7 mars – Stand Up For Science

Non à la manipulation des sciences et des savoirs par des idéologues réactionnaires et destructeurs

Pour préparer le 7 mars : réunion jeudi 6 mars 2024 à 12h30 sur le plateau de Saclay, à l’IDEEV

Évènements du 7 mars

    9h30-11h : Conférence de presse au Collège de France. Les intervenant.e.s confirmés sont Valérie Masson-Delmotte et Claire Mathieu.

    11h30-13h : Conférence plus large à Jussieu suivie d’une table-ronde sur le climat. Les intervenant.e.s confirmées sont Michaël Zemmour, Patrick Boucheron, Valérie Masson-Delmotte, Aglaé Jezequel.

    13h30 :  départ de la marche pour les sciences place Jussieu -> collège de France, Sorbonne, proche Statue de la liberté -> dispersion à Port Royal

Les sciences et les humanités, la liberté académique et l’université sont des piliers d’une société démocratique. Dans de nombreux pays, dont la France, la démarche scientifique et la liberté académique sont remises en cause par certains médias. Aux États-Unis, des données de la science sont effacées. Nous assistons à une attaque d’une ampleur exceptionnelle contre la démarche scientifique et une partie des savoirs. Des conclusions scientifiques avérées comme l’évolution des espèces vivantes, la crise de la biodiversité, les changements climatiques deviennent des sujets tabous et sont dénoncés comme des opinions politiques de gauche ou d’ultra-gauche. Si l’exemple de l’Amérique de Donald Trump ou Elon Musk est sidérant, ces idées se propagent aussi en Europe. Et ce, dans un contexte de forte réduction des budgets de la recherche académique et de l’université.

(https://www.ideev.universite-paris-saclay.fr/news/2025/02/d%C3%A9fendons-les-sciences/)

Nous invitons les personnels et étudiant.e.s de l’Université Paris-Saclay à rejoindre le mouvement du collectif français https://standupforscience.fr, à participer à sa popularisation, et aux évènements organisés à Paris ce vendredi 7 mars.

Comment participer ?

1. En adhérant à l’initiative française

Sur le site standupforsciences.fr, cliquez sur « rejoindre le mouvement » et identifiez-vous. Vous ferez grossir la carte de France des personnes mobilisées.

2. Localement

– En participant à la réunion organisée jeudi 6 mars 2024 à 12h30 sur le plateau de Saclay, à l’IDEEV (12 route 128, Gif/Yvette, arrêt de bus Joliot-Curie), pour préparer la manifestation et organiser localement la suite du mouvement.

3. En participant aux évènements parisiens de la journée du 7 mars

– 9h30-11h : Conférence de presse au Collège de France. Les intervenant.e.s confirmés sont Valérie Masson-Delmotte et Claire Mathieu.

– 11h30-13h : Conférence plus large à Jussieu suivie d’une table-ronde sur le climat. Les intervenant.e.s confirmées sont Michaël Zemmour, Patrick Boucheron, Valérie Masson-Delmotte, Aglaé Jezequel.

– 13h30 :  départ de la marche pour les sciences place Jussieu -> collège de France, Sorbonne, proche Statue de la liberté -> dispersion à Port Royal

Pour les droits des femmes – Grève et manifestation féministe

Le 8 mars,  journée internationale des droits des femmes

L’autoritarisme se renforce à l’échelle internationale et les offensives austéritaires vont toucher en premier lieu les femmes et les personnes LGBTQIA+. Toutes et tous nous avons un rôle à jouer, qu’il s’agisse de faire la grève féministe, d’aller en manifestation, de rejoindre une association, soutenir un collectif local, se syndiquer… Sortons de la sidération !

Le 7 MARS MANIFESTATION à MASSY à 19h, départ 14 RUE DU CHEMIN DES FEMMES

Le 8 MARS MANIFESTATION à  PARIS à 14h  départ PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

L’égalité entre les femmes et les hommes nécessite un combat résolu et permanent, dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) comme dans les autres secteurs. En France comme partout dans le monde. Le 8 mars, comme tous les autres jours de l’année.

