Battre l’extrême droite et gagner le progrès social

L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives.

Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes ce dimanche.

L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique. L’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins. Liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse. Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des politiques publiques discriminantes qui distinguent les Françaises et les Français et les divisent selon leurs origines, leur religion ou leurs orientations sexuelles. Ce sont des décisions qui éloignent encore davantage l’objectif d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et qui remettent en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des droits en moins pour la représentation des  travailleurs et des travailleuses dans les entreprises et administrations, remplacée par une multiplication de syndicats à la main des employeurs et du pouvoir en place.

L’extrême droite au pouvoir ce sont des politiques anti-sociales. Le programme du RN est clair : pas de vraies mesures pour le pouvoir d’achat, pas d’abrogation de la réforme des retraites, austérité pour les services publics, nouvelles baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises au détriment de la solidarité nationale.

Pour éviter ce scénario catastrophe pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l’élection de député·es du RN et alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite.

Lettre ouverte à Sylvie Retailleau

Voici une lettre ouverte à Sylvie Retailleau appelée à être signée par tous ceux qui s’y retrouvent ici : https://chng.it/QhJmfRn25k

Madame la ministre, 
Ancienne présidente de l’université Paris Saclay, 
Ancienne doyenne de l’UFR sciences de Paris Sud, 
Ancienne collègue,

Nous avons découvert avec stupeur votre hésitation :  « je ne sais pas si j’appellerai à un vote » pour faire barrage à l’extrême droite (voir The MetaNews du 26 juin 2024). Hésiteriez-vous donc à faire partie du front républicain que, jusqu’à très récemment, vous promouviez ?  

Nous nous rappelons vos gestes pour aider les étudiantes et les étudiants étranger.es lorsque vous étiez doyenne de la Faculté des sciences puis présidente de l’Université.  Plus récemment, en 2022, jugeant que l’heure était grave, vous nous aviez demandé de voter pour E. Macron au second tour des élections présidentielles, ceci pour faire barrage à l’extrême droite. C’est d’ailleurs en partie grâce à nos voix que vous êtes devenue ministre. Vous avez fait partie des ministres qui ont élevé la voix contre la loi immigration proposée par votre gouvernement  

Mme Retailleau, aujourd’hui votre voix est importante, vous êtes ministre et directrice de campagne d’un candidat de la majorité présidentielle. Nous ne sommes pas du même coté, mais nous avons des valeurs communes – au nombre desquelles l’importance de la rationalité et de la démarche scientifique, le souci d’un enseignement supérieur de qualité et ouvert au plus grand nombre. Le Rassemblement National compte en son sein de nombreux climato-sceptiques, anti-vax et complotistes et conteste les acquis scientifiques en matière d’environnement. Il est certain que le Rassemblement National au pouvoir engendrera encore moins d’éducation, d’intelligence, de science rationnelle dans les débats de société.  

La gauche, unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire est profondément démocrate et républicaine. Elle le prouve aujourd’hui en appelant clairement à se désister et à voter partout contre le RN.  

Jusqu’à très récemment, nous pensions que, vous aussi, vous étiez, comme nous, attachée à la République et à la démocratie. Prouvez-nous que nous ne nous sommes pas trompés, et prenez vos responsabilités en appelant clairement à la fois au désistement et au vote en faveur des candidats ou des candidates qui seront face à l’extrême droite, quels qu’iels soient, contre la destruction de ce que nous avons encore en commun.  

Communiqué des élus étudiants

Les représentants étudiants dans les conseils centraux de l’université (Conseil d’Administration, Commission de la Formation et de la Vie Universitaire, Commission de la Recherche) tiennent à adresser ce message à l’ensemble de la communauté universitaire.

Bonne lecture.

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Communiqué des élu·e·s étudiants de Paris-Saclay : les 30 juin et 7 juillet, votez !

Chère communauté universitaire, 

Le 9 juin dernier, à la suite des résultats des élections européennes, le président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et a convoqué de nouvelles élections législatives, prévues pour le 30 juin (premier tour) et le 7 juillet (second tour) prochains. Ces élections déterminent la composition du futur gouvernement, dont le Premier ministre sera issu du groupe politique majoritaire à l’Assemblée. Ainsi, la politique intérieure des cinq prochaines années se joue dans deux semaines ! 

