AG lundi 15/3 à 12h15, manifestation mardi 16/3

ASSEMBLEE GENERALE lundi 15/3 à 12h15 en visio
 https://bbb2.lri.fr/b/cha-a4k-7cg

MANIFESTATION mardi 16/3
 Étudiants et lycéens « les jeunes mobilisé·es pour leur avenir ! »
 Départ groupé au RER Orsay Ville (horaire précisé ultérieurement)

Nous jonglons entre cours et travail à distance, en présentiel ou en hybride. Étudiant·es comme personnels, nous sommes épuisé·es.

Mais la nouvelle préoccupation de la ministre de l’Enseignement Supérieur et la Recherche, F. Vidal, est de remettre en cause les libertés académiques par une chasse aux sorcières. Cela fait suite à une longue liste d’attaques augmentant la précarité des étudiant·es, des personnels et des financements : LPR (passée en force pendant la crise sanitaire malgré une opposition sans précédent), « Bienvenue en France », ParcourSup, sous-financement généralisé…

Ces attaques incessantes, cette ignorance des vrais problèmes, font que déjà plus de 22 000 personnes demandent la démission de F. Vidal pour exiger un changement radical et une politique qui soit enfin au service de l’université et de ses acteurs.

Pour en discuter, établir un plan d’action, nous vous invitons, étudiant·es et personnels, membres de toutes les composantes de l’Université Paris-Saclay, à une Assemblée Générale lundi 15 mars 12h15 en visio.

Nous vous invitons également à rejoindre la manifestation de l’enseignement supérieur et secondaire mardi 16 mars.

Grève féministe, premières de corvée, LPR et inégalités femmes-hommes

En ce jour anniversaire de la journée du 5 mars 2020 « L’université et la recherche s’arrêtent », la FSU de l’université Paris-Saclay vous invite à relire l’adresse issue de l’atelier Inégalités femmes-hommes dans l’ESR du 5 mars 2020 à Orsay puis appelle à marcher avec les premières de corvée le 8 mars 2021, rendez-vous à 12h30, Port-Royal, voir les étapes de la marche ici.

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Dans le cadre de la journée de lutte du 5 mars 2020 des personnels et syndicats mobilisés contre la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), s’est tenu sur le campus d’Orsay un atelier sur les inégalités Femmes/Hommes dans l’enseignement supérieur et la recherche. Un des objectifs était d’interpeller la présidente de l’Université Paris Saclay et le Président du CNRS qui, tout à la fois, prétendent agir pour réduire les discriminations et les inégalités envers les femmes et soutiennent la LPPR que la ministre remet à nouveau à l’agenda.
La pandémie du COVID-19 et le confinement ont interrompu la rédaction de cette adresse. En voici le texte repris et actualisé.

Atelier inégalités Femmes/Hommes du 5 mars 2020
des personnels et syndicats mobilisés contre la LPPR
Orsay, juin 2020

Inégalités Femmes/Hommes, après le confinement encore la LPPR ?
Adresse à Sylvie Retailleau (Présidente de l’Université Paris Saclay)
et Antoine Petit (Président directeur général du CNRS)


Les deux mois de confinement dus à la pandémie du COVID-19 ont vu l’exacerbation brutale des discriminations, et violences envers les femmes. Concernant l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), des éditeurs, des associations et des tribunes ont alerté sur la dégradation spécifique des conditions de travail des femmes scientifiques et ses prévisibles conséquences négatives sur leur avenir et leurs carrières, notamment pour les plus jeunes et les plus précaires. Cette crise démontre – s’il en était encore besoin – combien les choix politiques qui ont prévalu jusqu’ici dans l’ESR, et qui seront aggravés par la loi de programmation de la recherche (LPPR) que la ministre Frédérique Vidal compte présenter au parlement en juillet, loin d’être une réponse à ces inégalités, en sont une des causes principales.

Comment pouvez-vous prétendre agir pour réduire les discriminations et les inégalités envers les femmes en défendant le système actuel de l’ESR et en soutenant son aggravation via la LPPR ?