Dans la fonction publique, d’importantes inégalités salariales persistent. Dans l’ESR, les ségrégations de corps et la part croissante des primes dans les rémunérations les renforcent. Les écarts de pension restent de 38 % entre les femmes et les hommes. Une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa vie, et le plus souvent l’omerta reste de mise. La part croissante de contractuels aggrave encore les inégalités.

Se mobiliser pour une éducation à l’égalité dès le plus jeune âge et tout au long de la vie, pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et contre les violences sexistes et sexuelles au travail et dans toutes les sphères de la société est un impératif social, mais également démocratique.

Là où les services publics s’affaiblissent, là où l’extrême droite prospère, l’égalité recule, et les femmes en sont les premières victimes. Des politiques coordonnées, ambitieuses et adossées à des moyens à la hauteur des enjeux, sont des leviers pour mettre fin au patriarcat, faire reculer les projets et les idées d’extrême droite, ainsi que les idéologies masculinistes qui en sont le plus souvent constitutives. Le développement des services publics de santé, d’éducation et d’enseignement supérieur, de recherche, de transport, etc., partout sur le territoire, est également une nécessité.Se mobiliser pour la solidarité internationale et la paix

 quand chaque jour nous sommes témoins des destructions monumentales perpétrées par un capitalisme dévastateur, qui détruit la vie et la nature sur son passage. Les guerres sont financées par un marché de l’armement globalisé, et les effets du dérèglement climatique se démultiplient avec des conséquences désastreuses. Au centre des catastrophes, les femmes, sont les premières victimes des conflits armés et du dérèglement climatique.

Assemblée générale Jeudi 13 février – 12h15 (Bat 450 – Amphi G4)

L’avenir de Paris-Saclay ne pourra se faire contre ses personnels et ses étudiant.es

L’évolution de notre université depuis que les nouveaux statuts d’établissement public expérimental ont été entérinés en 2020 est marquée par une dégradation démocratique. Le statut provisoire doit prendre fin avant la fin de l’année 2028. 

* Quel est le projet pour nos établissements ? 
* Pour quels objectifs ?
* Quel est la méthode pour le définir ?

La présidence de l’Université Paris Saclay, avec les membres du Comité Directeur élargi (CODIRe : directeurs des composantes et des établissements composantes de Paris-Saclay),  avance à grands pas sans consultation réelle en amont des élu.e,s. Bien que le président communique en expliquant que le travail de concertation se poursuit, il n’a en réalité pas commencé. En effet, la présidence ne discute des principes qui vont mener aux statuts qu’avec le CODIRE. En parallèle, elle a mandaté le cabinet de conseil SIRIS Education pour accompagner l’élaboration du nouveau projet d’établissement. Aucune de ces discussions n’a reçu de mandat du Conseil d’Administration qui est systématiquement mis devant le fait accompli. Si la concertation commence maintenant, il faut s’assurer qu’elle peut avoir un véritable impact sur les nouveaux statuts.

Nous avançons aussi à marche forcée pour la demande d’accréditation à délivrer les diplômes et en particulier ceux de 1er cycle. En effet, les universités de Versailles Saint Quentin en Yvelines (UVSQ) et d’Evry Val d’Essonne (EVE) ainsi que l’Université Paris Saclay doivent renouveler leur diplomation pour la rentrée 2026. Pourtant, il apparaît de plus en plus clairement que le projet de fusionner l’ensemble des licences dans l’Ecole Universitaire de Premier Cycle de Paris Saclay (EUPCPS) est voué à l’échec. 

Des 2019 lors du projet de création de Paris-Saclay, les élu.es avaient exprimé leur opposition à la séparation entre les diplômes jugés excellents (Doctorat, Master, Licence double diplômes), délivrées par l’Université Paris Saclay, et ceux délivrées par l’Ecole Universitaire de Premier Cycle, licence, licence professionnelles et BUT,  considérées comme moins prestigieux. Il y a 5 ans  la création de l’EUPCPS pouvait encore être justifiée par le projet de dissolution des 3 universités (UVSQ, EVE et PSUD) dans Paris-Saclay. Aujourd’hui, avec la décision de ne finalement pas démanteler les deux universités  EVE et UVSQ, la diplomation par l’EUPCPS apparaît clairement comme une usine à gaz et est rejetée par les collègues qui sont dans l’incertitude quant aux statuts et prérogatives de l’EUPCPs et de nos établissements.

