exprime et s’organise. Les mobilisations dans les entreprises et les services de l’université s’étendent, de nombreuses organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et UNEF de l’Essonne appellent à la grève le 10 septembre et à construire la mobilisation sur les lieux de travail pour l’ancrer dans la durée. La perspective d’une grève massive lors de la journée du 18 septembre sera un des points d’ancrage.

Notre préoccupation n’est pas celle du casting gouvernemental mais des choix pour construire un budget porteur de justice sociale, fiscale et environnementale. Nous affirmons qu’un autre projet de société, écologique, égalitaire, antiraciste, antifasciste, décoloniale, inclusive  est possible.

Imposons le rapport de force pour :

√ LA JUSTICE SOCIALE

  • abrogation de la réforme des retraites et retour aux 60 ans
  • pour une sécurité sociale répondant aux besoins de la population, financée par les cotisations en mettant fin aux 90 milliards d’exonérations patronale
  • augmentation des salaires, des pensions, des minimas sociaux…
  • des logements pour toutes et tous. 

√ LES SERVICES PUBLICS :

Pas de nouvelles ponctions dans les budgets des hôpitaux, des écoles, des universités, ni des politiques culturelles… qui ont déjà beaucoup été sollicités et sont particulièrement fragilisés.

√ LA JUSTICE FISCALE :

Pour augmenter les recettes de l’état:

  • réduction et conditionnement à l’emploi des aides publiques aux entreprises.
  • taxation « zucman » sur la fortune des ultra-riches, incommensurable à leurs mérites individuels
  • lutte contre la fraude fiscale et la fraude aux cotisations sociales dues par les entreprises (évaluées à 80 milliards d’euros par an)

Dès aujourd’hui, construisons la grève et des mobilisations interprofessionnelles massives le plus unitairement possible pour créer le rapport de force nécessaire.

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Manifestation, Mercredi 10 septembre à Evry. Rendez-vous à 13h30 à la préfecture.

RDV à l’AG au hbar, mardi 9 septembre à 18h

Pour rejoindre la liste WhatsApp de discussion du 10 septembre, cliquez ici

Indignons-nous-91 recense et organise les mobilisations locales ici

Vous pouvez trouver ci-dessous le tract proposé par l’intersyndicale de l’Essonne

Budget : François Bayrou sort la tronçonneuse

Lors de son allocution du 15 juillet préfigurant les grandes orientations du débat budgétaire 2026 (et même celles des années suivantes !), le Premier ministre a tiré à boulets rouges sur le modèle social français, hérité de la Libération, force de notre pays et principal levier de sa solidarité, sacrifié sur l’autel du réarmement et de choix budgétaires mortifères.

Affaiblir les services publics, cibler les chômeur·ses, les retraité·es, les classes populaires et les malades, mettre à contribution celles et ceux qui travaillent mais jamais ni le patronat ni les actionnaires ni les plus riches : François Bayrou s’inscrit dans les pas d’Emmanuel Macron et de la « politique de l’offre » menée depuis 2017. Pourtant, le dogme de la non-augmentation des impôts des plus fortuné·es et les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises ont creusé les déficits, augmenté la dette et aggravé les crises sociales et écologiques. Aujourd’hui, la pauvreté et les inégalités sont à leur plus haut niveau depuis trente ans. S’obstiner dans cette voie, ce serait faire basculer le pays dans un marasme social sans précédent et durable, aux conséquences démocratiques dangereuses.

La fonction publique est la première visée, avec l’annonce de la suppression de 3000 emplois, plus 1000 à 1500 dans les opérateurs de l’État et le retour de coupes claires systématiques et aveugles avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur trois à partir de 2027, auxquels s’ajoute le refus de toute mesure salariale générale ou catégorielle.

Alors que la crise d’attractivité des carrières et métiers de la fonction publique hypothèque aujourd’hui la possibilité même d’assurer les missions des services publics, le Premier ministre ferme la porte à toute réponse aux premières préoccupations des agent·es, leurs rémunérations, leurs conditions de travail, leurs missions. Cette politique dégradera encore le service rendu aux usagers et usagères.