Les violences sexistes, sexuelles et morales, au premier rang des inégalités et discriminationssubies par les femmes.
Si elles ont dramatiquement explosé dans le cadre familial durant le confinement, elles sont une réalité à laquelle les femmes ont trop souvent à faire face également dans l’ESR. Une étude menée dans 159 pays sur plus de 30000 scientifiques révèle que les femmes sont 14,4 fois plus victimes de harcèlement sexuel au travail que les hommes [1]. Or, il est avéré que les trois facteurs les plus corrélés à ces violences sont (outre le genre) : travailler dans un univers à dominante masculine, être jeune, et avoir un emploi précaire [2] Ainsi, en renforçant les rapports hiérarchiques par la généralisation des contrats précaires et le recul des postes permanents (contrats court terme, CDI de chantier, tenure tracks…), la LPPR augmenterait les risques de harcèlement sur les personnels précaires, et donc en particulier les femmes.

Les temps de vie des femmes de l’ESR, division sexuée du travail et double peine
Une enquête menée durant le confinement [3] montre que la majorité des femmes ont consacré plus de temps que leur compagnon, non seulement aux tâches domestiques mais également aux tâches éducatives au sein du foyer. Pour les femmes de l’ESR, qui assurent en moyenne plus de responsabilités dans les filières d’enseignement que leurs collègues hommes [4], la continuité pédagogique « à tout prix », dans la sphère familiale et dans la sphère professionnelle, a conduit le plus souvent, bien au delà du confinement, à une double peine. Plus sollicitées par ces tâches « pédagogiques », elles ont eu dans l’ESR, du côté recherche, à faire face à une pression qui n’a pas faibli. Les conséquences en sont spectaculaires comme le montre l’affaiblissement de la proportion des femmes dans les auteur.e.s de prépublications ainsi que dans la soumission de nouveaux projets de recherche, depuis le début du confinement [5].

Normes masculines de réussite dans l’ESR et LPPR

Ambition, leadership, visibilité, excellence, disponibilité spatiale et temporelle, telle est la norme socialement construite des compétences valorisées et d’une carrière bien menée aujourd’hui dans l’ESR, tout un vocabulaire que l’on retrouve en bonne place dans la LPPR. Cette norme est intimement liée d’une part à l’articulation entre vie professionnelle et vie familiale, qui est une des sources principales des inégalités entre femmes et hommes [6], et, d’autre part, à des stéréotypes genrés. Les études de genre montrent en effet que les traits valorisés sont typiques d’une norme sociale inculquée aux hommes plutôt qu’aux femmes dès le plus jeune âge [7], alors qu’à l’inverse des traits de la norme sociale pour les femmes seraient de s’occuper d’autrui et de ne pas faire de bruit. Une opposition caricaturée pendant la pandémie où, bien que « ce qui a fait tenir d’abord la société, c’est une bande de femmes » [8] (enseignantes, soignantes, caissières etc), elles ont été exclues de la parole experte dans la plupart des medias, ce qui renvoie à une certaine invisibilité des femmes dans le milieu scientifique, toujours plus violente.

La place des femmes dans l’ESR, inégalités et discriminations systémiques
Les chiffres sur la répartition hommes/femmes dans l’ESR et dans les filières scientifiques sont éloquents: les femmes sont concentrées dans les fonctions les moins rémunérées et les moins visibles dans toutes les sections et corps de métier [9]. Plus on regarde les catégories hautes, plus le nombre de femmes chute. Ce phénomène dit de « tuyau percé » existe déjà dans les études supérieures : alors qu’elles sont majoritaires à l’obtention du baccalauréat et dans les filières universitaires, les femmes deviennent minoritaires dans les filières dites d’excellence, master et doctorat. Mesurées par les statistiques officielles, ces inégalités perdurent et s’aggravent, provoquées et entretenues par le paradigme de l’excellence et du chacun pour soi de la politique de l’ESR et de la LPPR. En particulier, si l’excellence nécessaire de la recherche est soulignée dans la LPPR, qu’en est-il des autres missions de l’ESR dont l’enseignement, la diffusion des connaissances, l’organisation du collectif ?
Là aussi, le constat est brutal : ces travaux, souvent faiblement reconnus, sont en majeure partie pris en charge par les femmes. Les discours ministériels comme les messages de la présidente de Paris Saclay n’ont pourtant pas manqué depuis le début de l’épidémie du COVID-19, mettant en avant la continuité pédagogique, seule mission de l’université qui soit apparue aujourd’hui prioritaire, avec une attention proclamée par les mêmes aux étudiant.e.s décrocheur.se.s. Que dire de cette attitude qui relève de la problématique générale de dévoilement de métiers et d’acteurs et actrices jusqu’alors « invisibilisés » ?
Les valeurs effectives de cette université d’excellence à deux vitesses, de cette course à l’excellence seraient elles prises à rebours? La relance de la LPPR par notre ministre prouve qu’il n’en est rien !

