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Retour sur la journée porte ouverte « Géothermie », parvis de la mairie de Versailles, projet Géoscan, février 2024

Afin d’informer le Grand public sur la campagne d’exploration géothermique « GEOSCAN » en région parisienne, une journée porte ouverte a été organisée mercredi 21 février à Versailles par le BRGM, l’ADEME et la Région Île-de-France. Une démonstration de la manip géophysique (camion vibreur en action et géophones disposés) a été réalisée par la société Smart Seismic Solutions – S³ sur le parvis de la Mairie. Lors de cette journée, en compagnie de Charlie Marconnet, j’ai pu animer un atelier présentant les procédés de mobilisation de la chaleur, les types de roches, leurs propriétés. Cet atelier pédagogique a permis d’expliquer les enjeux de cette campagne d’exploration ainsi que le principe de l’utilisation des ondes sonores (démonstration avec un appareil portatif, le « Pundit ») pour reconnaître les types de roches sédimentaires et leurs propriétés réservoirs et géothermiques. Nous avons pu échanger avec un public divers autour d’échantillons (carottes, lames minces) provenant de forages géothermiques du Bassin de Paris et de présenter sa géologie. Activités : observation de carottes à l’œil nu, à la loupe de terrain, à la loupe binoculaire, notion de propriétés réservoirs des roches et analyses de la vitesse de propagation des ondes. Nous avons été ravis d’avoir pu être présents sur le stand et discuter avec les personnes présentes. Merci au BRGM pour l’invitation !

Pour en savoir plus: https://www.geothermies.fr/geoscan-idf

article de presse : https://actu.fr/ile-de-france/versailles_78646/un-drole-de-camion-va-sonder-les-yvelines-a-la-recherche-de-sources-de-chaleur-souterraines_60737098.html

Codjo Essou en vidéo !

Codjo réalise une thèse CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) à l’Université Paris-Saclay, avec l’entreprise GEOFLUID ! Codjo a débuté sa thèse en décembre 2021 sur la « Caractérisation des hétérogénéités réservoirs et simulation numérique hydrodynamique dans les systèmes géothermiques ». Cette collaboration entre GEOPS et l’entreprise GEOFLUID se concentre principalement à caractériser finement les sables de l’Albien du plateau de Saclay et les calcaires du Jurassique moyen de la région Ile-de-France. Les résultats attendus devront permettre de proposer un outil numérique prédictif de la performance d’un site donné sur son potentiel géothermique en termes de porosité/perméabilité, de productivité, de température et de quantité d’énergie. Il s’agit d’être en mesure de fournir un outil d’aide à la décision pour la mise en place des futurs puits géothermiques en donnant des critères de risque à prendre en compte pour le choix de la position des futurs doublets.

La résonance magnétique nucléaire pour mesurer la perméabilité des réservoirs géothermiques

La résonance magnétique nucléaire pour mesurer la perméabilité des réservoirs géothermiques
💧 Mieux les connaitre permet d’améliorer leur productivité en énergie thermique
🌍 Travaux effectués dans le cadre du projet UPGEO-ANR collaboration entre Université Paris-Saclay IFP Energies nouvelles et GEOFLUID
➡ Pour en savoir plus https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-resonance-magnetique-nucleaire-pour-mesurer-la-permeabilite-des-reservoirs

Publication à Geothermics

L’article intitulé « Upscaling of geological properties in a world-class carbonate geothermal system in France: From core scale to 3D regional reservoir dimensions » par Hadrien Thomas, Benjamin Brigaud, Thomas Blaise, Elodie Zordan, Hermann Zeyen, Maxime Catinat, Simon Andrieu, Emmanuel Mouche et Marc Fleury vient d’être publié à la revue Geothermics.

L’article intitulé « Estimating permeability in a limestone geothermal reservoir from NMR laboratory experiments » par Maxime Catinat, Marc Fleury, Benjamin Brigaud, Miklos Antics et Pierre Ungemach vient d’être publié à la revue Geothermics.

Financement par l’ANR du projet UPGEO porté par GEOPS

Le projet « UPscaling and heat simulations for improving the efficiency of deep GEOthermal energy » UPGEO, porté par Benjamin Brigaud (GEOPS), a été sélectionné par l’ANR pour un financement de 4 ans. Ce Programme de Recherche Collaboratif (PRC) fait partie des projets financés dans l’appel à projets générique 2019, Axe 2.1 « Une énergie durable, propre, sûre et efficace ». Outre GEOPS (Benjamin Brigaud, porteur du projet, Hermann Zeyen, Thomas Blaise et Bertrand Saint-Bézar), UPGEO regroupera quatre autres laboratoires académiques : Laboratoire de Mathématique d’Orsay (LMO), Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), l’Institut Camille Jordan (ICJ), Géoressources et Environnement (G&E), deux établissements publics à caractère industriel et commercial (BRGM et IFPEN) et un acteur industriel du secteur de la géothermie (GEOFLUID). Ce projet sera un des projets structurant à l’échelle nationale sur le rôle des réservoirs du sous-sol dans la transition énergétique.

Résumé du projet
La géothermie, c’est-à-dire la mobilisation de la chaleur contenue dans le sous-sol à très basse, basse ou haute température, est l’une des méthodes pour réaliser la transition énergétique. La stratégie énergie-climat de l’Ile-de-France prévoit d’augmenter assez significativement à l’horizon 2030 la production de chaleur par géothermie profonde (x3,5 par rapport à 2015). Le rythme de développement actuel ne permettra pas d’atteindre cet objectif. Il faudrait atteindre un taux de 6 à 10 fois supérieur. La nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie renouvelable vient de revoir à la baisse ces objectifs en terme de déploiement de la géothermie profonde en France. Les retours d’expérience sur les opérations récentes en France ont soulevé des problèmes techniques et/ou scientifiques pour un fonctionnement efficace et durable des doublets géothermiques, tels que le risque élevé, mais non quantifié, de faible débit d’eau / faible épaisseur du réservoir (métrique), le risque d’interférence entre doublets géothermiques dans les zones urbaines à forte densité d’infrastructures ou le risque de percée thermique précoce. Il existe un réel risque qu’une opération nouvelle n’obtienne pas une ressource géothermique présentant des caractéristiques de débit et de température suffisantes pour assurer la rentabilité du projet pendant sa durée de vie. Ce risque géologique constitue un obstacle au développement futur de la géothermie en France et en Ile-de- France. Il est clairement établi dans la stratégie énergie-climat de travailler à l’innovation en proposant des solutions qui optimisent et explorent le développement de nouvelles zones. Cette optimisation nécessite (1) une connaissance précise de l’hétérogénéité du réservoir en termes de géométries sédimentaires, porosité/perméabilité, connectivité du réservoir et (2) des simulations numériques fiables des écoulements et flux de chaleur à +30 ans, voire +100 ans après le début de la production. Le principal objectif du projet est de réussir le changement d’échelle entre la perméabilité mesurée en laboratoire et la connectivité sédimentaire des corps réservoirs à l’échelle kilométrique. La façon d’homogénéiser les coefficients efficaces comme la porosité, la perméabilité, la déformation mécanique (tenseur de Gassman et coefficient de Biot) ou la dispersion thermique effective par des équations valables en tout point pour les constituants fluides et solides constituera le défi majeur de ce projet qui nécessitera de coupler des données et concepts géologiques et mathématiques. Un des challenges sera d’associer deux communautés scientifiques travailllant rarement ensemble en France : géologues et mathématiciens.
UPGEO propose de se concentrer principalement sur l’étude des caractéristiques fines des deux principaux réservoirs géothermiques (calcaires du Jurassique moyen et sables du Crétacé inférieur) de la région Ile-de-France. Les résultats attendus devront permettre de proposer un outil numérique prédictif permettant d’effectuer des simulations thermo-hydro-mécaniques et d’évaluer la performance d’un lieu donné sur son potentiel géothermique en termes de porosité/perméabilité, de productivité, de température, de quantité d’énergie. Il s’agit d’être en mesure de fournir un outil d’aide à la décision pour la mise en place des futurs puits géothermiques en donnant des critères de risque à prendre en compte pour le placement des futurs doublets.

Voir en ligne : Résultats appel à projets génériques 2019

Les fluorines de Bourgogne à la Une du site web de l’INSU-CNRS

Prospection sur le plateau d’Antully, fev 2013. © Benjamin Brigaud

Le sous-sol français renferme l’une des plus importantes réserves de fluor du monde. Des chercheurs de laboratoire GEOPS (CNRS, Université Paris-Sud), en collaboration avec le BRGM, ont examiné de près ces réserves françaises de fluorine, le minéral hôte, pour en caractériser l’origine. L’objectif estde mieux comprendre leur formation afin de mieux orienter les futures prospections. Les gisements ont été observés de l’échelle de l’affleurement jusqu’à l’échelle microscopique par différentes méthodes, ces travaux les ont conduit à déterminer très précisément la nature et la température des fluides minéralisateurs et d’établir un rapprochement avec les grands événements géodynamique dont l’ouverture de l’Atlantique. Ces travaux sont publiés dans la revue Ore Geology Review.


Observation en cathodoluminescence de cubes de fluorine, apparaissant en violet. © Morgane Gigoux

Le fluor, un élément aux usages multiples dans l’industrie

En effet, la fluorine est l’un des seuls minéraux contenant assez de fluor pour être exploité; près de 5,5 Millions de tonnes de ce minéral sont présents dans des gisements localisés en Bourgogne, ce qui place la France au sixième rang mondial des pays ayant des réserves connues.

Le fluor est un élément hautement important pour l’économie française car beaucoup d’industries en dépendent. Le fluor est indispensable à la fabrication de nombreux composants permettant à la France d’être en bonne position dans le domaine de l’énergie ou de l’automobile: c’est un élément de base utilisé pour séparer les isotopes de l’uranium dans la fabrication des combustibles nucléaires, ou pour la fabrication de l’acide fluorhydrique (HF) qui permet d’éliminer tous les oxydes inorganiques dans l’industrie du verre, des aciers inoxydables (automobile, éolienne, hydrolienne…) ou du silicium des semi-conducteurs (électronique, photovoltaïque, voiture électrique), ou encore dans son utilisation comme catalyseur des réactions du butène dans le raffinage du pétrole. Il est également présent dans notre vie quotidienne en composant nos dentifrices, les mousses synthétiques de nos matelas, les gaz réfrigérants de nos réfrigérateurs ou nos casseroles au téflon. A ce titre, le fluor est classé par l’Union Européenne comme un élément critique du fait de son importance économique et de notre quasi totale dépendance des importations.

