Manifestation contre le racisme et pour la solidarité

MANIFESTATIONSAMEDI 18 DECEMBRE
15H – PLACE DE CLICHY
    L’appel suivant a été signé par  des centaines d’organisation, dont la FSU, qui appellent à manifester pour la solidarité et contre le racisme ce 18 décembre. La liste des signataires actualisée peut se trouver ici

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.en multipliant les initiatives de toutes sortes,dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

L’université Paris-Saclay est la première au classement…

Hourrah! L’université Paris-Saclay est la première au classement…
…du nom de domaine le plus long!

Vous pouvez vérifier: universite-paris-saclay.fr est bien plus long que les équivalents des autres universités, mêmes les premières au classement de Shanghaï!

Autre fait d’importance: encore une place de gagnée dans ce fameux classement où Paris-Saclay est maintenant 13eme. Classement qui compte les prix Nobel mais pas les enseignant.e.s qui font cours par tous les moyens à leur disposition malgré la pandémie et toutes les difficultés que cela implique. Classement qui compte les publications mais ne mesure pas la précarité grandissante. Classement qui encense le star-système mais ne dit rien de la qualité de la recherche produite. Les personnels s’adaptent, inventent et assurent la mission de service public qui est le fondement de l’Université souvent sans qu’il soit nécessaire de les mener avec cette politique de la carotte et du bâton des appels à projets.

Mais 13eme ou 14eme au classement de Shanghai, c’est forcément beaucoup mieux que ce que pouvait faire cette université Paris-Sud qui se trainait au delà de la 40ème position (qui plus est avec un nom de domaine aussi ridiculement court que u-psud.fr). C’est sûr que tout a changé: clairement, puisque nous avons gagné 26 places, c’est que nous devons faire une bien meilleure recherche, de biens meilleurs enseignements depuis que nous sommes rassemblés dans une énorme entité telle que l’université Paris-Saclay. A moins que ça ne soit juste ça, un effet de masse?!? Si le CNRS était en lice dans le classement de Shanghai, peut-être serait-il classé premier…

Mais on ne peut pas dire que rien n’a changé. Des centaines d’heures de réunion, une nouvelle organisation aux multiples comités (mais avec moins de représentants du personnel), des documents en pagaille, non, tout cela a dû changer les choses. Mais pas forcément en bien si on se réfère au nombre de demandes de mutations et autres conflits qui révèlent un mal-être au travail. Tout ce qu’on appelle risques psycho-sociaux ressort clairement de l’enquête indépendante menée par le cabinet DEGEST pour évaluer auprès du personnel les conséquences de la création de l’université Paris-Saclay. La parole des agents de l’université, qu’ils soient administratifs, techniciens, ingénieurs ou enseignant-chercheurs, y est rapportée.
Quelques exemples de cette parole des agents de l’université tirés de ce rapport :
-« Je ne ferais pas ces heures de malade si je n’avais pas un minimum d’intérêt pour le projet. Sinon, je me contenterais de mes 36,5h mais le problème est celui-ci : jusqu’à quand je vais pouvoir maintenir ce niveau de motivation ? »
-« Il y a un gros malaise, les gens sont mal psychologiquement, il n’y a plus de motivation, plus d’envie de venir. Les gens se rendent malades, les gens ont mal au dos, les gens ont des maux physiques dus aux maux psychologiques, il y a beaucoup de personnes qui sont mal… dont moi… je suis très mal. Ils arrivent à nous démotiver totalement. »
-« On a une administration qui est épuisée dans sa majorité : physiquement et psychologiquement. Beaucoup de départs en burn out, de directeurs qui craquent. »

Si un classement des conditions de travail à l’université existait, notre université risquerait fort de figurer en queue de peloton…

Pour une lecture plus approfondie:
https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2010-4-page-17.htm
https://www.cairn.info/revue-horizons-strategiques-2006-2-page-100.htm

Trouve ton Master sur Parcoursup

Face à l’augmentation du nombre d’étudiant, le gouvernement répond par une nouvelle sélection. 
Après Parcoursup qui a remis en cause l’accès pour tous les bacheliers à l’université, le site d’information officiel de l’offre de Master “TrouvermonMaster.gouv.fr”  va évoluer vers une plateforme  de sélection, et non plus de choix et d’affectation, calquée sur le modèle de Parcoursup. Elle  devrait être effective dès février en vue de la rentrée 2022.        

