Le Conseil d’Administration de Paris Saclay se déclare incapable de choisir une liste de Personnalités Qualifiées Extérieures

Le second Conseil d’administration réunissant les élus a eu lieu ce mercredi 28 février au matin. Le premier vote, portant sur la liste des collectivités territoriales, a mené au rejet de cette liste à 12 voix contre et 6. Les élu.es des trois listes, UHDE, « L’Université Paris-Saclay à cœur ! » et SNPTES-UNSA,  au conseil d’administration (CA) du 28 février de l’Université Paris-Saclay ont exprimé leur volonté de voter une seconde fois contre la liste des membres extérieurs (ou PQE – personnalités qualifiées extérieures) présentée par le CODIRE (COmité de DIRection Elargi) pour compléter la composition des membres du CA. Il a donc été décidé en séance de voter sur l’incapacité de choisir une liste de PQE lors de la séance de ce mercredi 28 février. Ce vote a remporté la majorité des voix (ou : 16 voix/18), 

Nous suivons ainsi précisément le règlement intérieur de l’université, qui indique, en son article 10-2, que si les membres élus du CA ne parviennent pas à choisir les PQE,  « le Président de l’université en exercice peut convoquer une réunion de concertation entre une représentation des membres élus du CA et une représentation du CODIRE ». Nous en arrivons donc à la réunion de concertation à laquelle nous aspirons depuis le début. Nous souhaitons qu’elle permette d’aboutir, à des modalités de désignation des membres extérieurs respectant l’équilibre issu des urnes, c’est-à-dire respectant l’expression démocratique de l’ensemble des personnels et des usagers de l’Université Paris-Saclay.

Nous avons été élu.es au CA afin de porter un projet différent de celui de la présidence sortante. C’est dans la sérénité, et dans un esprit de responsabilité et de concertation, que nous envisageons à la fois la continuité du fonctionnement de l’Université Paris-Saclay, et le changement de trajectoire exprimé par une majorité des personnels que nous représentons. 

Élections aux conseils centraux : Un désaveu pour la présidence actuelle

Les résultats des élections aux conseils centraux ont été diffusés dès vendredi soir par la DAJI : https://www.universite-paris-saclay.fr/elections-2024

Au Conseil d’administration, les listes en présence pour représenter les personnels étaient :

  • Ensemble, Construisons l’avenir, Liste soutenant la candidature d’Estelle Iacona.
  • pour une Université Humaniste, Démocratique et Humaniste (UHDE), soutenue par la la CGT et la FSU.
  • L’université Paris Siclay à coeur soutenue par la CFDT
  • Le SNPTES UNSA

En résumé, voici la répartition des sièges : 

Au Conseil d’Administration

UHDE 6 (dont une élue CFDT suite à un accord intersyndical), Ensemble, construisons l’avenir 4, L’université Paris Saclay à coeur 2, SNPTES 2, (+ 4 étudiant·es et 18 nommés)

A la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire

UHDE 7, Ensemble, construisons l’avenir7, L’université Paris Saclay à coeur3, SNPTES 1 (+ 14 étudiant·es et 5 nommés)

A la Commission de la Recherche

UHDE 9, Ensemble, construisons l’avenir11, L’université Paris Saclay à coeur3, SNPTES 1 (+ 4 doctorant·es, 7 représentants des organismes et 5 nommés)

Les listes UHDE remercient chaleureusement toutes les électrices et tous les électeurs qui leur ont fait confiance ! 

Ces résultats marquent un clair rejet du bilan et du projet de l’équipe de la présidence sortante qui n’obtient la majorité dans aucun conseil. Les trois listes alternatives représentantes des personnels portaient une critique claire du bilan et du projet de la présidence sortante et ont rassemblé de 66 à 70% des suffrages aux trois conseils. 

Après ces élections, la prochaine étape qui va déterminer l’avenir de l’Université Paris-Saclay est l’élection du ou de la président.e. Le processus est le suivant : dans les statuts de notre établissement expérimental Paris-Saclay (contrairement à ce qu’il se passe dans une université de droit commun), 18 « personnalités qualifiées extérieures », soit autant que les élu·es, participent à l’élection du ou de la président·e. L’enjeu du choix des nommé·es est donc de taille. 

Les 18 extérieur·es ont été proposé·es par les dirigeant·es des différents établissements et composantes de Paris Saclay réuni·es dans le « Comité de direction élargi » (CODIRE). Cette liste d’extérieur·es doit être approuvée par les élu·es au CA. En cas de rejet, le CODIRE fait une nouvelle proposition. Si elle est à nouveau refusée, il doit y avoir concertation. 