La protection sociale l’est tout autant. Les retraité·es sont lourdement mis·es à contribution, notamment avec la désindexation des pensions et le remplacement de l’abattement de 10 % par un système forfaitaire. Les différentes mesures pour l’Assurance maladie font toutes porter la responsabilité et l’effort sur les malades, sans aborder la nécessaire question du financement ni des besoins de la population. Le maintien de l’austérité en direction des collectivités territoriales impacte notamment l’accès à nombre d’aides sociales. Au-delà, le Premier ministre lance une nouvelle attaque contre les fondements même de la Sécurité sociale, envisageant implicitement le développement de la capitalisation pour les retraites comme l’instauration de la TVA « sociale ».

Enfin la suppression de deux jours fériés est emblématique d’une politique qui fait toujours porter au monde du travail l’essentiel des efforts demandés. Ainsi le gel des barèmes de l’impôt va mécaniquement augmenter ceux des plus bas revenus.

La FSU est déterminée à défendre le modèle social et les services publics, seuls à même d’assurer la solidarité, la cohésion, la justice sociale et la nécessaire rupture écologique. Alors que l’extrême droite prospère en France et que la situation internationale est tendue, la FSU réaffirme aussi son engagement pour la paix.

Elle appelle les agent.es des services publics à s’informer et à débattre de ces annonces et de leurs conséquences. La FSU s’engagera pleinement pour construire, avec les autres organisations syndicales, les mobilisations indispensables pour gagner d’autres choix budgétaires, sociaux et écologiques.

Une décision prise au CA contre l’avis de la majorité des élu·e·s

Le 8 juillet 2025, le Conseil d’Administration de l’université Paris-Saclay s’est prononcé sur le modèle institutionnel cible.

Un vote révélateur du déficit démocratique

Les votants sont 18 élus personnels et étudiants, 18 personnalités extérieures et le président.

Le projet de la présidence a obtenu :

  • 17 voix pour (46% des voix)
  • 15 voix contre (41 % des voix)
  • 5 abstentions (13 % des voix)

Le fait marquant : Sur les 18 élu·e·s qui représentent les personnels et les étudiants, 12 ont voté contre. Ils ont donc très majoritairement voté contre (67%). Ce sont donc les personnalités extérieures qui ont tranché pour nous.

Cette décision, adoptée malgré l’opposition de la majorité des élus, soulève de graves questions démocratiques.

Un projet d’exclusion pour les universités partenaires

Suite à l’échec de la fusion avec les universités de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et d’Évry-Val d’Essonne (UEVE), la présidence propose un nouveau schéma institutionnel particulièrement préoccupant. Les deux universités partenaires se retrouveraient reléguées dans une simple « Alliance » au statut minimal, en dehors du futur Grand Établissement Paris-Saclay.

Une asymétrie institutionnelle qui s’aggrave

Cette réorganisation crée une double asymétrie.

Première asymétrie : depuis la disparition de Paris-Sud, ses facultés, IUT et Polytech se retrouvent dilués dans une structure qui décide de leur sort (budget, patrimoine, emploi).

Nouvelle asymétrie : les collègues d’UVSQ et UEVE perdent tout pouvoir décisionnel sur des structures. En effet, ils perdent le droit de vote et d’éligibilité dans les instances du Grand Établissement, alors qu’ils ont mutualisé formations et écoles doctorales.

Un projet alternatif rejeté sans vote

Dès le CA du mois d’avril, la liste UHDE avait proposé un contre-projet plus démocratique et inclusif, avec l’intégration d’UVSQ et UEVE au même niveau que les autres composantes, la suppression de la structure « Alliance » superflue, la création d’une entité pour corriger l’asymétrie héritée de Paris-Sud, tout cela pour garantir un fonctionnement véritablement démocratique. Ce projet n’a même pas été soumis au vote. Malgré les demandes répétées des élu.es et de certaines personnalités extérieures, le président  s’est, en effet, aligné sur le refus du CODIR (comité de direction) de discuter cette alternative.