Ainsi, en tant qu’élu·e·s étudiant·e·s, nous vous encourageons vivement à vous impliquer dans l’élection et à vous rendre aux urnes. Lors des dernières législatives, 70 % des 25-34 ans se sont abstenus. Pourtant, c’est à nous de bâtir l’avenir de notre nation ! Nous avons besoin de solutions politiques pour faire face à la précarité grandissante(1) chez les étudiants et surmonter les défis climatiques. Seule une forte mobilisation de la jeunesse permettra à nos représentants politiques de prendre en compte nos intérêts : la construction et l’aménagement de logements étudiants décents et abordables, la mobilité internationale, l’accueil des étudiant·e·s et personnels internationaux, le respect de la liberté académique et de l’autonomie des universités, ainsi que la lutte contre les discriminations et pour l’égalité homme-femme. 

En Europe, dans les pays où l’extrême-droite gouverne, la communauté universitaire en souffre fortement, comme en Hongrie, privée cette année des programmes Erasmus et Horizon(2). En Hongrie comme en Italie, également dirigée par l’extrême droite, les universités perdent leur indépendance sous la pression de ministères qui imposent leur gouvernance et leur idéologie(3)

Aujourd’hui, l’extrême droite constitue une menace pour les étudiants et notre université, avec une volonté clairement affichée de restreindre la liberté académique, de nuire aux étudiants étrangers, aux personnes LGBTQI+, aux droits des femmes et, plus généralement, à toutes les libertés individuelles et collectives. Sur notre campus, des groupes violents tels que la Cocarde étudiante tentent de s’infiltrer et de propager leur vision raciste de l’université. En mai 2018, un étudiant étranger a été brutalement agressé par la Cocarde sur un campus parisien, nécessitant des points de suture et souffrant de fractures au visage(4). C’est pourquoi, plus que jamais, il est essentiel que nous nous informions et allions voter. 

Vous pouvez vérifier si vous êtes inscrit sur les listes électorales et trouver votre bureau de vote à l’adresse suivante : Vérifier votre inscription électorale et votre bureau de vote | Service-Public.fr.

Si vous savez que vous ne pourrez pas voter le jour de l’élection, vous pouvez donner procuration à un tiers de confiance pour qu’il vote à votre place. Vous pouvez faire une procuration en ligne à l’adresse suivante : Vote par procuration | Service-Public.fr.

Les 30 juin et 7 juillet, mobilisons-nous pour faire entendre notre voix ! 

De plus en plus d’étudiants s’enfoncent dans la précarité
Hongrie : le programme Erasmus suspendu dans les universités “orbanisées”
Hongrie : « Ils ont vendu, externalisé et déclassé nos universités » – CEC
L’extrême droite tente de conquérir les facs à coups de poing | StreetPress

Signataires : 

Élu·e·s étudiant·e·s du Conseil d’Administration 

BOURRAS Oriana 
HEBERT-LAMIRAUD Raphaëlle 
LOUISSAINT Marie-Bossuète 
MINOT Victor
MILLET Faustin 

Élu·e·s étudiant·e·s de la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire

ADEFALOU Modjisola 
AYDIN Ali Damien 
BENOIT Rémi 
BOUTEILLER Carl 
BROSSIER Ghislain 
DECAILLE Mélanie 
PLANTIER Amandine 
HABRE Marilyne 
LE SQUER Soha 
MARGOTIN Jules 
OUHIBI-TRIOLLIER Leyhan 
SARKISSIAN Lucine 
SOULEYMAN Haoua 
VIDAL-NAQUET Noé 
BEURRIER Emma 

Élu·e·s doctorant·e·s de la Commission de la Recherche 

BARRAL Arnaud 
BATISTA Laury 
BRAILLET Renaud 
CHARREIRE Juliette 
OBADIA Clara 
OLIVIER Léo

Sauvons l’éducation, la recherche !

Pour battre l’extrême droite et pour rompre avec les politiques dont elle se nourrit, la FSU appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire. Pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale. Elle le fait en toute indépendance vis-à-vis des partis politiques et avec la gravité liée à un contexte inédit de danger imminent pour nos droits et libertés, mais aussi avec exigence et sans concession pour le futur gouvernement.

Dans ce contexte, la FSU Paris-Saclay souhaite vous transmettre le message personnel de Christine Dillmann, Professeure à l’Université Paris-Saclay et candidate suppléante de Pierre Larrouturou aux élections législatives dans la 5ème circonscription de l’Essonne pour le Nouveau Front Populaire.


