Demande de soutien pour des familles Roms

Chers collègues,  

Dans une situation désespérée, des familles Roms ont décidé d’occuper le bâtiment abandonné « Point F » au cœur de l’Université. Les adultes travaillent parfois dans le nord Essonne. Les enfants y sont scolarises. Sans soutien de notre part elles en seront expulsées de manière imminente. Nous vous demandons donc de venir le plus nombreux possible dès à présent pour manifester votre solidarité. 

Rendez vous dès maintenant au « Point F » : https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/pointf_881032#16/48.7114/2.1671

Ces familles occupaient en 2021 un terrain rue Nicolas Appert (face à la nouvelle fac de pharmacie) et avaient été expulsées par l’EPA sous prétexte de travaux imminents. Aujourd’hui encore aucun travaux n’a été entrepris sur cette parcelle. Aucune solution de relogement n’avait alors été proposée pour les 80 personnes (hormis un hébergement de 3 jours pour une famille). Depuis ce jour, leur vie a été de plus en plus compliquée. Ils ont connu 4 autres terrains et ont subi 4 expulsions (dont certaines extra-judiciaires). Par ailleurs ils ont été victimes de privations de droits élémentaires, comme l’accès à l’eau.

Aujourd’hui l’occupation du Point F est à la fois une solution d’urgence de mise à l’abri et un appel au secours, pour que soient enfin respectés leurs droits élémentaires. Afin de leur  permettre au minimum de négocier une suite décente pour elleux et leurs enfants, venez nombreux.ses pour les soutenir. Certaines personnes parmi eux travaillent dans le secteur et ne peuvent pas se permettre d’être mises à l’abri dans le 77 par exemple, comme cela est parfois proposé par le 115. Les enfants sont aussi scolarisés et leurs scolarité déjà rendue très difficile par les expulsions à répétition ne peut pas continuellement être saccagée, sans quoi la spirale infernale ne pourra jamais s’arrêter pour ces familles. 

Les pratiques des autorités dans le Nord-Essonne se sont considérablement détériorées récemment et de multiples bidonvilles ont été cassés parfois par les gendarmeries municipales, en dehors de toute procédure judiciaire.

Le collectif de solidarité avec les bidonvilles Nord-Essonne, et Système B.

Le CAC de Paris Saclay soutient le mouvement contre la réforme des retraites

Lors du Conseil Académique du lundi 6 mars 2023, ont été votées à une large majorité les deux motions ci-dessous, l’une pour protéger les etudiants lors des jours de grève et l’autre pour soutenir la mobilisation contre la reforme des retraites. Les  élu.es UHDE qui ont proposé ces motions vous invitent donc à participer aux mobilisations des 7 et 8 mars (voir les rendez-vous en fin de message).

Motion 1
Les grèves contre le projet de réforme des retraites du gouvernement étant très suivies, il est important qu’aucun.e étudiant.e ne soit pénalisé.es de quelque manière. Le Conseil Académique de l’Université Paris-Saclay, réuni le 6 mars 2023 acte l’absence de contrôle d’assiduité les jours de grèves, ainsi que l’annulation ou le report des examens, des partiels et des contrôles continus sur ces mêmes jours de grève.
En effet, de nombreux étudiant.e.s utilisent les transports en commun pour se rendre en cours, et rencontrent sur ces journées des difficultés à venir en cours du fait de la mobilisation massive. En particulier, les étudiant.e.s boursier.e.s sont contrôlé.es sur l’assiduité et Il n’est pas juste qu’iels soient pénalisé.es par des absences ces jours-ci. Enfin, il ne faut pas empêcher les étudiants qui le voudraient d’exercer leurs droits démocratiques.

47 votants, Contre : 0, Pour : 43, Abstention : 4


Motion 2

Le Conseil Académique de l’Université Paris-Saclay, réuni le 6 mars 2023 tient à affirmer son opposition au projet de loi de réforme des retraites présenté le 10 janvier par le gouvernement. En effet, cette réforme qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités lui paraît non seulement injuste mais aussi inutile d’un point de vue financier, comme le confirme le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites.