Nos revendications 

Une université démocratique : le pourcentage des élu.es dans les conseils doit être supérieure à 66% comme l’exige le code de l’éducation. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui à Paris-Saclay puisqu’il n’est que de 50%. 

Il faut éviter l’éloignement des lieux ds prises de décision, des lieux où elles s’appliquent.

A ce titre, la gouvernance de l’ex-université Paris-Sud (appelée « Périmètre Employeur ») doit respecter les mêmes principes de subsidiarité  que ceux qui s’appliquent aux gouvernances des deux autres universités.

Les élu.es doivent être partie prenante dans la définition du projet Paris-Saclay  et ne doivent pas être cantonné.es à une chambre d’enregistrement de décisions prises par la présidence et le CODIRe, comme cela a été le cas lors de la précédente présidence.

Une université doit assumer l’ensemble des diplômes qu’elle délivre, et ne relègue pas une partie de sa diplomation à une composante sans  personnalité morale.

En matière de diplomation, ce que nous demandons est simple : 

Une diplomation commune « Université Paris Saclay » sur tous les diplômes , avec la composantes ou établissement dans laquelle e été dispensé la formation, pour mettre la fin de cette diplomation à deux vitesses, discriminatoire.  L’Ecole Universitaire, à l’image des Graduate School, ne doit plus être accréditée et revenir à sa place de structure transversale, fonction de gestion commune du premier cycle qu’elle a toujours bien remplie (projet pédagogique, aide à la réussite, gestion des années de césure…), et c’est aux universités que doit revenir les accréditations des diplômes nationaux universitaires, comme c’est aux écoles d’être accréditer à délivrer leurs propres diplômes d’ingénieur. 

Une politique concertée, équitable et équilibrée de tous les diplômes de l’Université Paris Saclay, pour quelle ne soit plus le creuset de la concurrence locale, mais de la collaboration et de la complémentarité.

Il n’est plus admissible, que les Écoles puissent créer sans aucun contrôle, leur diplôme de premier cycle de type Bachelor, éventuellement en concurrence avec les autres diplômes de l’Université Paris Saclay, formation en dehors de l’École Universitaire de Premier Cycle, et qu’il suffise d’un vote du Conseil d’Administration pour donner à un Bachelor, payant, sélectif, le grade de Licence, quand on demande aux universitaires de construire des maquettes complexes pour le même résultat, Écoles, hormis Polytech, qui par ailleurs  restent très imperméables aux étudiants universitaires, y compris les meilleurs, formés dans les formations de l’Université Paris Saclay, toujours qualifiées d’excellentes.

Assemblée Générale Jeudi 13 février 12h-14h

Après des élections qui promettaient un changement de gouvernance, l’Université Paris-Saclay poursuit sa transformation vers un statut de Grand Établissement sans réelle concertation avec sa communauté. Entre déficit budgétaire, projets contestés et marginalisation des instances élues, le fossé se creuse entre la présidence et les personnels qui font vivre l’université au quotidien.

Pour en discuter, nous vous donnons Rendez-vous lors d’une Assemblée Générale Jeudi 13 février 12h-14h (lieu à définir).

L’Université Paris-Saclay se trouve à un tournant décisif de son histoire. Son statut transitoire d’Établissement Expérimental doit évoluer vers un statut définitif, potentiellement celui de Grand Établissement1 – à l’image de Paris-Dauphine. Cette transformation marquerait une rupture significative avec le cadre traditionnel du Code de l’Éducation s’appliquant aux universités.

Les élections de 2024 ont constitué un moment charnière dans cette transformation. L’équipe présidentielle sortante prévoyait une sortie rapide du statut expérimental dès 2025, avec un projet de gouvernance controversé. Ce dernier proposait notamment un Conseil d’Administration composé pour moitié de membres non élus, désignés par le Comité de Direction Élargie (CODIRE). Le projet incluait initialement la fusion des universités Paris-Sud, Versailles-Saint-Quentin et Évry, une promesse qui s’est soldée uniquement par la disparition de Paris-Sud. Face à cette approche jugée trop autoritaire, le vote démocratique a acté l’arrêt de la politique de la présidente sortante et abouti à l’élection de C. Galap, qui s’était engagé à privilégier la concertation.

