Formation d’un collectif de travailleurs et travailleuses précaires à l’université Paris-Saclay

***ENGLISH VERSION BELOW***

Chèr·es collègues doctorant·es et docteur·es sans poste de l’Université Paris-Saclay,

Réjouissons-nous, Paris-Saclay a été classée 13ème au fameux classement de Shanghai des meilleures universités mondiales !

Les conditions de travail des doctorant·es et des docteur·es sans poste mériteraient aussi un palmarès : nombre de financements doctoraux insuffisant, précarité financière, travail gratuit, raréfaction des postes, durée de financement insuffisante pour terminer sa thèse, harcèlement moral, sexuel…

Par où commencer ?

Chaque année, les doctorant·es doivent s’acquitter de frais conséquents pour pouvoir s’inscrire. Pourtant, notre travail de recherche et bien souvent également d’enseignement est indispensable à la continuité du service public de l’ESR. Des universités ont pris acte de l’absurdité de forcer les doctorant·es à payer pour travailler, et exonèrent largement cette frange de leurs personnels. Pourquoi pas Saclay ?

Rejoignons-nous

Nous sommes doctorant·es en économie, informatique, sociologie, optique, science politique, machine learning, histoire ou encore biologie, travaillant dans sept laboratoires différents. Nous fondons un collectif pour nous mettre en contact, échanger sur nos conditions de vie, de travail et d’études, réfléchir ensemble à nos revendications et à nos moyens d’actions. Plus nous serons nombreux et nombreuses, plus nous serons efficaces, et nos revendications et moyens d’actions adaptés.

Quel que soit votre statut, étudiant·es ou personnels, et votre métier, CDD, vacataires, doctorant·es ou docteur·es sans poste, rejoignons-nous pour agir ensemble !

Nous vous proposons le questionnaire de contact suivant.

Vous pouvez nous indiquer si vous seriez partant·es pour vous impliquer, par exemple en se retrouvant en AG. Si vous avez d’ores et déjà des points de revendications à avancer, n’hésitez pas.

N’hésitez pas à diffuser ce mail le plus largement possible à vos collègues non titulaires, que vous remplissiez le questionnaire ou non.

Pour Colldoc UPS.

Lien permanent : https://colldoc.fr

***ENGLISH VERSION***

Dear fellow student researchers,

Let us rejoice, Paris-Saclay has reached the 13th position in the Shanghai ranking of the best universities in the world!

The working conditions of students researchers, both graduate or assistant, and PhDs without position also deserve a prize: too low number of doctoral fundings, financial insecurity, unpaid (and unrecognized) work, structural lack of secured teaching and researching positions, insufficient length of doctoral funding to complete one’s thesis, moral and sexual harassment, or worse…

Where to begin?

Every year, doctoral students have to pay substantial fees in order to enroll. However, our research and often also our teaching work are essential to the continuity of the higher education and research public service. Some universities have realised the absurdity of forcing doctoral students to pay to have the right to work ( !), and implemented wide-reaching exoneration schemes. Why not Saclay?`

Let’s rally

We are doctoral students in economics, computer science, sociology, optics, political science, machine learning, history and biology, working in seven different laboratories. We are founding a collective to get in touch with each other, to discuss our living, working and studying conditions, to think together about our demands and our means of action. The more numerous we are, the more effective we will be, and the more appropriate our demands and means of action.

Whatever your status, student or staff, and whatever your job, whether you are on a fixed-term contract, a part-time worker, a doctoral student or a doctoral student in post-doctoral position or ATER, let’s rally together to act!

We offer the following questionnaire.

You can tell us if you would be willing to get involved, for example by meeting in a General Assembly If you already have points of demand to put forward, don’t hesitate.

Feel free to transfer this email to as many non-tenured colleagues as possible.

For Colldoc UPS.

Permanent link : https://colldoc.fr

ENSEMBLE, EN GREVE FEMINISTE, LE 8 MARS

8 mars – Grève féministe – 14h Gare du Nord

Toutes et tous mobilisé·es et en grève pour les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes dans les métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche.


Nos analyses et revendications :

* Lutte contre les violences sexistes et sexuelles et pour l’égalité professionnelle : des plans d’action dans les établissements mais des budgets très insuffisants pour les mettre en œuvre ! 
 * Réduction des inégalités de carrière et de rémunération 
* Amélioration des situations de grossesse et de maternité, des congés parentaux et de l’articulation vie professionnelle et personnelle.

Les principales avancées réglementaires n’ont été obtenues qu’au prix d’une mobilisation collective résolue.