Les élu·es UHDE feront tout pour que l’équilibre obtenu à la suite des élections, et donc le choix des élus, qui est l’expression démocratique des personnels et étudiant·es, soit respecté.

Loi immigration : un texte qui fait honte à notre histoire et qui ferme les portes de l’université.

Rassemblement devant la préfecture de Palaiseau le 21 décembre à 19h

Hier à l’issue d’une commission mixte paritaire (CMP) réunie sous la double pression de la droite et de l’extrême droite, l’accord marqué par une politique indigne de rejet et de haine des étranger·es a été adopté par le sénat et l’Assemblée nationale. Les parlementaires de la majorité présidentielle, à de rares mais salutaires exceptions près, ont mêlé leur voix à celles de la droite et de l’extrême droite pour adopter une loi raciste porteuse de reculs inédits pour les droits des étranger·es. Ce texte fait honte à notre histoire. 

La loi immigration voulue et portée par le gouvernement et adoptée mardi 19 décembre 2023 introduit des régressions intolérables pour les droits de toutes et tous les étranger·es et notamment pour les étudiant·es, les chercheur·es, les enseignant·es et les enseignant·es-chercheur·es. Depuis 2018 déjà, le label “Bienvenue en France” devait promouvoir l’accueil des étudiant·es internationaux·les pour doubler leurs effectifs à l’horizon 2027… en augmentant considérablement le montant de leurs droits d’inscription. Le bilan aujourd’hui est évidemment l’opposé exact de l’objectif affiché. 

En prévoyant une caution de retour, la généralisation de la majoration des droits d’inscription pour les étudiant·es extra-communautaires, des modalités de contrôle du caractère réel et sérieux des études conditionnant le maintien de la carte de séjour pluriannuelle “étudiant”, cette loi distille la défiance sur tout une partie de la communauté universitaire. Elle rompt avec ce que devraient être les principes d’accueil dans les universités françaises, à savoir les mêmes droits pour tous et toutes les étudiant·es et la circulation libre des connaissances. En organisant le repli sur soi, elle prive les universités de l’enrichissement par le mélange des cultures que permettait l’accueil d’étudiant·es et des collègues de tout·es les nationalités. Ajoutée aux dernières annonces du président de la République concernant la recherche, cette loi dessine un sombre avenir pour l’enseignement supérieur et la recherche déjà exsangues. 

En tant qu’universitaires attaché·es aux libertés, aux valeurs humanistes, de tolérance et d’ouverture de notre pays au carrefour des cultures, aux fondements de la richesse de la production et de la diffusion des savoirs en butte aux obscurantismes, cette situation nous oblige. 

La FSU demande solennellement au président de la République de ne pas promulguer cette loi indigne qui ferme les portes des universités françaises et avilit l’image de la France. 

Après le vote de la motion de rejet, manifester  pour obtenir le retrait de la loi immigration !

Lundi 18 Décembre, 17h, place de la République à Paris

Le projet de loi immigration a été majoritairement rejeté lundi à l’Assemblée nationale C’est la mise en échec d’un texte dangereux porté par le ministre de l’Intérieur et dénoncé depuis le départ par la FSU comme par les collectifs de sans-papiers, toutes les ONG, les associations de défense des droits fondamentaux des étranger·es, ainsi que par la Défenseure des Droits. Il a en effet pour objectif de renforcer la précarité des sans-papiers et leur répression et de faciliter leur expulsion plutôt que leur régularisation. Il propose par ailleurs tout un éventail de mesures xénophobes qui fragiliseraient fortement les droits de toutes et tous les étranger·es présent·es sur le territoire français ou qui s’apprêteraient à demander à y séjourner.

Ce texte doit maintenant repasser en commission paritaire mixte et le risque est grand qu’il soit ensuite remis au vote à l’Assemblée nationale dans une version aggravée de dispositions inspirées des idées nauséabondes de la droite la plus extrême. Pour la FSU, il n’y a qu’une seule issue souhaitable : le retrait de ce projet de loi !

Elle appelle donc à manifester sur tout le territoire le 18 décembre prochain, à l’occasion de la journée internationale des droits des migrant·es, dans le cadre de la mobilisation portée par le collectif unitaire Unie·es Contre l’Immigration Jetable 2023, pour en finir pour de bon avec ce projet de loi indigne et demander une politique migratoire d’accueil.

Grand établissement – Où l’on oublie les Ressources Humaines

La souffrance au travail se généralise à l’université. La situation, critique dans tous les services, l’est particulièrement pour celui des ressources humaines, où 30% des postes ne sont pas pourvus.  Dans ce cadre, la gestion des personnels au fil de l’eau est donc très difficile et ce service est dans l’impossibilité de se consacrer à l’accompagnement des personnels en difficulté, de plus en plus nombreux.