Déclaration de Christine Dillmann

Ces 30 juin et 7 juillet se jouent des élections historiques. Pour la première fois depuis le régime de Vichy, l’extrême droite peut gouverner le pays. En tant que personnels et étudiants des Universités, vous savez bien ce que cela veut dire. Au minimum : 
    – Attaques contre les libertés académiques, contre la liberté d’expression
    – Diminution des services publics d’éducation et santé, qui, déjà exsangues, ne s’en remettront pas.
    – Restrictions d’accueil des étudiants et personnels étrangers
    
Pourtant, on sent partout sur  les marchés, dans les porte à porte, dans les discussions avec les collègues et aussi avec le père de ma fille, des hésitations.  Car on a déjà joué l’union de la gauche tant de fois pour rien. On sent aussi des crispations contre telle ou telle personnalité rassemblée derrière la bannière du Nouveau Front Populaire.

Le programme du Nouveau Front Populaire (NFP) est le seul programme qui porte la question sociale, la question du climat, la question des services publics sur tous les territoires,  au premier plan. Le programme du Nouveau Front Populaire est le seul programme a avoir été validé par toutes les composantes de la gauche dans un temps record. Contrairement à ce que disent les médias, qui invitent si peu les économistes de gauche, il est économiquement efficace et écologiquement soutenable. Il faut juste un peu de courage politique. 

C’est un programme consensuel qui donne de l’espoir à des milliers de militants et militantes. Vous les avez vus sur les marchés ou dans les gares, vous avez reçu leurs tracts en faveur du Nouveau Front Populaire dans vos boites aux lettres. 

Nous avons aujourd’hui une occasion unique de créer et faire appliquer une vraie politique de gauche en France. J’entends les voix des inquiètes qui redoutent les diversités de vision des personnes unies pour le Nouveau Front Populaire, et leurs dissensions possibles. J’entends aussi les voix de ceux qui ne font pas confiance aux ténors de la politique qui se représentent dans leur circonscription. Mais face à la menace d’un pays gouverné par l’extrême droite, allons-nous refuser le risque qu’il y ait des débats et des désaccords à gauche ?  Il y en aura, et c’est aussi ça la force de notre diversité.

Ne nous trompons pas : les politiques socialement injustes, économiquement déficitaires et écologiquement  délétères ont été imposées avec mépris et violence envers les plus fragiles de notre société, de manière répétée, par les gouvernements précédents.

Ne nous trompons pas : les gouvernements précédents ont aussi mis l’éducation et la recherche en danger : ( voir une synthèse sur le programme du Nouveau Front Populaire sur l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche. )

Avec le Nouveau Front Populaire, on a ce formidable espoir de mieux répartir les richesses, de mettre en place une société plus juste et dans laquelle la France est une terre d’accueil, d’atténuer les changements climatiques. L’extrême droite est aux portes du pays, il n’est plus temps de mégoter sur tel ou tel point ou sur telle ou telle personne. Si je me suis engagée pour la première fois dans une élection, c’est pour porter la voix de la société civile. Je crois profondément aux valeurs de la gauche. Je m’engage pour assurer que le programme sera cette fois appliqué, et surtout parce que seul le vote pour le Nouveau Front Populaire permettra, dans ces élections, de poser les bases d’un nouveau mode de gouvernance, dans lequel la parole de chaque citoyen compte.

C’est à vous de le choisir par vos votes les 30 juin et 7 juillet. C’est aussi à vous de vous engager dès le 8 juillet dans vos quartiers. La France reste riche de ses syndicats et associations. Il est temps de faire vivre notre pays !

Christine Dillmann
Professeure à l’Université Paris-Saclay
Candidate suppléante de Pierre Larrouturou aux élections législatives dans la 5ème circonsctription de l’Essonne.
Directrice d’une unité de recherche (http://moulon.inra.fr/)
Citoyenne et habitante des Ulis
Membre de l’association Citoyens Ecologistes et Solidaires
Présidente de l’AMAP des Ulis (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)

Le programme du Nouveau Front Populaire est disponible ici.

Rencontre avec les candidats du Front Populaire

Mardi 25 juin – 12h15 

A l’ENS Paris Saclay – Amphi Alain Aspect (entrée sur présentation d’une carte d’un établissement Paris Saclay)

Rencontre avec les candidats Front Populaire de la 5ème circoncription

Pierre Larrouturou, Député européen et Christine Dillmann, Professeure Paris Saclay

Les résultats de l’extrême droite aux élections européennes du 9 juin et la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée nationale ont sonné comme un coup de tonnerre. En arrivant en tête du scrutin avec près de 40% et 9,6 millions de bulletins, l’extrême droite atteint un niveau inédit dans ce type d’élection, confirmant la dangereuse progression d’une idéologie politique incompatible avec les valeurs démocratiques et les revendications portées par la FSU et plus largement l’ensemble du mouvement syndical.