NON à la guerre en Ukraine. Retrait des troupes russes et solidarité avec les peuples victimes des politiques guerrières

Les attaques militaires lancées ce jeudi 24 février par les armées de la fédération de Russie constituent une agression sans précédent en Europe depuis 1945. Une guerre d’ampleur a lieu aux frontières de l’UE. La responsabilité principale en incombe au gouvernement russe. La FSU s’inquiète de la situation dangereuse que cette violation du droit international constitue deux jours après que la Russie ait déjà officiellement remis en cause l’intégrité des frontières ukrainiennes ; Elle rappelle que les premières victimes des conflits décidés par les autocrates ou les chefs de guerre sont les peuples. Le peuple ukrainien, en premier chef, victime des violences et exactions liées à l’invasion, le peuple russe en proie à l’autoritarisme croissant du régime comme l’a montré la répression des courageuses tentatives d’opposition à la guerre, les peuples européens enfin qui vont subir le contrecoup énergétique de cette crise.

La guerre n’est jamais une solution : le risque de déstabilisation est majeur et cette décision fait basculer les relations internationales dans une ère nouvelle et incertaine.
Fidèle à sa tradition internationaliste, la FSU défend la paix et milite pour une solution dans le cadre multilatéral de l’ONU, qui passe par le retrait des troupes russes et le retour à des négociations qui permettent le respect des droits des peuples et non la satisfaction des ambitions impériales de tel ou tel gouvernement. Elle appelle à la mobilisation la plus large pour éviter toute nouvelle escalade militaire qui impliquerait notre pays et promouvoir une solution diplomatique négociée.

C’est dans cette optique qu’elle s’engagera  dans les mobilisations contre la guerre et qu’elle appelle aux mobilisations portées par le collectif des marches pour la paix, en lien avec l’appel inter-organisation: https://fsu.fr/appel-national-inter-organisations-non-a-la-guerre-en-ukraine/

D’ores et déjà, la FSU appelle au rassemblement du 26 Février 2022 à 15 h Place de la République à Paris.

Les Lilas, le 24 février 2022

Contingent CNU de promotions : face à la mobilisation le ministère recule

Dans le cadre de ses démarches auprès du ministère ces dernières semaines, la CP-CNU a obtenu l’assurance du maintien du contingent national d’avancement des enseignant·es-chercheur·es au-delà de 2023. Le SNESUP-FSU se réjouit de ce résultat, fruit d’une mobilisation animée en premier chef par la CP-CNU et d’une opposition majoritaire de la communauté universitaire, relayée dans les instances locales et nationales par l’ensemble des organisations syndicales représentatives des enseignant·es-chercheur·es.

Cette mobilisation s’est traduite au plan national par une pétition signée à ce jour par 12 200 signataires, des motions votées dans les sections du CNU et des motions de soutien votées dans de très nombreux établissements. Les élu·es du CTMESR et du CTU ont adopté des vœux soulignant que :

 – la double voie de promotion permet de prendre en compte de façon   complémentaire les carrières et des situations différentes et de garantir une certaine indépendance des enseignant·es-chercheur·es  vis à vis des chef·fes d’établissement ;

 – la voie nationale de promotion par les sections du CNU permet de sortir des situations locales de blocage et de garantir l’égalité de traitement des collègues, quelles que soient leurs disciplines, leurs établissements et leurs lieux d’exercice.

En l’absence de confirmation officielle et sachant qu’au sein même du ministère des voix discordantes se font entendre, la FSU a adressé hier un courrier aux cabinets du Premier ministre et du MESRI demandant qu’une clarification soit faite publiquement et  rapidement par le ministère pour rassurer les enseignant·es-chercheur·es.

 S’il est confirmé, ce recul du ministère sur la question des promotions nationales ne doit pas faire illusion : le CNU, dont la LPR a réduit plusieurs des prérogatives, reste clairement menacé.

Nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire et toutes les organisations syndicales, à rester mobilisés dans l’unité non seulement pour la défense du CNU, mais plus largement pour la promotion du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Jeudi 27 janvier pour nos salaires, nos emplois, contre la précarité !

MANIFESTATION JEUDI 27 JANVIER 14H – BASTILLE
Rendez-vous à 13h au RER Orsay-Ville

Nous subissons depuis deux ans la crise sanitaire, couplée à une très forte inflation. Quel est l’impact sur nos métiers ?
• une surcharge de travail et un épuisement permanent
• beaucoup d’isolement et de manque d’interaction, avec les collègues et les étudiant·es
• des revenus et des moyens en baisse.