Pourquoi créer des places en master alors que l’on peut simplement calquer le système d’affectation sur celui de la plateforme Parcoursup qui a fait ses preuves, tant  pour les jeunes et les personnels : calendrier intenable, tri social, anxiété, bureaucratie, abandon ? L’objectif de cette évolution est avant tout de gérer la pénurie, de construire des barrages pour limiter le nombre d’étudiant·es en master en dépit de l’augmentation de la population étudiante. Elle empêchera de nombreux étudiants d’accéder au master alors que leur niveau le permettrait. Par ailleurs, l’examen des candidatures ne porte que sur le premier semestre, ce qui risque de dévaloriser le diplôme de licence en vidant de sa substance le dernier semestre. 
Comme d’habitude ce nouveau projet, mis en place à marche forcée :
impose des choix politiques sous couvert d’amélioration purement technique. Il s’agit de faire le choix de la sélection (disparition de l’ordre des vœux, pas de réponse négative, mais pas de réponse positive non plus pour les filières non sélectives) plutôt que de donner aux universités les moyens d’augmenter les capacités d’accueil dans les filières en tension, notamment en augmentant le nombre d’emplois de titulaires      
– est établi sur un calendrier inacceptable qui va une fois de plus obliger les équipes pédagogiques à travailler  dans l’urgence      
– renvoie la responsabilité de la pénurie aux étudiants  qui vont culpabiliser de ne pas trouver de place en master (avec une belle plateforme comme ça, c’est un comble !!!). 

Au contraire, la FSU soutien un investissement massif dans l’ESR et l’augmentation du nombre de places à l’université en licence et en master pour le droit à la poursuite d’études .

Darwinisme scientifique ou Moyens à la hauteur des enjeux ?

À la présidence du CNRS, hormis la candidature d’Antoine Petit, seule celle d’un autre candidat, Olivier Coutard, a été « retenue » pour passer la première phase. Président de la Conférence des Présidents du Comité National sur la dernière mandature, il propose une profession de foi radicalement divergente de celle d’Antoine Petit et son darwinisme scientifique, préconisant notamment les financements récurrents et les postes pérennes pour une recherche éthique et indépendante.
Pour soutenir cette vision de la recherche, nous relayons cette tribune de soutien à Olivier Coutard comme candidat à la présidence du CNRS.

Chacun.e peut apporter son soutien à cette candidature en écrivant à  presidencecoutardcnrs@gmail.com (Indiquez : Prénom Nom, Fonction, Institution (avec l’UMR ou Laboratoire))

Conférence-débat sur les migrations en Union européenne et en France

A l’occasion de la journée européenne de la justice, ASTI, ATTAC, CCFD Terres Solidaires, RESF 91, FSU Paris Saclay, Ensemble!, France Insoumise 91, POI, Sud Recherche, Solidaires 91 vous invitent à une conférence débat :
Mercredi 20 octobre 20h à Bures-sur-Yvette
Grande Maison, 69 rue Charles de Gaulle

Les migrations et l’Union européenne,
Claude Calame directeur d’études à l’EHESS membre de l’espace de travail migrations d’ATTAC

Idées reçues sur les migrants,
Sophie Duval CCFD-Terre Solidaire chargée de mission plaidoyer-migrations