Pourtant, la gouvernance actuelle semble perpétuer les anciennes pratiques. Alors que des groupes de travail se sont constitués spontanément au sein des UFR Sciences et Droit Economie Management pour réfléchir à l’avenir de l’université, la présidence a choisi de discuter de la stratégie menant aux statuts du Grand Etablissement uniquement avec le CODIRE et de se faire conseiller par un cabinet de conseil externe, SIRIS Academics. Cette démarche illustre une conception particulière de la gouvernance où le Conseil d’Administration se voit relégué à un simple rôle d’accompagnement des décisions de la présidence et du CODIRE.

La présentation de SIRIS au conseil d’administration confirme paradoxalement ce que la communauté universitaire affirme depuis longtemps : l’impossibilité de fusionner des composantes aux missions similaires et géographiquement éloignées, comme les UFR dispersées entre Versailles, Orsay et Évry. Les organisations syndicales alertent depuis des années sur les risques de telles fusions et sur les dangers de la mise en concurrence interne. Ces analyses, produites gratuitement par les experts internes de l’université2, se trouvent ainsi validées a posteriori par des consultants externes payés au prix fort par la direction de l’université.

La situation actuelle cristallise ces tensions. Le projet de cadrage du premier cycle3, notamment la mise en place d’une mention unique de licence, continue d’avancer malgré l’opposition de plusieurs Départements de l’UFR Sciences. Face à cette situation, les élus réunis en intersyndicale ont manifesté leur désaccord lors du Conseil d’Administration du 17 décembre en votant contre le budget. Ce dernier présente un déficit préoccupant de 60 millions d’euros, symptôme d’une politique générale qui compromet la capacité de l’université à maintenir l’excellence de sa recherche et la qualité de ses formations, pourtant essentielles pour répondre aux défis sociétaux actuels.

Face à ces changements déterminants pour l’avenir de notre université, nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire à se mobiliser. Participez aux assemblées générales de vos composantes, faites entendre votre voix auprès de vos représentant·e·s élu·e·s et rejoignez les groupes de travail qui élaborent des solutions concrètes pour notre avenir commun. L’Université Paris-Saclay ne pourra réussir sa transformation qu’avec l’engagement et l’expertise de tous ses membres.

1: Grand Établissement : Un grand établissement est un type particulier d’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP).Il n’a pas les mêmes statuts qu »une université.
2: Deux groupes de travail issus de la Faculté de Sciences et de DEM  ont analysé les statuts de l’Etablissement provisoire, identifié des problèmes et proposé des alternatives.
3: Premier cycle : parcours L1, L2 dits « classiques » (hors double diplôme)

Battre l’extrême droite et gagner le progrès social

L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives.

Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes ce dimanche.

L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique. L’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins. Liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse. Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des politiques publiques discriminantes qui distinguent les Françaises et les Français et les divisent selon leurs origines, leur religion ou leurs orientations sexuelles. Ce sont des décisions qui éloignent encore davantage l’objectif d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et qui remettent en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des droits en moins pour la représentation des  travailleurs et des travailleuses dans les entreprises et administrations, remplacée par une multiplication de syndicats à la main des employeurs et du pouvoir en place.

L’extrême droite au pouvoir ce sont des politiques anti-sociales. Le programme du RN est clair : pas de vraies mesures pour le pouvoir d’achat, pas d’abrogation de la réforme des retraites, austérité pour les services publics, nouvelles baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises au détriment de la solidarité nationale.

Pour éviter ce scénario catastrophe pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l’élection de député·es du RN et alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite.

Lettre ouverte à Sylvie Retailleau

Voici une lettre ouverte à Sylvie Retailleau appelée à être signée par tous ceux qui s’y retrouvent ici : https://chng.it/QhJmfRn25k

Madame la ministre, 
Ancienne présidente de l’université Paris Saclay, 
Ancienne doyenne de l’UFR sciences de Paris Sud, 
Ancienne collègue,

Nous avons découvert avec stupeur votre hésitation :  « je ne sais pas si j’appellerai à un vote » pour faire barrage à l’extrême droite (voir The MetaNews du 26 juin 2024). Hésiteriez-vous donc à faire partie du front républicain que, jusqu’à très récemment, vous promouviez ?  