Les politiques, les idées et les pratiques de l’extrême droite progressent dans la société. Ils se présentent comme une alternative à la politique de Macron et de LREM alors que c’est justement la poiltique xénophobe, antisociale et violente à l’égard des plus démuni.es qu’elle soutient qui est mise en oeuvre D’ailleurs, les députés d’extrêmes droite aux parlements européens et français ont montré par leurs votes, que, quoiqu’ils en disent, ils sont tout sauf un soutient des classes populaires (voir liste des votes du RN ci-dessous).

Refusant la banalisation d’un racisme quotidien mais aussi les conséquences désastreuses des politiques économiques et sociales menées, la FSU, au côté des organisations syndicales et du mouvement social pointe l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays. Elle prend toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée et soutient les candidats du Front Populaire partout.

Les idées d’extrême droite ne se combattent pas que dans les urnes, mais également par la lutte sociale, en offrant des perspectives d’amélioration des conditions de vie et de travail pour toutes et tous. La FSU Paris-Saclay appelle donc à participer à et à mener des mobilisations de revendications sociales, y compris si le Front Populaire remportait les élections.

Après les élections universitaires

Communication de la FSU et de la CGT

À la suite d’une campagne riche en rebondissements et qui aura duré près de 6 mois, Camille Galap a été élu président de l’Université Paris-Saclay. Depuis le début de la campagne, Yves Bernard était explicitement soutenu par la liste UHDE qui avait recueilli la majorité des suffrages aux élections. Nous voulons donc avant tout remercier toutes celles et  ceux qui ont voté pour nos listes et ont continué à nous soutenir depuis le mois de janvier. 

Malgré la défaite d’Yves Bernard, candidat de la liste pour une Université Humaniste, Démocratique et Ecologique, nous pouvons dire que nous avons en grande partie gagné sur le fond. Nous nous réjouissons, en particulier, que les propositions que nous défendions aient largement fait leur chemin. Notamment, la nécessité d’une modification des statuts pour un meilleur équilibre des pouvoirs apparaît maintenant clairement. Grâce à la clairvoyance des personnels, et aux groupes de travail de la faculté des sciences, puis de la faculté de droit, nous avons mis en lumière la précipitation inutile présidant à la sortie de l’Établissement Public Expérimental. 

Au premier conseil d’administration électif, Yves Bernard a manqué la présidence à une voix, et à l’issue de quelques jours de réflexion Estelle Iacona a retiré sa candidature. Camille Galap, alors administrateur provisoire, a démissionné et déposé sa candidature avec une profession de foi qui a repris certains points du projet de Y. Bernard. Camille Galap était un candidat extérieur à notre établissement, et n’a pas présenté d’équipe constituée au moment de son élection. Il a surtout un profil d’administrateur par les postes précédents qu’il a occupés.

Au contraire, Y. Bernard travaille depuis de nombreuses années à Paris-Saclay, tant en enseignement qu’en recherche. Il a montré une volonté de faire fonctionner notre collectif de travail avec pragmatisme et efficacité et sans ambition personnelle. Il avait donc toute notre confiance pour défendre et faire évoluer l’Université Paris Saclay vers un renouvellement démocratique, au plus près des valeurs universitaires de collégialité. Nous le remercions ici pour son engagement dans cette campagne. 

Les élue·s UHDE continueront à défendre ces valeurs que nous avons soutenues tout au long de cette campagne.

Respectons l’expression démocratique !

Faisons-nous confiance !

Communication de la FSU et de la CGT

Suite aux résultats du vote du dernier  CA pour l’élection à la présidence de Paris Saclay la présidente sortante a retiré sa candidature. En effet, la gouvernance sortante a été totalement désavouée. Yves Bernard, candidat qui s’opposait au programme de la présidence sortante, est sorti vainqueur par 18 voix contre 14. Il a donc obtenu une grande majorité des voix des membres élu.es du CA, mais pas les 19 votes nécessaires à son élection. Ce sont nos statuts actuels dérogeant au code de l’éducation qui, en donnant la moitié des voix du CA aux membres nommés, extérieurs à Paris Saclay, ont empêché l’expression démocratique des personnels et étudiant·es et l’élection de Yves Bernard. 