Depuis 2014, près de 20 000 personnes ont trouvé la mort dans la tentative de traverser la mer Méditerranée pour survivre ou trouver refuge dans un pays de l’Union européenne.
Au lieu de se concerter pour leur assurer le meilleur accueil et séjour en Europe, l’Union européenne discute des moyens pour accroître les mesures de contrôle policier. En cinq ans, le budget de l’Agence européenne des gardes frontières est monté à 1,3 milliards d’euros.
En 2016, l’UE signe un accord avec la Turquie : celle-ci recevra des milliards d’euro pour retenir les Syriens et migrants d’autres pays, qui essayent de fuir la répression, les catastrophes climatiques, les guerres. La maltraitance des êtres humains ne choque plus les autorités de ce continent.
Le 5 mars 2020 des personnes venant de l’Afghanistan, de l’Irak et de la Syrie, chassées par la police grecque, sont obligées de retraverser, nues, le fleuve Evros pour atteindre la Turquie. Anonymat, nudité, mort : c’est ce qui est réservé à celles et ceux qui sont contraints à l’exil. Et ce n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres, des pratiques de pays pourtant signataires des conventions internationales pour les droits humains : des personnes expulsées de façon indigne, ou menacées de mort en mer.
Les responsables politiques n’affrontent jamais ce sujet embarrassant de l’ouverture des frontières. Mais malgré toutes ces barrières, les populations d’Europe s’ouvrent à l’accueil des migrantes et migrants, offrent leur solidarité par des logements, du travail, l’accès à leur langue et leur culture. Pour exemple, l’hospitalité de la population de la vallée de la Roya envers les personnes arrivant à la frontière, qui montre un comportement radicalement opposé à l’inhospitalité politique.
En France et en Europe, les organisations pour les droits humains concentrent leurs efforts pour défendre une autre politique migratoire : le droit à la libre circulation, à l’accueil, à la régularisation civique; la participation à la vie civile et politique de la cité, etc. C’est dans cette volonté que doivent s’inscrire les mots d’ordre des actions à mener avec les populations de notre pays au nom de l’égalité et de la fraternité.


Nous vous invitons à participer à un débat sur l’immigration en Union européenne et en France.

La FSU soutien la Marche Des Terres Contre le Grand Péril Express

L’appel de la Marche Des Terres

Partout en Île-de-France des milliers d’hectares de terres fertiles sont menacés : Grand Paris, J.O., entrepôts, data centers, spéculation, gares en plein champs, déblais polluants… Les nouvelles lignes de métro du Grand Paris Express battent tous les records : déjà 39 milliards d’euros engagés, 43 millions de tonnes de déchets. Le sol vivant est détruit sans souci des besoins des populations.

Pourtant, on sait que les infrastructures de transport rapides induisent l’étalement urbain, source d’inégalités sociales croissantes. On sait que l’autonomie alimentaire de l’IdF n’est que de 3 jours. Il est urgent de garantir à tou.te.s un approvisionnement local et de qualité ! Les scientifiques signalent que la bétonisation des sols augmente pollution de l’air, canicules et inondations, la population demande l’arrêt immédiat de ces ravages, mais les décideurs continuent de détruire et de bétonner.
Pour la préservation de notre bien commun et des terres nourricières les 9-10 octobre, du Nord, du Sud, de l’Est et l’Ouest, marchons ensemble sur Paris.

Pour tout renseignement pratique pour rejoindre la marche https://nonalaligne18.fr/marche-des-terres-9-10-octobre/

     Les principaux rendez-vous pour rejoindre la marche :

     Samedi 9/10

     9h au camp de Zaclay ( Attention, pas de parking à Zaclay ! Se garer à Viliers le Bâcle ou SAint-Aubin) pour la traversée du plateau de Saclay et la grande Marche Sud en direction de Malakoff

Vous pouvez nous rejoindre aux pauses:- 10h20 – 10h35 à l’ENS Paris Saclay
– 12h – 12h15 à Palaiseau – Lycée Camille Claudel
– 13h – 14h à la gare de Massy TGV
– 16h15 – 16h45 Parc de Sceaux – Plaine de la Patte d’Oie- 18h30 à Malakoff Métro 13 Étienne Dolet

     Dimanche 10/10 à 9h30 à la station Malakoff-Etienne Dolet pour la suite des Marches Sud et Ouest en direction de l’Hotel de Ville de Paris.

     Dimanche 10 à 14h à Paris Hotel de Ville pour la manifestation conjointe de toutes les Marches en direction de Matignon

Le 5 octobre, mobilisé·es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

Communiqué intersyndical CGT, FSU et Sud Éduc de l’Université Paris-Saclay

Grève et Manifestation le 5 octobre
Départ groupé au RER Orsay-Ville à 13h
Rendez-vous à Paris à 14h Place de la République

Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL appellent l’ensemble des travailleur·ses du secteur privé et public et la jeunesse à une journée de mobilisation et de manifestation, le mardi 5 octobre. Ces organisations revendiquent notamment un travail juste, pérenne, respectueux de l’égalité femmes/hommes et de l’environnement, avec un vrai salaire et de vraies garanties sociales. Elles s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié·es et des jeunes.