Nous nous rappelons vos gestes pour aider les étudiantes et les étudiants étranger.es lorsque vous étiez doyenne de la Faculté des sciences puis présidente de l’Université.  Plus récemment, en 2022, jugeant que l’heure était grave, vous nous aviez demandé de voter pour E. Macron au second tour des élections présidentielles, ceci pour faire barrage à l’extrême droite. C’est d’ailleurs en partie grâce à nos voix que vous êtes devenue ministre. Vous avez fait partie des ministres qui ont élevé la voix contre la loi immigration proposée par votre gouvernement  

Mme Retailleau, aujourd’hui votre voix est importante, vous êtes ministre et directrice de campagne d’un candidat de la majorité présidentielle. Nous ne sommes pas du même coté, mais nous avons des valeurs communes – au nombre desquelles l’importance de la rationalité et de la démarche scientifique, le souci d’un enseignement supérieur de qualité et ouvert au plus grand nombre. Le Rassemblement National compte en son sein de nombreux climato-sceptiques, anti-vax et complotistes et conteste les acquis scientifiques en matière d’environnement. Il est certain que le Rassemblement National au pouvoir engendrera encore moins d’éducation, d’intelligence, de science rationnelle dans les débats de société.  

La gauche, unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire est profondément démocrate et républicaine. Elle le prouve aujourd’hui en appelant clairement à se désister et à voter partout contre le RN.  

Jusqu’à très récemment, nous pensions que, vous aussi, vous étiez, comme nous, attachée à la République et à la démocratie. Prouvez-nous que nous ne nous sommes pas trompés, et prenez vos responsabilités en appelant clairement à la fois au désistement et au vote en faveur des candidats ou des candidates qui seront face à l’extrême droite, quels qu’iels soient, contre la destruction de ce que nous avons encore en commun.  

Communiqué des élus étudiants

Les représentants étudiants dans les conseils centraux de l’université (Conseil d’Administration, Commission de la Formation et de la Vie Universitaire, Commission de la Recherche) tiennent à adresser ce message à l’ensemble de la communauté universitaire.

Bonne lecture.

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Communiqué des élu·e·s étudiants de Paris-Saclay : les 30 juin et 7 juillet, votez !

Chère communauté universitaire, 

Le 9 juin dernier, à la suite des résultats des élections européennes, le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et a convoqué de nouvelles élections législatives, prévues pour le 30 juin (premier tour) et le 7 juillet (second tour) prochains. Ces élections déterminent la composition du futur gouvernement, dont le Premier ministre sera issu du groupe politique majoritaire à l’Assemblée. Ainsi, la politique intérieure des cinq prochaines années se joue dans deux semaines ! 

Ainsi, en tant qu’élu·e·s étudiant·e·s, nous vous encourageons vivement à vous impliquer dans l’élection et à vous rendre aux urnes. Lors des dernières législatives, 70 % des 25-34 ans se sont abstenus. Pourtant, c’est à nous de bâtir l’avenir de notre nation ! Nous avons besoin de solutions politiques pour faire face à la précarité grandissante(1) chez les étudiants et surmonter les défis climatiques. Seule une forte mobilisation de la jeunesse permettra à nos représentants politiques de prendre en compte nos intérêts : la construction et l’aménagement de logements étudiants décents et abordables, la mobilité internationale, l’accueil des étudiant·e·s et personnels internationaux, le respect de la liberté académique et de l’autonomie des universités, ainsi que la lutte contre les discriminations et pour l’égalité homme-femme. 

En Europe, dans les pays où l’extrême-droite gouverne, la communauté universitaire en souffre fortement, comme en Hongrie, privée cette année des programmes Erasmus et Horizon(2). En Hongrie comme en Italie, également dirigée par l’extrême droite, les universités perdent leur indépendance sous la pression de ministères qui imposent leur gouvernance et leur idéologie(3)

Aujourd’hui, l’extrême droite constitue une menace pour les étudiants et notre université, avec une volonté clairement affichée de restreindre la liberté académique, de nuire aux étudiants étrangers, aux personnes LGBTQI+, aux droits des femmes et, plus généralement, à toutes les libertés individuelles et collectives. Sur notre campus, des groupes violents tels que la Cocarde étudiante tentent de s’infiltrer et de propager leur vision raciste de l’université. En mai 2018, un étudiant étranger a été brutalement agressé par la Cocarde sur un campus parisien, nécessitant des points de suture et souffrant de fractures au visage(4). C’est pourquoi, plus que jamais, il est essentiel que nous nous informions et allions voter. 