Une mobilisation qui continue

Face à ce déni de démocratie, les élu·e·s UHDE continuent à porter leur projet qui résout les problèmes d’asymétrie et d’exclusion des universités Evry et UVSQ. Le mode d’adoption de cette décision – imposée contre l’avis des représentant·e·s élu·e·s de la communauté – n’est pas digne d’une université. Le projet engage notre avenir. La concertation n’a pas eu lieu. Il ne peut être mis en place en l’état, sans prendre en compte l’avis des personnels, des étudiant.es et de leurs élu.es au CA.

L’utilisation des logiciels libres : un enjeu éthique

Les outils informatiques sont centraux et quotidiens dans notre pratique professionnelle et ils soulèvent de nombreuses questions d’éthiques. Nous demandons la saisine de Poléthis, conseil de l’éthique de la recherche et l’intégrité scientifique sur ces sujets. Vous trouverez ici un argumentaire détaillé.

Comme détaillé dans ce texte, la politique numérique des Organismes Nationaux de Recherche (ONRs), Universités et Ecoles a une forte dépendance aux GAFAMs et aux logiciels propriétaires. Cette politique concerne les choix logiciels concernant l’offre numérique proposée aux agents pour le courriel, les espaces et outils partagés, le stockage et l’échange des données ainsi que les  comportements et choix individuels des agents dans leur pratique du numérique. Elle interroge notamment : 

• Le consentement libre et éclairé des utilisatrices et utilisateurs,

• Le respect de la confidentialité dans le cadre du RGPD,

• L’impact environnemental qui peut être très différent d’une solution à une autre.

La saisine de Poléthis permettrait d’éclairer Paris Saclay  et d’aboutir à des recommandations pour que l’Université adopte une politique numérique conforme aux principes de l’État,  de déployer des offres basées sur des logiciels libres, mais aussi de  mettre en place à grande échelle une campagne de sensibilisation vis à vis des personnels et des utilisatrices et utilisateurs  pour les inviter à questionner leurs habitudes et rendre leurs pratiques quotidiennes du numérique conforme à l’éthique de l’enseignement supérieur et de la  recherche.

Pour la défense des PRAG-PRCE-PLP-PEPS-PE

A l’appel de la CGT-FERCSup, le SNESUp-FSU, Le SNESP, La FSE, FO-ESR, Sud éducation, Le SNPTES, Sup Recherche.  La section Paris-Saclay du collectif 384 soutient cette initiative et appelle également à se mobiliser nombreuses et nombreux. Il est urgent d’agir collectivement pour faire entendre les revendications !

LUNDI 26 MAI 13h devant le site du ministère 
(rue Regnault, 13ème arrondissement Métro Porte d’Ivry), à l’occasion du CSA-MESR.

Toutes et tous mobilisés pour la défense du décret 93 des PRAG-PRCE-PLP-PEPS-PE

Lundi 26 mai 2025, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) présentera au CSA ministériel son projet de modification du décret 93-461 fixant les obligations de service des enseignant·es affectés dans l’enseignement supérieur (PRAG-PRCE-PLP-PEPS-PE). Le Ministère continue à refuser l’alignement de la prime statutaire des enseignant·es (PES) sur celle des enseignant·es-chercheur·ses (part C1 du RIPEC).

Le décret 93-461 actuel est particulièrement clair : « Les enseignants (…) sont tenus d’accomplir, dans le cadre de l’année universitaire, un service d’enseignement en présence des étudiants de 384 heures de travaux dirigés ou de travaux pratiques. », avec des maxima hebdomadaires (15hTD pour les agrégé·es, 18hTD pour les autres enseignant·es). Si les maxima annuels et hebdomadaires sont maintenus, le décret est substantiellement modifié. Nous invitons donc tous les collègues à montrer leur opposition aux reculs importants de ce projet :

  •  Contre l’ajout de nouvelles tâches qui auraient un caractère obligatoire.
  •  Contre le fait que le président ou la présidente d’université décide de façon unilatérale de l’attribution individuelle de service.
  •  Contre l’imposition d’activités « facultatives » sans l’accord explicite de l’enseignant·e.
  •  Pour la revalorisation de la PES au niveau du RIPEC C1.
  •  Pour l’augmentation du taux de promotion à la classe exceptionnelle pour toutes et tous.