Dans une vision manageriale de l’université, nos tutelles (Université et CNRS) proposent de plus en plus fréquemment de financer un appel à des cabinets privés d’accompagnement. Cela a été fait récemment dans plusueurs laboratoires et composantes de l’université, pour un diagnostique qui se chiffre en dizaines de milliers d’eurso.  Cette pratique, encouragée à l’échelle nationale par le gouvernement s’est généralisée à tous les secteurs. Elle a été sévèrement critiquée par la Cour des comptes pour ses résultats souvent très médiocres et son coût exorbitant.

Il s’agit donc de dépenser beaucoup pour confier notre avenir à des cabinets qui ne connaissent ni nos métiers ni nos missions. Ils ne feront rien d’autre que de coller des recettes toutes faites et inadaptées sur des situations complexes sans jamais attaquer les vrais problèmes : la perte de sens des métiers, le besoin de recrutements, la faible attractivité des salaires. Le recours à ces cabinets est en réalité une partie du problème. Il est justifié par une idéologie qui méprise la fonction publique, ses missions et ses agents. 

Le besoin est criant de recruter des personnels statutaires spécialement formés à l’accompagnement des collègues et à la prévention des Risques Psycho-Sociaux et de résoudre les problèmes en amont pour que la souffrance au travail ne soit plus la règle.

Contre les violences faites aux femmes

Manifestation contre les violences faites aux femmes

Samedi 25 novembre, 14h à Nation

Les violences faites aux femmes sont l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Les violences sexistes et sexuelles traversent toutes les sociétés, les classes sociales, tous les espaces (privé, travail, école…) et sont systématiquement exacerbées dans les pays en conflits armés où les viols et les meurtres de femmes deviennent des armes de guerre.  

L’enseignement supérieur et la Recherche sont loin d’être épargnés. Les mobilisations récentes ainsi que les dysfonctionnements multiples dans le traitement des affaires de violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein de nos établissements montrent la nécessité de l’action syndicale afin d’obliger les chef·fes d’établissements à un devoir d’exemplarité et de tolérance zéro en la matière.

La FSU accompagne au quotidien nombre de victimes. Elle exige un financement ambitieux des cellules d’écoute et des cellules VSS dans les établissements d’Enseignement supérieur en dehors d’un appel à projets et la mise en place effective de formations pour protéger et accompagner les agent·es et les étudiant·es sur l’ensemble du territoire.

Grand établissement – Grosse fatigue

Il y a quatre ans, l’université Paris Saclay devenait un établissement expérimental. À cette occasion, le cabinet DEGEST remettait un rapport extrêmement préoccupant sur la situation de tous les personnels.

Mais avant d’avoir résolu les problèmes de risques psycho-sociaux ou même avancé sur la question, la présidence de l’université a entamé le passage au statut de Grand Établissement. Le calendrier imposé par la présidence de l’université permettra d’entériner ce changement avant l’élection d’une nouvelle présidence dans quelques mois. Pourtant, ce passage au Grand Établissement n’est pas anodin. Le statut de Grand Établissement permet de s’affranchir de nombreuses règles imposées par le Code de l’Éducation aux Universités. Il met à mal la démocratie universitaire et entérine une asymétrie de gouvernance entre les écoles et le périmètre employeur (ex-Univ. Paris-Sud).

Alors même que plusieurs composantes se sont opposées à cette sortie vers un Grand Établissement, alors que nous restons dans une situation de surcharge de travail chronique et de conditions de travail très dégradées, ni la présidence actuelle, ni la précédente, n’ont fait le choix d’exiger des moyens pour améliorer les conditions de travail.

La FSU  rappelle que rien ne nous oblige à accélérer le calendrier de sortie du statut actuel d’établissement public expérimental comme le souhaite la présidence. En effet l’ordonnance du 12/12/2018 stipule que cette sortie doit avoir lieu avant le 12/12/2027.

Plutôt que d’épuiser les personnels dans une nouvelle restructuration,  la FSU

demande de prendre le temps de faire un vrai bilan de la situation actuelle, qui s’appuie sur le vécu au quotidien des personnels. C’est malheureusement exactement ce que ne fait pas le groupe de travail en charge du rapport pour l’HCERES en vue du passage au Grand Établissement. 

Gaza : pour un cessez le feu immédiat

Communiqué de la FSU

L’offensive de l’armée israélienne à Gaza, en réponse aux actes criminels du Hamas, vient de franchir un nouveau cap avec des attaques terrestres et l’intensification des bombardements dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre.

La situation humanitaire extrêmement alarmante des dernières semaines risque de se transformer en véritable catastrophe.

Malgré les dénégations officielles, ce sont bien les populations civiles, qui subissent un siège qui les prive de tout, et récemment encore de leurs télécommunication, qui sont les victimes principales de ces actions militaires. En les ciblant ainsi, les autorités israéliennes se rendent une nouvelle fois coupables de crimes de guerre.

Face au risque d’extension régionale du conflit, la FSU soutient les initiatives prises, notamment par le secrétaire général de l’ONU, pour qu’une issue soit trouvée. Elle refuse d’entrer dans une logique d’intensification des clivages et des affrontements. Son seul camp est celui de la Paix, du Droit et de la Justice.

Elle demande au gouvernement français d’intervenir auprès des protagonistes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, le retrait des forces israéliennes de Gaza et la fin des incursions du Hamas sur le territoire israélien et la libération des otages.

Elle rappelle que la paix ne pourra être obtenue que dans le cadre du droit international : reconnaissance de l’Etat de Palestine, ouverture de négociations en vue d’un accord de paix permettant à chacun des peuples de disposer de son propre Etat, et aux Palestiniens d’exercer leur droit à l’autodétermination, arrêt de la colonisation et démantèlement des colonies, fin de l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza.

Bagnolet, le 28 octobre 2023

En grève le 13 octobre pour la jeunesse, les logements étudiants et les bourses d’études, pour l’égalité femmes/hommes, les emplois et les salaires, les pensions et les minima sociaux, pour nos services publics, boucliers sociaux et environnementaux

Sur l’université, la rentrée se fait à nouveau à budget constant ou en baisse alors même que des postes manquent dans tous les services. Surcharge de travail, perte de sens, paupérisation des agents les plus fragiles… décidement, l’université va craquer. Plus que jamais, il faut un plan d’urgence !


Sur le pouvoir d’achat, les mesures annoncées sont absolument insuffisantes. Le gouvernement se contente de poser quelques rustines et, exonère les cotisations, ce qui fragilise la protection sociale.  Qu’elles soient chercheuses ou personnel de soutien,les femmes occupent plus souvent des postes en CDD que les hommes (18 % et 15 % respectivement) et, au sein de chaque corps, leurs salaires restent inférieurs à ceux des hommes : en 2019, dans les établissements publics à caractère scientifique et technique, les hommes titulaires à temps complet perçoivent un salaire brut mensuel moyen supérieur de 513 euros à celui des femmes Il faut l’égalité salariale !

La colère contre la réforme des retraites est intacte et des milliers de travailleurs sont pénalisés par son application en marche forcée depuis le 1er septembre. Cette réforme injuste, injustifiée et illégitime doit être abrogée. Les 5,2% de revalorisation des pensions annoncés par Bruno Le Maire ne correspondent pas à l’inflation, la situation des retraité-es continue donc de se dégrader.

La crise énergétique pèse déjà fortement sur la population, particulièrement les plus précaires, tandis qu’aucune mesure réelle n’est prise pour une transition écologique juste. Le gouvernement se contente d’incitations à des économies d’énergies culpabilisantes, tandis que d’autres pays européens s’engagent dans la taxation des superprofits.

Manifestation à 14h Place d’Italie
Rendez-vous pour un départ groupé à 13h au RER Orsay Ville, en tête de train (puis dans toute les stations suivantes, dans la voiture de tête)

CNU : VOTEZ ET FAITES VOTER POUR LES LISTES SNESup-FSU

La période de vote pour l’élection du CNU 2023 est ouverte depuis le 4 septembre dernier. Le vote se déroulera jusqu’au 13 octobre inclus et se fera uniquement par correspondance, le cachet de la poste faisant foi.

Cette élection a besoin de votre participation pour faire vivre le CNU. Il s’agit d’une instance nationale, garante du statut des Enseignants-Chercheurs, qui prend des décisions importantes pour la carrière de chacun.e : qualifications, évaluations, RIPEC, CRCT,… Elle a été constamment remise en cause ces dernières années par les gouvernements successifs, ce qui rend d’autant plus important une participation massive.

Le matériel de vote a été envoyé à l’Université qui est chargée de le redistribuer à chaque électeur. Chacun d’entre vous a dû recevoir un mail des RH de sa composante d’affectation afin d’aller récupérer le matériel dans leurs services. Si vous ne savez pas comment récupérer votre matériel, adressez vous aux RH de votre composante. Ceci s’applique aussi aux personnels des EPST (CNRS, INRAE…) qui se sont inscrits sur les listes électorales mais qui malheureusement ne figurent pas dans les listes des RH pour ces élections.