Le Conseil Académique soutient le mouvement contre cette réforme et invite les personnelsenseignants à ne pas contrôler l’assiduité des étudiantes et des étudiants et à ne pas assurerd’enseignement lors des journées de mobilisation. En outre, le conseil académique rappelle que le distanciel est une forme très dégradée d’enseignement et qu’aucune base juridique ou réglementaire ne permet d’y avoir recours à l’occasion de mouvements sociaux.

43 votants, Contre : 5, Pour : 27, Abstention : 11, Ne Prend Pas Part au Vote : 4

Mardi 7 mars Manifestation à 14h de Sèvres-Babylone

   RDV à 12h30 à la Gare d’Orsay-Ville (RER à 12h39) pour partir ensemble.

   RDV a Paris à 14h au 54 bd Raspail

Mercredi 8 mars Manifestation à Paris-Saclay

 Manifestation aux flambeaux, féministe et pour nos retraites
   17h30 au lieu de vie (Place Hubert Coudane)
   18h30 a la MAPS
   19h30 au RER Orsay ville

Le 8 mars – Manifestation féministe pour nos retraites

Le 8 mars 2023 sur l’université Paris-Saclay, une journée de luttes pour les droits des femmes et pour les retraites 

Cette journée trouve son origine dans les luttes des ouvrières et des suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Elle est devenue un moment fort de luttes et de manifestations pour la solidarité internationale avec les femmes du monde entier, contre les violences sexistes et sexuelles, et pour faire entendre les revendications pour l’égalité Femmes/Hommes dans toutes les sphères professionnelles, publiques et privées. Elle doit également, en 2023, être un temps fort du mouvement pour le retrait du projet de réforme des retraites qui pénalise particulièrement les femmes.

Pour une solidarité internationale plus que jamais nécessaire, avec les femmes du monde entier et notamment celles confrontées aux violences de la guerre et aux difficultés de l’exil, ainsi qu’aux violences de la répression dans leur pays et aux violences des sociétés toujours patriarcales.

Contre les violences sexistes, sexuelles et morales, au premier rang des inégalités et discriminations subies par les femmes dans l’ESR

Il est avéré que les trois facteurs les plus corrélés à ces violences sont (outre le genre) : travailler dans un univers à dominante masculine, être jeune, et avoir un emploi précaire. L’organisation actuelle de l’université avec la LPR, la généralisation des contrats précaires et le recul des postes permanents (contrats court terme, CDI de chantier, CPJ…), avec l’individualisation accrue par une politique indemnitaire (RIFSEEP et RIPEC)conduit à un renforcement des rapports hiérarchiques et des risques de harcèlement notamment sur les personnels précaires, en particulier les femmes.  

Pour une égalité professionnelle femmes/hommes dans l’ESR

Dans le monde académique les inégalités F/H sont flagrantes à tous les niveaux de la carrière. Les images pour le dire sont multiples : plafond de verre (accès limité aux grades supérieurs), parois de verre (présence inégale entre domaines disciplinaires), plancher collant (présence plus forte aux grades les plus bas), tuyau percé (diminution de la part des femmes en cours de carrière). Là encore, les réalités de l’université néolibérale ne font qu’aggraver ces inégalités avec sa politique d’emplois et sa course à une prétendue « excellence » appuyée sur les critères valorisés d’ambition, de leadership, de visibilité, de disponibilité spatiale et temporelle… Faire accéder aux sommets quelques femmes scientifiques ne peut donc, en aucun cas, être une solution pour une réelle égalité professionnelle pour toutes, à tous les niveaux.

Ainsi, comme nous l’a appris un récent publipostage de la « mission Égalité-Diversité », placer le 8 mars et la semaine de l’égalité à l’université Paris Saclay sous la bannière de l’encouragement et la promotion des carrières féminines dans la création des startups – qui plus est sous l’égide d’entreprises dont l’éthique de la recherche est pour certaines plus que douteuse – est une façon bien biaisée de se battre pour les droits des femmes dans l’ESR. Ce biais, c’est celui de la conception néolibérale de l’université.