Vous pouvez vérifier si vous êtes inscrit sur les listes électorales et trouver votre bureau de vote à l’adresse suivante : Vérifier votre inscription électorale et votre bureau de vote | Service-Public.fr.

Si vous savez que vous ne pourrez pas voter le jour de l’élection, vous pouvez donner procuration à un tiers de confiance pour qu’il vote à votre place. Vous pouvez faire une procuration en ligne à l’adresse suivante : Vote par procuration | Service-Public.fr.

Les 30 juin et 7 juillet, mobilisons-nous pour faire entendre notre voix ! 

De plus en plus d’étudiants s’enfoncent dans la précarité
Hongrie : le programme Erasmus suspendu dans les universités “orbanisées”
Hongrie : « Ils ont vendu, externalisé et déclassé nos universités » – CEC
L’extrême droite tente de conquérir les facs à coups de poing | StreetPress

Signataires : 

Élu·e·s étudiant·e·s du Conseil d’Administration 

BOURRAS Oriana 
HEBERT-LAMIRAUD Raphaëlle 
LOUISSAINT Marie-Bossuète 
MINOT Victor
MILLET Faustin 

Élu·e·s étudiant·e·s de la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire

ADEFALOU Modjisola 
AYDIN Ali Damien 
BENOIT Rémi 
BOUTEILLER Carl 
BROSSIER Ghislain 
DECAILLE Mélanie 
PLANTIER Amandine 
HABRE Marilyne 
LE SQUER Soha 
MARGOTIN Jules 
OUHIBI-TRIOLLIER Leyhan 
SARKISSIAN Lucine 
SOULEYMAN Haoua 
VIDAL-NAQUET Noé 
BEURRIER Emma 

Élu·e·s doctorant·e·s de la Commission de la Recherche 

BARRAL Arnaud 
BATISTA Laury 
BRAILLET Renaud 
CHARREIRE Juliette 
OBADIA Clara 
OLIVIER Léo

Sauvons l’éducation, la recherche !

Pour battre l’extrême droite et pour rompre avec les politiques dont elle se nourrit, la FSU appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire. Pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale. Elle le fait en toute indépendance vis-à-vis des partis politiques et avec la gravité liée à un contexte inédit de danger imminent pour nos droits et libertés, mais aussi avec exigence et sans concession pour le futur gouvernement.

Dans ce contexte, la FSU Paris-Saclay souhaite vous transmettre le message personnel de Christine Dillmann, Professeure à l’Université Paris-Saclay et candidate suppléante de Pierre Larrouturou aux élections législatives dans la 5ème circonscription de l’Essonne pour le Nouveau Front Populaire.


Déclaration de Christine Dillmann

Ces 30 juin et 7 juillet se jouent des élections historiques. Pour la première fois depuis le régime de Vichy, l’extrême droite peut gouverner le pays. En tant que personnels et étudiants des Universités, vous savez bien ce que cela veut dire. Au minimum : 
    – Attaques contre les libertés académiques, contre la liberté d’expression
    – Diminution des services publics d’éducation et santé, qui, déjà exsangues, ne s’en remettront pas.
    – Restrictions d’accueil des étudiants et personnels étrangers
    
Pourtant, on sent partout sur  les marchés, dans les porte à porte, dans les discussions avec les collègues et aussi avec le père de ma fille, des hésitations.  Car on a déjà joué l’union de la gauche tant de fois pour rien. On sent aussi des crispations contre telle ou telle personnalité rassemblée derrière la bannière du Nouveau Front Populaire.

Le programme du Nouveau Front Populaire (NFP) est le seul programme qui porte la question sociale, la question du climat, la question des services publics sur tous les territoires,  au premier plan. Le programme du Nouveau Front Populaire est le seul programme a avoir été validé par toutes les composantes de la gauche dans un temps record. Contrairement à ce que disent les médias, qui invitent si peu les économistes de gauche, il est économiquement efficace et écologiquement soutenable. Il faut juste un peu de courage politique. 