Que faire ? La LPPR n’est pas la solution, elle est le problème
Des mesures ont été et sont mises en place depuis des années afin de réduire ces inégalités ; cependant force est de constater qu’elles manquent le plus souvent leur objectif ou font montre d’hypocrisie [10,11], ne remettant pas en question les causes systémiques de ces inégalités. Il est parfois mis en avant le fait que les femmes peuvent faire « comme les hommes » et s’adapter à la compétition permanente et au management défaillant qui sont la norme ; or il faut remettre cet environnement en question et reconnaître qu’il fait du mal également aux hommes quoi qu’ils y soient en moyenne mieux préparés par la société. Et chercher des solutions alternatives.
Par exemple remettre en avant le collectif et la collaboration plutôt que l’individuel et la compétition.
Ce changement de paradigme, bénéfique pour l’ESR de façon générale, serait plus propice à l’insertion et à la réussite des femmes. Repenser les critères de sélection qui actuellement favorisent des candidats compétitifs reléguant l’enseignement et la collaboration au second plan et maximisent bibliométrie et réseau. Mais aucune mesure ne peut permettre de lutter efficacement contre la surenchère compétitive sans une augmentation tangible du nombre de postes : la pénurie favorise la compétition et même les bonnes intentions se transforment en comportements toxiques. Enfin, l’âge auquel les femmes scientifiques peuvent espérer obtenir un poste permanent joue un rôle important.
Tant qu’elles n’ont pas cette sécurité, la précarité les expose davantage à la discrimination et au harcèlement. Du fait du sexisme structurel de la société dans son ensemble, il est plus difficile pour elles que pour leurs homologues masculins d’accorder leur vie privée avec une vie professionnelle trop longtemps précaire. Favoriser un recrutement rapide permet d’apporter la sécurité et la stabilité nécessaire à un épanouissement professionnel (et personnel) des femmes dans l’ESR.

[1] Cf Gender Gap in Science – A Global Approach to the Gender Gap in Mathematical, Computing and Bnatural Sciences – How to Measure it, How to Reduce it (janvier 2020) :
https://gendergapinscience.files.wordpress.com/2020/02/final_report_20200204-1.pdf
[2] Le Défenseur des Droits, « Enquête sur le harcèlement sexuel au travail »:
https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/ddd_etu_20140301_harcelement_sexuel_synthese.pdf
[3] Rapport de l’enquête UGICT-CGT: http://www.ugict.cgt.fr/ugict/presse/rapport-enquete-trepid
[4] Nature, 28 Mai 2020: « The pandemic and the female academic »: https://www.nature.com/articles/d41586-020-01135-9
[5] Nature, 20 Mai 2020: « Are women publishing less during the pandemic? Here’s what the data say » https://www.nature.com/articles/d41586-020-01294-9
[6] Rapport publié par Médiapart: https://www.mediapart.fr/journal/france/201218/egalite-femmes-hommes-le-rapport-que-le-cese-refuse?onglet=full
[7] Sophie Lhenry, « Les enseignantes-chercheuses et les normes masculines de réussite », in Pascale Molinier, Rebecca Rogers (dir.), Les femmes dans le monde académique, perspectives comparatives, PUR, 2016, 107-117.
[8] Christiane Taubira, https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-13-avril-2020
[9] Introduction à l’atelier Inégalités femmes-hommes dans l’ESR du 5 mars 2020 à Orsay :
https://universiteouvertedotorg.files.wordpress.com/2020/06/introduction-c3a0-latelier-inc3a9galitc3a9s-femmes-dans-lesr-orsay-5-mars-2020-.pdf
[10] E. Lemercier, « À l’université : les dessous d’un consensus apparent », Travail Genre et Société,
https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2015-2-page-175.htm
[11] Sophie Pochic, « Course à l’excellence et inégalités sexuées dans les organisations académiques », La vie de la recherche scientifique, Sncs Fsu, 2018 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01962263

L’urgence de F. Vidal : une chasse aux sorcières plutôt que de l’aide aux étudiants

Signez la pétition pour sa démission

Alors que les universités sont dans une situation sans précédent entre crise sanitaire et crise budgétaire, la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche demande à mettre en place une enquête sur l’islmogauchisme à l’université. Cette demande n’a pas manqué de faire réagir à tous les niveaux (voir ici le communiqué de la CPU et de la CPCNU).