L’université n’est pas en reste sur la dégradation des conditions d’étude et de travail, l’Université Paris- Saclay étant un terrain d’expérimentation.


La joie de revoir les étudiantes et étudiants sur le campus est réelle mais source de nombreuses interrogations : comment les accueillir correctement avec toujours moins de moyens par étudiant, et alors que les moyens n’ont pas été donnés pour garantir de bonnes conditions sanitaires dans les locaux ? Cette rentrée se caractérise aussi par des queues interminables dans les restaurants universitaires, dont la capacité d’accueil est largement insuffisante.


Les chaires de professeur junior promettent de précariser encore davantage les jeunes enseignant·es-chercheur·ses et préfigurent la disparition du statut de maître de conférences. Leur mise en place par l’université s’est faite au pas de charge pendant l’été. La présidence n’a eu de cesse de relayer la propagande du ministère au mépris des élus du CA qui se sont exprimés majoritairement contre le fait de remonter des profils de poste – l’une des conséquence du caractère dérogatoire de l’université est que la position majoritaire des élus au CA n’a pas de conséquence puisque le vote des extérieurs est suffisant pour assurer une majorité.

Pendant ce temps, le point d’indice est toujours gelé, et les politiques de prime mises en places chez les BIATSS et ITA vont se généraliser chez les C et EC, ce qui pousse à toujours plus de concurrence. Par ailleurs, les primes ne sont pas prises en compte pour le calcul de la retraite et il n’y a aucune garantie que la part des primes dans le salaire n’augmente pas continûment au cours du temps. Par contre, la présidence cherche à mettre en place des primes de plus en plus inégalitaires, pouvant aller jusqu’à demander des primes de 18k€ pour les plus hauts placés.


Quel avenir pour la jeunesse et les travailleurs, avec la précarisation du travail, la réforme de l’assurance chômage, le possible retour de la réforme des retraites, toujours plus d’injustice sociale ?


Exigeons de meilleurs conditions d’études et de travail, un emploi pérenne dans l’enseignement supérieur et la recherche, une meilleure protection sociale ! Mardi 5 octobre, nous appelons à la grève, et à rejoindre la manifestation qui aura lieu à Paris au départ de la Place de la République à 14h.

Rendez-vous pour un départ groupé au RER Orsay-Ville à 13h
Rendez-vous à Paris à 14h Place de la République

Grignon: Manif le jeudi 30 septembre 14h devant le ministère de l’agriculture

En plein été, le Ministère de l’Économie a annoncé la vente du Domaine de Grignon (site d’AgroParisTech) à un promoteur immobilier. Interpellé, à plusieurs reprises sur ce dossier, Julien Denormandie, ex élève de Grignon et actuel Ministre de l’Agriculture, valide et justifie cette vente par les besoins de financement de la construction du nouveau campus de Saclay.

Cet argument n’est pas recevable car la vente, que nous avons également combattu, du site d’AgroParisTech de Claude Bernard (Paris 5), pour plus de 110 millions d’euros, suffira au plan de financement du projet de Saclay.

Ainsi nombre des opposant·es à la vente de ce patrimoine historique de l’agronomie française et mondiale s’interrogent aujourd’hui sur les enjeux cachés de cette vente ? Serait ce simplement une juteuse opération de spéculation immobilière de proches de la Macronie comme le sous entend l’article très complet d’Amélie Poinssot de Médiapart ?

Après le succès de la manifestation du samedi 11 septembre devant les grilles du domaines, rassemblant des personnels, des riverain·nes, des organisations syndicales, des partis politiques, des élu.e.s, des associations environnementales … un nouvel appel à manifester est lancé.