Il y a deux ans, notre forte mobilisation contre la LPR s’est arrêtée net avec cette crise. Mais les attaques, elles, ne se sont pas arrêtées : augmentation de la précarisation des métiers avec notamment les CPJ (décriées par plusieurs départements de l’UFR des sciences), destruction programmée du CNU, nouveau référentiel d’évaluation HCÉRES…
Et E. Macron promet encore pire : augmentation forte des frais d’inscriptions pour tou·tes les étudiant·es, marchandisation de l’Université…

Mobilisons-nous le 27/1 pour nos salaires, nos emplois, contre la précarité ! Invitons les étudiant·es à se mobiliser également contre la précarité et pour leur avenir !

Signons et relayons les pétitions pour le cadre national des carrières universitaires et pour la revalorisation des salaires.

Jeudi, nous ne serons pas à Ibiza, nous ne serons pas dans un canapé en velours, nous serons dans la rue !

Non aux « Chaires de Professeur Junior » à Paris-Saclay

La LPR a provoqué un vif rejet de la communauté scientifique, notamment à cause de ses outils de la précarisation et de la destruction des statuts qu’entraîne la mise en place  des chaires de professeur junior (CPJ) et des CDI-de-projet. La présidence de l’université Paris-Saclay n’a pas pris en compte ce rejet en publiant d’ores et déjà des CPJ pour la prochaine campagne de recrutement. Pourtant, plusieurs départements ont refusé de remonter des demandes et l’un d’eux a organisé une consultation de sa communauté qui a révélé un rejet net (94 votes très ou plutôt défavorables, 15 très ou plutôt favorables). Il s’agit donc d’un nouveau passage en force, sans même attendre les conclusions du groupe de travail dédié. 

La mise en place des CPJ participera encore à la destruction de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans les années à venir : – les procédures de recrutement directement importées du secteur privé marchand, titularisation quasi automatique, court-circuitent nos instances collégiales et nationales et remettent en cause nos statuts. – Les enseignants recrutés auront des services d’enseignement fortement réduit (64h) , ce qui concrétise, au niveau des personnels, l’université à deux vitesses que nous refusons déjà au niveau des formations.  – Le recrutement sur des CPJ des jeunes chercheurs reconnus par toute la communauté augmente encore leur précarité, au lieu de les titulariser.


Nous demandons un moratoire sur toutes les recrutements de CPJ  et l’organisation d’une consultation de l’ensemble des personnels, pour ou contre le recrutement de CPJ. Dans l’attente, nous appelons les collègues à ne pas contribuer à leur installation qui sera irréversible.  Pour cela, nous appelons les collègues à refuser d’organiser les comités de recrutement, à refuser d’y participer et à organiser des consultations dans toutes les instances où ils siègent (départements, CCUS, CCUPS, GS, composantes…).  

Manifestation contre le racisme et pour la solidarité

MANIFESTATIONSAMEDI 18 DECEMBRE
15H – PLACE DE CLICHY
    L’appel suivant a été signé par  des centaines d’organisation, dont la FSU, qui appellent à manifester pour la solidarité et contre le racisme ce 18 décembre. La liste des signataires actualisée peut se trouver ici

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.en multipliant les initiatives de toutes sortes,dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

L’université Paris-Saclay est la première au classement…

Hourrah! L’université Paris-Saclay est la première au classement…
…du nom de domaine le plus long!

Vous pouvez vérifier: universite-paris-saclay.fr est bien plus long que les équivalents des autres universités, mêmes les premières au classement de Shanghaï!

Autre fait d’importance: encore une place de gagnée dans ce fameux classement où Paris-Saclay est maintenant 13eme. Classement qui compte les prix Nobel mais pas les enseignant.e.s qui font cours par tous les moyens à leur disposition malgré la pandémie et toutes les difficultés que cela implique. Classement qui compte les publications mais ne mesure pas la précarité grandissante. Classement qui encense le star-système mais ne dit rien de la qualité de la recherche produite. Les personnels s’adaptent, inventent et assurent la mission de service public qui est le fondement de l’Université souvent sans qu’il soit nécessaire de les mener avec cette politique de la carotte et du bâton des appels à projets.

Mais 13eme ou 14eme au classement de Shanghai, c’est forcément beaucoup mieux que ce que pouvait faire cette université Paris-Sud qui se trainait au delà de la 40ème position (qui plus est avec un nom de domaine aussi ridiculement court que u-psud.fr). C’est sûr que tout a changé: clairement, puisque nous avons gagné 26 places, c’est que nous devons faire une bien meilleure recherche, de biens meilleurs enseignements depuis que nous sommes rassemblés dans une énorme entité telle que l’université Paris-Saclay. A moins que ça ne soit juste ça, un effet de masse?!? Si le CNRS était en lice dans le classement de Shanghai, peut-être serait-il classé premier…