Cette enquête est chargée de mépris pour toutes les sciences sociales, elle utilise un pseudo-concept, qui n’a rien de scientifique et provient de l’extrême droite. Elle augmente ainsi encore,dans la droite ligne de la politique générale du gouvernement, la légitimité de ceux qui portent un discours raciste et islamophobe.

Or,  l’urgence est ailleurs, dans la précarité étudiante, l’achat de matériel (masques FFP2, capteurs de CO2,…) pour rendre une reprise des cours possible dans des conditions sereines. Le rôle d’un.e ministre l’ESR n’est pas de fomenter une chasse aux sorcières en son sein mais de donner aux personnels la possibilité de travailler dans de bonnes conditions. Nous ne sommes pas surpris.es que ce ne soit pas la priorité de ce gouvernement qui met en place la LPR, augmente la précarité des personnels, concentre les moyens de travailler sur quelques équipes de recherche.

Nous voulons une autre politique de l’ESR, respectueuse de nos métiers, de nos travaux, des personnels, des étudiants. F. Vidal passe toutes les lignes rouges. Comme le SNCS et le SNESup, nous demandons sa démission : signez la pétition!

Jeudi 4 février, Grève et Manifestation

Départ République à 14h ou RER Orsay Ville à 13h.

Étudiant·es et enseignant·es se sont retrouvé·es par milliers mardi dernier pour protester contre la précarité, les conditions d’étude et d’enseignement actuelles, particulièrement dures et injustes, et aggravées par le manque de postes et de moyens qui frappe l’université depuis plus de 15 ans.

Continuons la protestation en rejoignant jeudi la manifestation interprofessionnelle : la précarité et la destruction programmée touche l’ensemble de la société, et les dernières annonces gouvernementales (revalorisation du SMIC en dessous de 1%, toujours pas de dégel du point d’indice des fonctionnaires, …) ne vont que poursuivre cette dégradation. Dans l’ESR, nous savons tous que la mise en place de la LPR va poursuivre la hausse de la précarité, de la concurrence et des inégalités dans nos métiers et dans nos études.

Retrouver le tract intersyndical ici.

Pour un second semestre qui corresponde à vos attentes

Les conditions d’études et d’enseignement sont extrêmement dégradées depuis mars 2020. Les conséquences en sont aujourd’hui très lourdes :

  • épuisement physique et psychique des étudiant·e·s et des personnels,
  • enseignement très dégradé et questionnement sur la diplomation et ses perspectives.

Le 7 décembre la CFVU a voté une motion réclamant un retour immédiat au présentiel dans de bonnes conditions sanitaires, en cours comme aux repas, via des moyens humains et matériels à la hauteur, ainsi que des évaluations adaptées aux conditions d’études subies depuis presque un an.

Afin de connaître votre avis sur les possibilités pour l’enseignement au second semestre, nous vous invitons à remplir ce questionnaire.

Visite d’E. Macron à Paris-Saclay

Il y a  10 ans, N. Sarkozy était venu à l’université Paris Saclay. Les personnels avaient été prévenus. Certain.e.s avaient même été invité.e.s à écouter son discours. Forcément, des personnels et des étudiant.e.s en désaccord avec la politique de précarisation et de concentration des moyens qui se mettait déjà en place à l’époque ont voulu manifester leur désaccord banderoles et slogans à l’appui. Sans surprise, les forces de l’ordre ne les avaient pas laissé.e.s rencontrer le président, mais leur expression avait pu exister…

Cette année, à nouveau, un président est venu visiter notre université d’excellence. Mais, manifestement, ce n’est plus une fierté puisque cette information a été maintenue secrète pour les personnels et les étudiants même après qu’elle a été rendue officielle sur l’agenda présidentiel, et le détournement du bus a été annoncé pour des raisons de travaux (les autres routes barrées n’étant même pas annoncées). Résultat, des étudiant.e.s et personnels sont venu.e.s, des examens, des TPs ont été organisés sans que personne ne soit au courant au risque…- de se trouver pris dans des bouchons inhabituels et exceptionnellement longs
– même à pied, de se voir refuser le passage vers son lieu de travail ou d’examen- de se faire contrôler, photographier, ficher par les forces de l’ordre, à l’intérieur même du campus. Qu’est devenue la franchise universitaire ? On rappelle de plus que certains de nos étudiants étrangers sont en attente de renouvellement de leur titre de séjour, et viennent sur notre campus pour étudier, pas risquer de se faire expulser.
– de se faire reconduire manu militari à l’extérieur du campus plutôt que de pouvoir rejoindre sa salle de cours ou son labo après dispersion de la manifestation.