Pour le retrait du projet de loi retraite qui pénalise particulièrement les femmes  

Dans l’ESR, 82% des temps partiels sont des femmes. Elles sont les plus nombreuses parmi les précaires, ont des carrières hachées, ont majoritairement des salaires moins élevés que les hommes. Toutes choses qui pèsent lourdement sur le montant des retraites.

Dans le pays, les femmes perçoivent des pensions de droit direct inférieures de 40% à celles des hommes, sont deux fois plus nombreuses à travailler jusqu’à 67 ans (fin de la décote), et 40% d’entre elles (32% des hommes) partent en retraite avec une pension incomplète. Le projet de loi ne fera qu’aggraver leur  situation économique, comme le relève l’étude d’impact de la réforme qui montre qu’en moyenne ce projet conduirait les femmes à travailler 8 mois de plus et seulement 4 pour les hommes, ajoutant encore des inégalités.

Le 7 mars – on arrête tout

MARDI 7 MARS – Manifestation a Paris
        lnfos, rendez-vous et départ commun à retrouver sur www.orsayenlutte.info

MERCREDI 8 MARS – Manifestation a Paris Saclay
Manifestation aux flambeaux, féministe et pour nos retraites
    17h30 au lieu de vie
    18h30 à la MAPS
    19h30 au RER Orsay ville 

CAISSE DE GREVE  

Une caisse de grève existe pour soutenir les personnels qui auraient des prélèvements dus à leur participation à leur grève. Il n’est pas nécessaire d’être syndiqué·e. 

Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à écrire à caissegreveps@framalistes.org

Si vous voulez y contribuer : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-de-l-universite-paris-saclay

RÉFORME SEXISTE, GRÈVE FÉMINISTE
Faisons du 8 mars, journée internationale de lutte pour les draits des femmes, une grande initiative féministe !
Cette  réforme  accentuerait  encore  les  inégalités   femmes-hommes. Aujourd’ hui 70 % des personnes précaires sont des femmes. C’est 40% des femmes qui partent à la retraite avec une carrière incomplète. Après  des carrières hachées, des salaires 28% plus faibles que ceux des hommes, ce sont celles qui partent avec les plus petites pensions.
Au quotidien, les femmes et minorité de genres subissent déjà des discriminations, des violences sexistes et sexuelles mais aussi économiques : petits salaires, temps partiels imposés, corvées quotidiennes et travail non rémunéré plus généralement. Et ça ne va pas s’arranger. En temps de crise, les femmes sont les premières touchées par les contre réforme mais aussi par la violence économique.

 GRÈVE JUSQU’AU RETRAIT DE LA RÉFORME
Le 7 mars, arrêtons le pays et ne le laissons pas redémarrer avant le retrait de cette réforme ! Rejoignez les millions de salarié·es, étudiant·es,  lycéen·nes, précaires, privé·es d’emplois et retraité·es qui se mobilisent depuis plus d’un mois !

MÉTRO BOULOT CAVEAU
Dans les métiers pénibles, beaucoup décèdent avant de pouvoir profiter de leur retraite. Cell·eux qui ont la chance d’y parvenir ne sont plus forcément en bonne santé; iels le seront encore moins si on laisse passer cette réforme meurtrière. 

PROFITS DU CAC 40
Durant le covid, ce sont les travailleur·euses «premi·ères de corvée», français·es ou étrang·ères, qui ont fait tourner le pays, qui ont subi la crise sanitaire de plein fouet. Pendant ce temps les actionnaires se sont goinfrés avec des dividendes record alimentés avec les aides de l’état.

LA GRÈVE : C’EST QUOI ET COMMENT FAIRE ?

La grève,  pour  les travailleur·ses,  c’est  un droit  constitutionnel.  Elle consiste  à stopper son travail pour n’importe quelle durée : une heure, un jour, une semaine

Dans le secteur privé, l’employeur ne peut pas retirer plus que le temps d’arrêt : si vous êtes au smic et que vous faite un débrayage d’une heure, vous perdrez 11,27 euros de salaire net. Dans le secteur public, depuis 2003 et par peur des grands mouvements sociaux, l’état prélève 1/30ème de salaire par jour quelle que soit  la durée d’arrêt. Cela vient d’ailleurs d’être jugé sévèrement par le conseil de l’ Europe.