Paris, le mardi 28 septembre 2021



Appel à manifester le samedi 11 septembre à 14h contre la privatisation du Domaine de Grignon

En mars dernier, les étudiants et personnels de l’AgroParisTech se sont mobilisés contre la vente du campus de Grignon. Derrière le projet de déménagement de l’AgroParisTech sur le campus de Paris-Saclay se cache en effet la vente de ce site dédié depuis 200 ans à l’enseignement supérieur et à la recherche, de 40 000 m2 bâtis, de 300 ha de forêt et de terres agricoles, et aussi d’un site géologique mondialement connu, à des promoteurs immobiliers privés, au détriment des urgences écologiques et sociales collectives.

En août, nous apprenions que l’État avait finalement vendu ce site au promoteur Altarea-Cogedim, suite à une décision prise par un jury dont les procédures étaient totalement opaques, sans aucune concertation avec les acteurs concernés, sans considération des enjeux écologiques.

Contre cette privatisation d’un bien public et d’un site représentant de tels enjeux écologiques, pour une réelle concertation de tous les acteurs intéressés à l’avenir de Grignon comme bien commun, nous invitons à participer à la manifestation qui aura lieu samedi 11 septembre à 14h sur le site de Grignon.

Devant l’entrée du site – Avenue Lucien Brétignières – 78850 Thiverval-Grignon

Manifestation déclarée à la préfecture des Yvelines et à la mairie de Thiverval-Grignon. Rassemblement en plein air dans le respect des gestes barrières. Prises de paroles, musique, bar
Plus d’informations ici

Chaires de professeur junior : encore un passage en force !

Un des volets de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR) est la création de « Chaires de professeur junior » (CPJ, ex-tenure tracks), présentées comme des postes de recherche et d’enseignement (64h par an) d’une durée de 3 à 6 ans pouvant déboucher sur un poste de Professeur

En réalité :

  • il s’agit de postes non titulaires et sans réelle garantie de titularisation
  • en cas de titularisation, celle-ci se fait sans qualification, voire sans HDR
  • cela se fait objectivement au détriment des postes de Maître de Conférences (903 postes MCF publiés en 2020 contre 1182 en 2016, alors que le nombre d’étudiants a augmenté de 100 000 sur la période)
  • ces postes remettent en cause les libertés académiques, car fléchés sur des thématiques « stratégiques », et avec la titularisation soumise au bon vouloir de quelques-uns.

La LPR dans son ensemble a fait l’objet d’une mobilisation sans précédent dans le monde universitaire, fin 2019-début 2020, stoppée brutalement par la pandémie. Elle a néanmoins été promulguée le 24 décembre 2020.

L’Université Paris-Saclay a mis en place un « Groupe de Travail LPR », composé en partie
d’élus, pour discuter de la mise en application de cette loi. Concernant les « Chaires de professeur junior », la position officielle de la présidence est de ne pas avoir tranché entre 3 scénarios, l’un consistant à refuser ce type de postes.

Cependant, lors d’une réunion ayant eu lieu le 8 juillet à l’UFR Science, il a été demandé aux départements de faire remonter sous deux jours ouvrés des profils de postes CPJ sur des thématiques étant « dans le cadre de la stratégie de l’université: santé, quantique, patrimoine, développement soutenable/climat ». Ces profils seront arbitrés au niveau de l’université en dehors de tout conseil (sur la base de « critères » décidés en amont en CAC), et remontés au ministère le 23 juillet. Le CA et le CAc seront consultés, mais… fin septembre.

Ce revirement soudain ferait suite à une injonction du ministère de faire remonter très rapidement des profils de CPJ, pour une mise en place en décembre. Cette manière de faire vise une fois de plus à placer les acteurs de l’université devant des choix urgents qui ne permettent pas de réfléchir collégialement aux conséquences sur le moyen et long terme. Elle participe un peu plus à la destruction du service public de l’université.

On ne compte plus les instances académiques qui se prononcent régulièrement contre la mise en place de la LPR. L’Université Paris-Saclay a le poids pour faire entendre sa voix et nous demandons à ce que celle-ci ne soit pas celle de la marche forcée imposée par le ministère, mais celle émanant de ses conseils, élus par ses personnels et usagers.

Nous avons appris qu’au moins 4 départements avaient décidé de ne pas suivre cette injonction à foncer tête baissée sous les ordres du ministère. Nous invitons à généraliser ce mouvement.