Mais on ne peut pas dire que rien n’a changé. Des centaines d’heures de réunion, une nouvelle organisation aux multiples comités (mais avec moins de représentants du personnel), des documents en pagaille, non, tout cela a dû changer les choses. Mais pas forcément en bien si on se réfère au nombre de demandes de mutations et autres conflits qui révèlent un mal-être au travail. Tout ce qu’on appelle risques psycho-sociaux ressort clairement de l’enquête indépendante menée par le cabinet DEGEST pour évaluer auprès du personnel les conséquences de la création de l’université Paris-Saclay. La parole des agents de l’université, qu’ils soient administratifs, techniciens, ingénieurs ou enseignant-chercheurs, y est rapportée.
Quelques exemples de cette parole des agents de l’université tirés de ce rapport :
-« Je ne ferais pas ces heures de malade si je n’avais pas un minimum d’intérêt pour le projet. Sinon, je me contenterais de mes 36,5h mais le problème est celui-ci : jusqu’à quand je vais pouvoir maintenir ce niveau de motivation ? »
-« Il y a un gros malaise, les gens sont mal psychologiquement, il n’y a plus de motivation, plus d’envie de venir. Les gens se rendent malades, les gens ont mal au dos, les gens ont des maux physiques dus aux maux psychologiques, il y a beaucoup de personnes qui sont mal… dont moi… je suis très mal. Ils arrivent à nous démotiver totalement. »
-« On a une administration qui est épuisée dans sa majorité : physiquement et psychologiquement. Beaucoup de départs en burn out, de directeurs qui craquent. »

Si un classement des conditions de travail à l’université existait, notre université risquerait fort de figurer en queue de peloton…

Pour une lecture plus approfondie:
https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2010-4-page-17.htm
https://www.cairn.info/revue-horizons-strategiques-2006-2-page-100.htm

Trouve ton Master sur Parcoursup

Face à l’augmentation du nombre d’étudiant, le gouvernement répond par une nouvelle sélection. 
Après Parcoursup qui a remis en cause l’accès pour tous les bacheliers à l’université, le site d’information officiel de l’offre de Master “TrouvermonMaster.gouv.fr”  va évoluer vers une plateforme  de sélection, et non plus de choix et d’affectation, calquée sur le modèle de Parcoursup. Elle  devrait être effective dès février en vue de la rentrée 2022.        

Pourquoi créer des places en master alors que l’on peut simplement calquer le système d’affectation sur celui de la plateforme Parcoursup qui a fait ses preuves, tant  pour les jeunes et les personnels : calendrier intenable, tri social, anxiété, bureaucratie, abandon ? L’objectif de cette évolution est avant tout de gérer la pénurie, de construire des barrages pour limiter le nombre d’étudiant·es en master en dépit de l’augmentation de la population étudiante. Elle empêchera de nombreux étudiants d’accéder au master alors que leur niveau le permettrait. Par ailleurs, l’examen des candidatures ne porte que sur le premier semestre, ce qui risque de dévaloriser le diplôme de licence en vidant de sa substance le dernier semestre. 
Comme d’habitude ce nouveau projet, mis en place à marche forcée :
impose des choix politiques sous couvert d’amélioration purement technique. Il s’agit de faire le choix de la sélection (disparition de l’ordre des vœux, pas de réponse négative, mais pas de réponse positive non plus pour les filières non sélectives) plutôt que de donner aux universités les moyens d’augmenter les capacités d’accueil dans les filières en tension, notamment en augmentant le nombre d’emplois de titulaires      
– est établi sur un calendrier inacceptable qui va une fois de plus obliger les équipes pédagogiques à travailler  dans l’urgence      
– renvoie la responsabilité de la pénurie aux étudiants  qui vont culpabiliser de ne pas trouver de place en master (avec une belle plateforme comme ça, c’est un comble !!!). 

Au contraire, la FSU soutien un investissement massif dans l’ESR et l’augmentation du nombre de places à l’université en licence et en master pour le droit à la poursuite d’études .

Darwinisme scientifique ou Moyens à la hauteur des enjeux ?

À la présidence du CNRS, hormis la candidature d’Antoine Petit, seule celle d’un autre candidat, Olivier Coutard, a été « retenue » pour passer la première phase. Président de la Conférence des Présidents du Comité National sur la dernière mandature, il propose une profession de foi radicalement divergente de celle d’Antoine Petit et son darwinisme scientifique, préconisant notamment les financements récurrents et les postes pérennes pour une recherche éthique et indépendante.
Pour soutenir cette vision de la recherche, nous relayons cette tribune de soutien à Olivier Coutard comme candidat à la présidence du CNRS.

Chacun.e peut apporter son soutien à cette candidature en écrivant à  presidencecoutardcnrs@gmail.com (Indiquez : Prénom Nom, Fonction, Institution (avec l’UMR ou Laboratoire))