Quel que soit le statut, sur l’Université Paris-Saclay, il y a une caisse de grève qui permet de soutenir les personnels qui voudraient faire grève mais ne peuvent pas se permettre une perte de salaire.

Pour les étudiant·es, des demandes sont faites à différentes échelles (responsables de filières, départements d’enseignement …) pour que les jour nées de mobilisation soient le plus possible banalisées.

Seule la grève fera reculer le gouvernement. C’est elle qui nous a permis de gagner nos acquis sociaux : sécurité sociale, retraite par répartition, congés payés… A l’université, on peut avoir l’impression qu’arrêter son travail ne va embêter personne. Mais faire grève à l’université c’est permettre de retrouver un lieu d’échange et de formation politique, c’est libérer les étudiant·es qui veulent se mobiliser. C’est grossir les cortèges des manifestations et soutenir ceux dont la grève est bloquante.

Personne ne fera grève à votre place !

Les jeunes dans la galère – les vieux dans la misère

GRÈVE ET MANIFESTATION
    Jeudi 16 février 
    Rendez-vous pour partir ensemble à venir

DES CRÊPES POUR NOS RETRAITES
    Mercredi 15 février – à partir de 17h30 – Discussion-goûter
    A l’ENS Paris Saclay – Salle 1Y40

CAISSE DE GRÈVE 
Une caisse de grève existe pour soutenir les personnels qui auraient des prélèvements dus à leur participation à leur grève. Il n’est pas nécessaire d’être syndiqué·e pour en bénéficier. Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à écrire à caissegreveps@framalistes.org. Si vous voulez y contribuer : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-de-l-universite-paris-saclay 

PÉTITION
 https://www.change.org/p/retraites-non-à-cette-réforme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites

RÉFORME DES RETRAITES ET FIN DES REPAS CROUS À 1€
Même en pleine bataille sur les retraites, les attaques du gouvernement continuent. Faire passer l’âge minimum de départ de 62 à 64 ans et d’accélérer le passage aux 43 années de cotisation malgré l’opposition de 70% de la population et de 90% des actifs ne leur suffit pas. Le gouvernement, avec le vote de l’assemblée vient de mettre fin au repas Crous à 1€ pour les étudiants non-boursiers. Pendant la crise du Covid-19, devant les files des Restos du coeur, et dans un contexte d’incertitude sociale et politique, le gouvernement avait élargi les repas Crous à 1€ à tous les étudiants. Mais aujourd’hui, alors que la détresse alimentaire s’aggrave à cause de l’inflation, alors que l’accès aux bourses est de plus en plus compliqué (sous l’action de ce même gouvernement), les repas pour les non-boursiers reviennent à 3,30€. Des Crous en nombre suffisants, accessibles à tous les étudiants et un repas à un euro, c’est la condition pour assurer au moins un repas équilibré par jour aux étudiants.

LES POCHES DES CLASSES POPULAIRES ET LES CAISSES DE L’ÉTAT SE VIDENT, CELLES DES CAPITALISTES SE REMPLISSENT
Ces attaques répondent à un seul intérêt économique : maintenir les profits malgré la crise. Et comme le montrent les résultats de 2022, ça marche ! Total : 19 milliards de bénéfices. BNP : 10 milliards de bénéfices. LVMH : 21 milliards de profits. Ces profits s’accumulent dans les fortunes des milliardaires. Entre 2020 et 2022, la richesse cumulée des 10 plus grandes fortunes françaises est passée de 325 à 513 milliards. Bernard Arnault a vu sa fortune passer de 85,7 milliards à 197 milliards d’euros, ce qui fait de lui l’homme le plus riche du monde. Cet enrichissement, c’est le résultat du pillage de la classe capitaliste. Pendant que l’État s’endette (par les exonérations et les subventions aux entreprises), que les prestations sociales sont supprimées une à une, que les services utiles à la population tombent en lambeaux, que s’installent l’insécurité alimentaire, énergétique, l’inflation et le chômage, il y a dans le même temps des centaines de milliards s’accumulent à un pôle de la société. Et plus la crise s’aggrave, plus augmente le besoin pour les capitalistes de piller la richesse globale, plus s’accélère le rythme des attaques contre la population. Seule la mobilisation peut y mettre un frein.

CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES ET LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT, APPROFONDISSONS LA MOBILISATION !
Depuis mi-janvier, la colère du monde du travail s’exprime dans la rue. Au-delà de la réforme des retraites, c’est un mécontentement plus profond qui s’exprime sur les salaires et l’inflation, sur les conditions de vie et de travail, sur l’appauvrissement général au profit d’une minorité. L’importance des manifestations en témoigne : 1,1 million le 19 janvier, 1,3 million le 31, 750.000 le 7 février, 960.000 samedi dernier… Le gouvernement affirme qu’il gardera le cap quoi qu’il arrive ? C’est du bluff : plus grosse sera la mobilisation, plus nous ferons pression sur le gouvernement. Plus les manifestations seront massives et les grèves suivies, plus le gouvernement sera contraint de ralentir le rythme de ses attaques. À nous de faire monter la pression, de nous retrouver plus nombreux en assemblée, en manifestation, et surtout en grève pour faire directement pression sur le patronat. La prochaine journée de mobilisation est ce jeudi 16 février. Et dès la rentrée, plusieurs syndicats et secteurs appellent à la grève.

Mobilisation contre la réforme des retraites

Après la manifestation massive de mardi, continuons à nous mobiliser contre la réforme des retraites :

ASSEMBLÉES GENERALES
Vallée – Jeudi 2 février – 12h15 – Bât. 452, Amphi F1

CAISSE DE GRÉVE
Une caisse de grève existe pour soutenir les personnels qui auraient des prélèvements dus à leur participation à leur grève. Il n’est pas nécessaire d’être syndiqué·e.
Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à écrire à caissegreveps@framalistes.org
Si vous voulez y contribuer : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-de-l-universite-paris-saclay

PÉTITION
https://www.change.org/p/retraites-non-à-cette-réforme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites

Le 19 janvier nous étions des millions, et pourtant Macron continue avec son projet de réforme des retraites massivement rejeté par la population.

Le gouvernement nous explique qu’il est tout à fait logique d’augmenter l’âge de départ à la retraite. « Comme on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps ». Au contraire, c’est parce qu’on part à la retraite plus tôt et que le temps de travail est réduit qu’on vit plus longtemps. Et les 2/3 des 60-62ans n’arrivent pas à trouver du travail. Ce n’est pas en les mettant au chômage deux ans de plus qu’on va améliorer leurs conditions de vie !

Des retraites solidaires, c’est un vrai choix de société. Non, les retraités ne sont pas une « charge ». Un bénévole sur 3 est retraité. Leur rôle joué vis à vis de la famille, des petits enfants, des associations, des municipalités est essentiel. Un retraité est un actif qui choisit son activité !

Allonger le temps de cotisation et repousser l’âge minimal de départ à 64 ans, c’est injuste et cela va toucher tout le monde.Borne multiplie le temps qu’on va devoir travailler pour toucher « une retraite à taux plein » (déjà bien faible), en faisant passer de 40 à 43 ans les annuités nécessaires. C’est évidemment une attaque contre les femmes, soumises à des carrières plus hachées (temps partiels, congés maternités…). C’est aussi une attaque contre celles et ceux qui auront des périodes de chômage, maladie ou besoin de soutenir leurs proches. Ils auront des pensions ridicules et verront une décote additionnelle à moins qu’ils ne travaillent jusqu’à… 67 ans.

Quelques exemples

Une fonctionnaire de catégorie B née en 1990 qui a débuté à 22 ans pourra partir à 64 ans avec une pension qui sera 54.4% de son dernier salaire au lieu de 64.4% avant la réforme.
Un ingénieur né en 1965 qui a commencé à 24 ans peut choisir de partir à 64 mais il aura une décote de 15 % avec la réforme actuelle au lieu de 11 % précédemment.
Une agente qui a démarré sa carrière à 23 ans. Née en 1963, elle comptait prendre sa retraite à 62 ans avec une décote de 5%. Elle devra obligatoirement attendre ses 63 ans.
Enfin, pour les jeunes, l’allongement de la durée de travail va libérer moins vite les emplois, augmentant le chômage des jeunes, qui souffre déjà d’un taux 3 fois supérieur à la moyenne.