C’est un programme consensuel qui donne de l’espoir à des milliers de militants et militantes. Vous les avez vus sur les marchés ou dans les gares, vous avez reçu leurs tracts en faveur du Nouveau Front Populaire dans vos boites aux lettres. 

Nous avons aujourd’hui une occasion unique de créer et faire appliquer une vraie politique de gauche en France. J’entends les voix des inquiètes qui redoutent les diversités de vision des personnes unies pour le Nouveau Front Populaire, et leurs dissensions possibles. J’entends aussi les voix de ceux qui ne font pas confiance aux ténors de la politique qui se représentent dans leur circonscription. Mais face à la menace d’un pays gouverné par l’extrême droite, allons-nous refuser le risque qu’il y ait des débats et des désaccords à gauche ?  Il y en aura, et c’est aussi ça la force de notre diversité.

Ne nous trompons pas : les politiques socialement injustes, économiquement déficitaires et écologiquement  délétères ont été imposées avec mépris et violence envers les plus fragiles de notre société, de manière répétée, par les gouvernements précédents.

Ne nous trompons pas : les gouvernements précédents ont aussi mis l’éducation et la recherche en danger : ( voir une synthèse sur le programme du Nouveau Front Populaire sur l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche. )

Avec le Nouveau Front Populaire, on a ce formidable espoir de mieux répartir les richesses, de mettre en place une société plus juste et dans laquelle la France est une terre d’accueil, d’atténuer les changements climatiques. L’extrême droite est aux portes du pays, il n’est plus temps de mégoter sur tel ou tel point ou sur telle ou telle personne. Si je me suis engagée pour la première fois dans une élection, c’est pour porter la voix de la société civile. Je crois profondément aux valeurs de la gauche. Je m’engage pour assurer que le programme sera cette fois appliqué, et surtout parce que seul le vote pour le Nouveau Front Populaire permettra, dans ces élections, de poser les bases d’un nouveau mode de gouvernance, dans lequel la parole de chaque citoyen compte.

C’est à vous de le choisir par vos votes les 30 juin et 7 juillet. C’est aussi à vous de vous engager dès le 8 juillet dans vos quartiers. La France reste riche de ses syndicats et associations. Il est temps de faire vivre notre pays !

Christine Dillmann
Professeure à l’Université Paris-Saclay
Candidate suppléante de Pierre Larrouturou aux élections législatives dans la 5ème circonsctription de l’Essonne.
Directrice d’une unité de recherche (http://moulon.inra.fr/)
Citoyenne et habitante des Ulis
Membre de l’association Citoyens Ecologistes et Solidaires
Présidente de l’AMAP des Ulis (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)

Le programme du Nouveau Front Populaire est disponible ici.

Rencontre avec les candidats du Front Populaire

Mardi 25 juin – 12h15 

A l’ENS Paris Saclay – Amphi Alain Aspect (entrée sur présentation d’une carte d’un établissement Paris Saclay)

Rencontre avec les candidats Front Populaire de la 5ème circoncription

Pierre Larrouturou, Député européen et Christine Dillmann, Professeure Paris Saclay

Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes du 9 juin et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale ont sonné comme un coup de tonnerre. En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical.

Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite progressent dans la société. Ils se présentent comme une alternative à la politique de Macron et de LREM alors que c’est justement la poiltique xénophobe, antisociale et violente à l’égard des plus démuni.es qu’elle soutient qui est mise en oeuvre D’ailleurs, les députés d’extrêmes droite aux parlements européens et français ont montré par leurs votes, que, quoiqu’ils en disent, ils sont tout sauf un soutient des classes populaires (voir liste des votes du RN ci-dessous).

Refusant la banalisation d’un racisme quotidien mais aussi les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées, la FSU, au côté des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays. Elle prend toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée et soutient les candidats du Front Populaire partout.

Les idées d’extrême droite ne se combattent pas que dans les urnes, mais également par la lutte sociale, en offrant des perspectives d’amélioration des conditions de vie et de travail pour toutes et tous. La FSU Paris-Saclay appelle donc à participer à et à mener des mobilisations de revendications sociales, y compris si le Front Populaire remportait les élections.