De plus, le problème structurel de la surcharge de travail de tous les collègues de l’ESR (BIATSS, enseignant·es, enseignant·es-chercheur·ses) ne se résoudra pas à coup de primes pour quelques-uns ou d’heures complémentaires massives : au lieu de continuer à nous épuiser (avec de faibles compensations individuelles), il faut des postes pour assurer les missions. Le point d’indice a perdu 11 % de sa valeur par rapport au SMIC depuis 2020 et les heures complémentaires sont aujourd’hui payées sous le SMIC (43,50€ brut pour 4,2 heure de travail effectif). Nous exigeons une revalorisation forte du point d’indice et du taux de l’heure complémentaire.

  •  Pour l’augmentation de la valeur du point d’indice.
  •  Pour l’augmentation du montant des heures complémentaires.
  •  Pour le recrutement de personnel statutaire (BIATSS, enseignant·es, enseignant·es- chercheur·ses).

Austérité dans l’ESR, keylabs : infos-débat lundi 19 mai à 12h30 au Laboratoire de Physique des Solides

Bonjour à toutes et tous, nous vous convions à une 

Heure Mensuelle d’Information Syndicale (HMI)
lundi 19 mai à 12h30 au LPS, amphi moyen
Austérité pour l’enseignement supérieur et la recherche,
« CNRS keylabs » : ce n’est pas fini

La pénurie en budget et en personnels s’installe depuis maintenant des années dans les universités et au CNRS. Nous avons encore vu une aggravation de la situation cette année. Comme de nombreuses universités, Paris Saclay a eu des difficultés à voter le budget et a fini par voter un budget en déficit. Le CNRS, incertain de la pérennité de son budget, a donné des consignes pour que seuls 25% des crédits soient dépensés au premier semestre et l’université n’a versé que 80% des crédits aux laboratoires. 

Cette politique pousse les universités comme le CNRS à s’installer dans la pénurie. Les Key-Labs sont une tentative de réponse de la direction du CNRS à ce manque de moyens qui propose de concentrer le peu de budget et de personnels sur 25 % des laboratoires. Bien que le « label KeyLab » semble définitivement enterré, la mesure et ses conséquences directes sur les unités restent entièrement d’actualité et seront généralisées à travers les Contrats d’Objectifs, de Moyens et de Performances (COMP). Ceux-ci concerneront prochainement l’ensemble des établissements de recherche publique, y compris les universités3. Dans le COMP du CNRS2, il est par exemple clairement stipulé que l’« implication du CNRS serait plus forte, et plus pérenne » dans certains laboratoires « qui sont réellement de rang mondial ». Et ce choix passera par la « mise en place d’indicateurs de site (par exemple, le nombre d’ERC […]) ». Le spectre de l’augmentation des frais d’inscription à l’université est également une réponse de la direction alors même que l’expérience des États-Unis et de l’Angleterre est catastrophique. 

Nous vous proposons une Heure Mensuelle d’Information Syndicale (HMI) pour discuter de ces différentes mesures et des réponses possibles le lundi 19 mai à 12h30 au Laboratoire de Physique des Solides (bâtiment 510), amphi moyen (RDC sud).

Les syndicats CGT et FSU du périmètre Paris-Saclay


1 Les personnels sont autorisés à participer à 1h d’HMI par mois sur leur temps de travail.

2 Voir ici le COMP du CNRS : https://www.cnrs.fr/sites/default/files/2025-03/CNRS%20COMP_140325.pdf

3 Voir ici une analyse des COMP pour les universités : https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2025/04/22/comp100-les-universites-libres-dobeir