Ce processus électoral qui met à l’épreuve les statuts actuels de Paris Saclay, a été fait sous l’arbitrage de l’administrateur provisoire, M. C. Galap, nommé par le recteur académique, représentant le ministère. Le rôle d’un administrateur provisoire est de traiter les affaire courantes avec neutralité, sans prendre de décisions importantes dont les conséquences pourraient peser sur la prochaine gouvernance.

Un nouvel appel à candidature a donc été ouvert jusqu’à la date du 29 mai. En plus de celle de Yves Bernard qui avait immédiatement déclaré qu’il maintenait sa candidature, deux nouvelles candidatures ont été déposées. Celle de Souhil Megherbi  qui continue à porter le programme de l’équipe sortante dont il faisait partie, et celle pour le moins surprenante de … Camille Galap  qui avait annoncé sa démission de ses fonctions d’administrateur, le 20 mai dernier, pour des « des raisons personnelles et professionnelles ». La surprise est encore plus grande lorsqu’on s’aperçoit que sa profession de foi recoupe en bien des points celle d’Yves Bernard.

Rappelons qu’un des points principaux, qui avait cristallisé les 3 listes « UHDE », « Paris Saclay à  coeur » et UNSA, soutenues par les syndicats, FSU, CGT, CFDT et UNSA contre la présidence sortante, était la sortie précipitée du statut d’Etablissement Public Expérimental avec l’objectif de pérenniser les statuts actuels dans celui d’un Grand Etablissement.Notre devise était : nous avons encore le temps, prenons le pour réfléchir, tirer un bilan sincère de l’expérimentation et corriger dans la concertation les nombreux défauts avant de graver dans le marbre les statuts de Paris-Saclay.

Nous nous réjouissons que cette devise soit aujourd’hui reprise dans la profession de foi de l’ex-administrateur provisoire alors qu’elle n’était absolument pas envisageable par la gouvernance sortante. Même si cette dernière a tardivement légèrement révisé sa position.

Nous constatons donc que les positions défendues par les soutiens de Yves Bernard font leur chemin et sont maintenant en grande partie portées par 2  des 3 candidats à la présidence.

Alors comment choisir entre les deux candidats qui proposent une alternative au programme de l’équipe sortante ?

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur et de recherche, quel exemple souhaitons-nous donner ? Quelle image souhaitons-nous montrer ?

Celle d’un établissement qui a peur de l’expression démocratique de ses propres personnels et étudiant.es, qui a perdu son autonomie et dont la gouvernance doit être être assumée par des professionnels de l’administration, ou celle d’un établissement moderne, respectueux de la démocratie et qui est capable de trouver en son sein des femmes ou des hommes, et de leur faire confiance pour arbitrer le futur de notre établissement, comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant ?

Yves Bernard fait partie de celles et ceux qui travaillent dans cette université. Il ne  présente pas sa candidature à la présidence de Paris Saclay  par ambition personnelle. Nous pouvons ainsi être assuré·es qu’il portera un  projet de renouvellement démocratique, au plus près des valeurs universitaires de collégialité avec le souci de faire fonctionner au mieux notre collectif de travail pour accomplir les missions qui lui incombe avec efficacité et pragmatisme tout en étant à l’écoute de toutes et tous. Nous pouvons lui faire confiance pour porter  la voix propre à Paris Saclay,  garante du respect des valeurs académiques de transparence, d’égalité et de soutenabilité pour la recherche d’un progrès universel.

Rejoignons la mobilisation contre le « Choc des savoirs » le 25 mai

Manifestation à Palaiseau au départ de la gare de RER Palaiseau à 10h
Manifestation à Paris au départ de la Sorbonne à 13h

Appel intersyndical de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à retrouver paginé ici

 Nos organisations sont mobilisées contre le “Choc des savoirs” depuis plusieurs mois. Elles dénoncent cet ensemble de mesures qui dessinent, de la maternelle au lycée, les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. La réforme de la formation des enseignant·es proposée dans la même temporalité vise à “formater” des enseignant·es au service de ce projet. 

Le calendrier des concertations qui nous a été communiqué concernant cette réforme de la formation des enseignants écarte les organisations syndicales et étudiantes de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) des discussions concernant les concours et ne prévoit un échange sur la mise en place des modules de préparation aux concours et de la licence “PPE”, qu’à partir du 4 juin alors qu’un CSA MEN est prévu le 11 juin et que certains établissements annoncent déjà qu’il est trop tard pour modifier les maquettes de licence !  