Le meilleur moyen pour financer les retraites : augmenter les salaires !

Le partage du temps de travail entre toutes et tous, jeunes et seniors, travailleur·ses et chômeur·ses, l’augmentation générale des salaires et l’égalité salariale femmes-hommes seraient autant de ressources de la caisse des retraites. Et ce serait financé par les patrons et pas les salariés.

Dès maintenant et pour la grève du 31, multiplions les assemblées générales, généralisons la grèves dans nos lycées, nos universités. Rien ne leur fait plus peur que le blocage du pays et les jeunes dans la rue. « Si les gosses sortent, c’est mort » (comme le dit un dirigeant macroniste anonyme dans les Echos). Donc manifestons aux côtés des travailleurs du public et du privé : balayons cette réforme, le gouvernement et ce système !

Une propagande bien peu respectueuse des droits des agent·es

Jeudi 26 janvier 2023, à une heure tardive, les agentes et agents de la fonction publique ont eu la surprise de recevoir dans leur boîte de messagerie électronique personnelle un message du Ministre de la «Transformation de la Fonction publique », Stanislas Guerini, à propos de la présentation de la réforme des retraites. Ce message émane de la Direction générale des finances publiques (DGFP) et comporte des liens vers une vidéo et un diaporama déclinant la propagande gouvernementale.


Le SNESUP-FSU s’étonne que le gouvernement puisse si facilement s’adresser à toutes les agentes et tous les agents de la fonction publique alors que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a tant de mal à diffuser les professions de foi syndicales lors des élections professionnelles et qu’il s’abrite quasi-systématiquement derrière l’autonomie des universités pour refuser la possibilité de diffusion nationale d’information syndicale directement vers l’ensemble des agent·es relevant du ministère.


Le SNESUP-FSU dénonce le détournement à des fins de propagande gouvernementale des données personnelles renseignées par les agentes et les agents sur le site de l’ENSAP pour accéder à leur fiche de paie dématérialisée. Cet usage apparaît contrevenir au Règlement général sur la protection des données (RGPD).


Après le courriel envoyé par certaines présidences d’université relayant une présentation de la réforme faite par le gouvernement, cet envoi réitère ce que nous considérons comme un abus et une captation abusive de données personnelles.


Les agentes et les agents sauront apprécier ces pratiques. Nous les invitons à le faire savoir en manifestant massivement dans les cortèges le mardi 31 janvier 2023.

Mobilisation contre la réforme des retraites – les rendez-vous à Paris Saclay

MANIFESTATION CONTRE LA REFORME DES RETRAITES 
MARDI 31 JANVIER
14H PLACE D’ITALIE
Départ commun 12h30 Orsay ville
Rendez-vous à Paris 14h angle Avenue des Gobelins / rue Lebrun.

ASSEMBLÉES GENERALES
Plateau – Mercredi 1er février – 12h30 à l’ENS Paris-Saclay – Salle 1Z18
Vallée – Jeudi 2 février – 12h15 – Bât. 452, Amphi F1

CAISSE DE GRÈVE
Une caisse de grève existe pour soutenir les personnels qui auraient des prélèvements dus à leur participation à leur grève. Il n’est pas nécessaire d’être syndiqué·e.
Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à écrire à caissegreveps@framalistes.org
Si vous voulez y contribuer : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-greve-de-l-universite-paris-saclay

PÉTITION
https://www.change.org/p/retraites-non-à-cette-réforme-injuste-et-brutale-reformesdesretraites

Le 19 janvier nous étions des millions, et pourtant Macron continue avec son projet de réforme des retraites massivement rejeté par la population.

Le gouvernement nous explique qu’il est tout à fait logique d’augmenter l’âge de départ à la retraite. « Comme on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps ». