Le 29 septembre, en grève pour nos salaires !

MANIFESTATION À 14h à Denfert-Rochereau
Départ collectif en manifestation jeudi, 12h30 au RER Orsay ville
Rendez-vous à 14h à Paris devant l’Indiana Café sur la place Denfert-Rochereau

Macron vient de nous annoncer la fin de l’abondance. Avec cette déclaration, il fait semblant d’avoir enfin compris qu’il est urgent de diminuer notre consommation de gaz et de pétrole pour lutter contre le réchauffement climatique…

Mais de quelle abondance parle-t-on avec une inflation de 6 % par an ? On minimise déjà notre consommation pour faire des économies… Et ce sont les plus précaires qui le paient le plus chèrement. Seule une meilleure répartition des richesses accompagnée d’une réorganisation collective de la société pourra permettre de diminuer drastiquement les émissions de CO2 sans accroître la précarité. D’ailleurs, en parallèle, les entreprises du CAC40 font des profits records, preuve que ce qu’on paie en plus va, au moins en partie, dans leurs coffres.

Après des années de gel du point d’indice, le gouvernement n’a octroyé qu’une augmentation ridicule de 3,5% du point d’indice, loin de compenser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat accumulée. Résultat, les premiers échelons des catégories B et C sont rattrapés par le SMIC et une revalorisation de ces plus petits salaires est de plus en plus urgente.

Pour les doctorant·es, la sous-revalorisation du point d’indice par rapport à l’inflation induit une perte de revenu de 600 euros par an, soit environ un mois de loyer ! Les vacations ne sont pas toujours mensualisées et sont rémunérées sous le SMIC, comme les heures complémentaires, à un taux deux fois moindre que celui du premier échelon du corps des maîtres de conférences (41€ contre environ 80€/HETD). Les doctorant·es sont également confronté·es à de fortes inégalités de rémunération, selon les contrats et les employeurs. À cela, il faut maintenant ajouter la différence d’année de démarrage, car la Loi de Programmation de la Recherche a augmenté les rémunérations… mais seulement pour les nouveaux·elles doctorant·es, ce qui fait qu’un·e doctorant·e qui commence cette année va gagner 200€ de plus par mois qu’un·e doctorant·es en troisième année ! La revalorisation des contrats doctoraux doit être étendue à ce lles ·ux déjà en poste !

Pour revaloriser les rémunérations des enseignant·es -chercheur·ses, la LPR a introduit le RIPEC, dont le RIPEC 1 qui est une prime identique pour tous les fonctionnaires mais pas pour les contractuel·es ni les vacataires qui ont souvent des salaires plus faibles. Et les RIPEC 2 et 3 mettent en concurrence les gens du même corps, comme le RIFSEEP avant lui. On ne veut pas des primes au mérite, mais de véritables augmentations de salaires pour tous·tes, enseignant ·es-chercheur·es ou BIATSS, titulaire, contractuel·les ou vacataire !

Quant aux étudiant·es, ils et elles sont touché·es de plein fouet par une précarité qui n’a de cesse de progresser. Aujourd’hui, près d’un·e étudiant·e sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et ils et elles voient leurs conditions d’études se détériorer : amphis bondés, passage en distanciel pour de multiples raisons, manque criant d’enseignant·es et de moyens, une sélection toujours plus forte à l’entrée de l’université et en master, la fermeture de restaurants universitaires… Tout cela dans le cadre anxieux de formations qui, loin d’avoir le droit d’être émancipatrices, sont de plus en plus orientées vers une reproduction du système capitaliste qui montre plus que jamais ses dangers.

Décidément, de quelle abondance parle-t-on ?

MANIFESTATION À 14h à Denfert-Rochereau
Départ collectif en manifestation jeudi, 12h30 au RER Orsay ville
Rendez-vous à 14h à Paris devant l’Indiana Café sur la place Denfert-Rochereau

Coll·Doc, FSU, la CGT, Sud éducation, UNEF

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