Loin de répondre à nos attentes, ce calendrier confirme non seulement le manque de considération envers les personnels mettant en œuvre la formation mais également envers les étudiant·es. 

L’intersyndicale de l’ESR a adressé un courrier à la Ministre le 7 mai dernier en demandant à être reçue d’urgence pour évoquer les points qui restent en suspens (voir communiqué intersyndical du 18 avril 2024) et qui conditionnent la mise en œuvre et la rentrée. Nous n’avons toujours pas de réponse à ce jour. Que signifient ces 15 jours de silence du ministère de l’ESR sur un dossier pourtant au cœur de ses attributions ? Notre demande est plus que jamais d’actualité. 

Pour nos organisations, il est complètement irresponsable de vouloir mettre en place cette réforme pour la session 2025 du concours, à moins de 5 mois de la rentrée alors qu’aucune maquette de licence n’est prête et que les programmes des concours ne sont pas connus.  

Dans ce contexte, nous demandons à nouveau le report de cette réforme et l’ouverture immédiate de réelles concertations. Nous dénonçons le mépris inacceptable vis-à-vis des personnels et des étudiant·es et alertons une nouvelle fois sur la dégradation accentuée des conditions de travail et d’études occasionnée par cette énième réforme qui fait partie du projet délétère du gouvernement pour l’École. Dans l’enseignement secondaire, comme dans le cadre de la formation des enseignant·es, il s’agit de contrôler, de faire des enseignant·es et formateur/trices de simples exécutants, au mépris de leur expertise et sans prendre en compte les apports de la recherche dans ces domaines. 

L’intersyndicale de l’ESR appelle tous les personnels actuellement en charge de la formation des enseignant·es, les étudiant·es, leur famille et plus largement l’ensemble de la communauté universitaire, à se joindre à la mobilisation et aux manifestations du samedi 25 mai, en région ou à Paris, aux côtés de toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une école publique, laïque et émancipatrice. 

1er mai – Manifestation – 14h30 République

Pour un départ collectif, rendez-vous

13h30 à orsay  ville (pour prendre le RER de 13h33) puis en tête de train dans les gare qui suivent

14h30 à République, au coin du Bd Voltaire (on part par le Bd du Temple).

Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine. Nos organisations réaffirment leur engagement pour une paix juste et durable dans le cadre du droit international, qui ne peut se faire aux conditions de l’agresseur. 

En France, Emmanuel Macron et son gouvernement accentuent les politiques d’austérité. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d’économies budgétaires ». Outre la poursuite de la casse de nos systèmes de sécurité et de protection sociales, c’est l’ensemble des services publics qui est visé. 

À l’évidence, le pouvoir en place attaque l’ensemble du monde du travail qu’il s’agisse des personnes privées d’emploi ou des salarié·es. Les missions et les moyens des trois versants de la Fonction publique et les situations faites aux agentes et les agents sont au premier rang de ces attaques inacceptables.

Alors que de nombreux services sont déjà réduits à l’os, que la qualité du service public et les conditions de travail des agent·es ne cessent de se dégrader, ce ne sont pas moins de 20 milliards d’euros de coupes budgétaires qui vont être effectuées sur 2024. 2025 s’annonce au moins aussi redoutable.

Alors que les personnels subissent une nouvelle et importante baisse de pouvoir d’achat sur 2022 et 2023 (5 % d’augmentation générale pour 10 % d’inflation), Stanislas Guérini confirme qu’il n’entend procéder à aucune mesure salariale générale dont notamment aucune revalorisation de la valeur du point d’indice. Pour nos organisations, l’année 2024 ne saurait être une année blanche en matière de revalorisation salariale !

Alors qu’aucune organisation syndicale n’en est demandeuse, le projet de loi Fonction publique porté par Stanislas Guérini promeut un prétendu mérite et aggrave les conditions de développement du clientélisme et de l’arbitraire dans les déroulements de carrières et les rémunérations individualisés, vise à faciliter le licenciement, tout cela dans un calendrier relevant d’un passage en force… pour rogner encore les garanties protectrices des personnels et de l’intérêt général.

Opposées à ces politiques nocives, nos organisations syndicales portent et affirment que des mesures alternatives sont indispensables, possibles et finançables.

Face au refus réitéré du pouvoir exécutif d’apporter des réponses à nos revendications, l’heure est à la mobilisation.