Afin de reconstruire le cadre géodynamique dans lequel les gisements français de fluorine se sont mis en place, les températures de cristallisation, salinité et âge ont été recherchées. L’étude a porté sur quatre importants gisements bourguignons encaissés dans des calcaires, dolomites et grès. Le niveau minéralisé se localise toujours dans les premiers niveaux sédimentaires remplissant la base du bassin de Paris dans sa partie sud-ouest, et déposés à la fin du Trias et début du Jurassique (210-195 Ma). Les échantillons collectés sur le terrain ont été minutieusement observés à l’aide de plusieurs microscopes: photonique, à cathodoluminescence et électronique. Les gisements renferment environ une trentaine de pourcent de fluorine (CaF2), le reste étant principalement du quartz (SiO2) et de la barytine (BaSO4).

Cette phase d’observation a permis d’identifier les deux principaux événements minéralisateurs avec d’abord une phase de dissolution des carbonates suivie par la cristallisation de fluorine, barytine et quartz à partir de fluides à la salinité de type CaCl2, comprise autour de 10%, à des températures comprises entre 80 et 100°C, parfois plus élevées (jusqu’ 200°C). Le stade principal de minéralisation de fluorine a été daté à 130 Ma, soit 80 Ma d’année après le dépôt sédimentaire carbonaté.


Gisement de Pierre-Perthuis, © Benjamin Brigaud

Le lien avec les grands mouvements de plaques tectoniques

Cette période de formation des gisements de fluorine de Bourgogne est marquée par des mouvements géodynamiques importants avec le début de l’ouverture de l’Atlantique centrale, le Rifting du Golfe de Gascogne et la zone de rifting qui était positionnée à la place des Pyrénées. Ces mouvements se font ressentir jusque dans la moitié nord de la France, où les bordures du bassin de Paris se sont surélevées. Des fluides météoriques se sont infiltrés jusqu’à plusieurs kilomètres de profondeur dans le socle granitique en s’enrichissant en fluor (F). Ces fluides chauds remontent ensuite par l’intermédiaire d’un réseau de faille et le dépôt de fluorine se produit dans un milieu riche en Calcium (Ca), présent dans les roches carbonatées ou grès à ciment calcitique. Cette circulation est à l’origine de la mise en place de ces importants gisements en France à la base du bassin de Paris.

Ce modèle implique que des gisements peuvent être présents vers l’intérieur du bassin et à sa base. Il faut donc explorer l’interface socle/couverture sédimentaire proche des zones faillées vers l’intérieur du bassin.

Retrouvez l’actu de l’Insu du 5 janvier 2016 sur les travaux de GEOPS sur les Fluorines.

Article sur le site web de l’INSU

Parution du PDF de la Thèse de Morgane Gigoux

Le PDF de la thèse de Morgane Gigoux est maintenant disponible. Cette thèse est le fruit d’une collaboration avec le brgm intitulée « Origine des minéralisations de fluorine CaF2 de la bordure sud-est du Bassin de Paris (Morvan, France) » qui a permis le financement du salaire pendant 3 ans. Le projet « Age et nature des circulations de fluides à l’origine de minéralisations économiques (CaF2) dans un bassin intracratonique (Sud-Est du Bassin de Paris, France) » financé par l’Action sur projet de l’INSU « Connaissance et Technologie du Sous-Sol pour son Exploitation et Usage Durable (CESSUR) » en 2012 a permis de réaliser une partie des analyses.

Thèse « Origine des minéralisations stratiformes de fluorine de la bordure sud-est du bassin de Paris« 

L’article intitulé « Acoustic and reservoir properties of microporous carbonate rocks : implication of micrite particle size and morphology » par Jean-Baptiste Reget, Philippe Robion, Christian David, Jérôme Fortin, Benjamin Brigaud et Béatrice Yven est prêt pour une publication dans la revue Journal of Geophysical Research : Solid Earth.

Ce travail correspond à une collaboartion entre l’Université de Cergy-Pontoise et l’Université Paris-Sud sur le projet de recherche « Apport de la connaissance des propriétés acoustiques des roches sur la conceptualisation des niveaux transmissifs de la Zone de transposition Andra « , projet financé par le programme interdisciplinaire du CNRS « PACEN » (Programme sur l’Aval du Cycle et l’Energie Nucléaire).

Les principaux résultats ont permis d’améliorer notre connaissance de l’influence des paramètres microstructuraux sur la propogation des ondes acoustiques (P et S) dans les carbonates micritiques. Il s’avère que la vitesse de ces ondes sont largement influencée par la morphologie des cristaux microscopiques de calcite (micrites) et par la nature de leur contact (degré de coalescence).

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