Le communiqué de presse intersyndical envoyé jeudi soir peut être trouvé ici.

Complément ajouté le 1/2/2021: un message de la Société Mathématique de France

Élections à l’École universitaires et aux « Graduate Schools »

Vous êtes invités à voter pour les conseils de l’école universitaire de premier cycle (EUPC) et des  « graduate schools » (GS). Ces conseils seront importants pour la mise en place de l’Université Paris-Saclay, à la fois du coté formation et recherche.

Pourtant, l’organisation laisse à désirer  :

Un périmètre mal défini : Faute d’un recensement idoine des personnels,  il n’y a pas de liste électorale par Graduate School. En conséquence :

  • Pas de communication ciblée possible : chaque électeur doit chercher listes et profession de foi sur un site global peu commode.
  • N’importe qui peut voter pour n’importe quelle GS : ce point est fort embêtant et peut conduire à des arrangements électoraux.

Une communication déficiente :   Faute d’explication en amont l’électeur comprend mal  cette élection. On note  :

  • Une communication officielle indigente sur le rôle des GS/EUPC et les prérogatives de leurs conseils.
  • Une communication par les candidats très encadrée: aucun publipostage électoral via des listes de diffusion officielles n’est autorisé car, en l’absence de liste de diffusion propre à chaque GS, on a craint une avalanche de mails ingérable…
  • Les soutiens syndicaux aux listes ne sont mentionnés que très tardivement lors de la procédure de vote. Comment deviner que la CGT et la FSU soutiennent les candidats UHDE ?
  • Si l’affichage sur le campus est autorisé, on comprend aisément qu’il ne convient pas compte tenu de la situation sanitaire.

Des élections parfois sans candidat : le  flou de ces nouvelles instances et du mode électoral est largement responsable du faible investissement et de la difficulté à constituer des listes.

  • In fine beaucoup de listes sont incomplètes et pour certains scrutins il n’y a  aucun candidat.
  • Les listes de l’UNEF ont été rejetées : De très nombreuses listes ont pu être corrigées après l’heure limite de dépôt. Cela n’a pas été permis à l’UNEF sous prétexte que leur fichier ZIP était totalement vide, ce qui est une erreur technique comme une autre, corrigée en moins de 3h. Conclusion, l’UNEF n’a pas été autorisée à se présenter à l’EUPC et aux  GS.  Incompréhensible !

Malgré tout cela, voire à cause de tout cela, pour des élus défendant une réelle démocratie universitaire, VOTEZ !

AG et manifestation le 26 Janvier

Les décisions sur les modalités d’enseignement au second semestre varient continuellement et sont annoncées à la dernière minute (« Le moment où le décret sort, il faut que ce soit au moins la veille du jour où les choses sont mises en place. » – E. Macron), avec dans tous les cas très peu de place pour le présentiel. Lors de sa visite surprise à l’Université Paris-Saclay le 21 janvier, Emmanuel Macron n’a annoncé que 20% de présence pour chaque étudiant sur la base du volontariat, et ceci sans moyen. Il s’est par ailleurs contenté d’ajouter que « C’est à vos profs de gérer » (une fois de plus).

Étudiant·e·s et enseignant·e·s sont épuisé·e·s et isolé·e·s derrières leurs écrans. Quelles conditions sont envisageables et souhaitables pour le second semestre ? Avec quels moyens ? Quel sens donner aux études, aux enseignements, aux évaluations ?

À l’université, l’apprentissage se fait aussi au contact de pairs, grâce à la confrontation d’idées, à l’apprentissage du travail en équipe… C’est aussi ce pan de leurs études ainsi que l’ensemble des liens qu’ils et elles pourraient tisser à l’université dont sont privé·e·s les étudiant·e·s. Quelles modalités de reprise pour leur permettre de retrouver une vie sociale ?

Pour discuter de ces questions, nous vous invitons, étudiant·e·s, personnels techniques et administratifs, enseignant·e·s et chercheur·se·s, à une AG lundi 25/1 à 12h15 en visio ici
En protestation contre les nombreuses injustices sur les conditions d’enseignement, le manque de postes et de moyens, une manifestation aura lieu mardi 26/1 au départ de Luxembourg à 13h. Il y aura un départ groupé au RER Orsay Ville à 12h35.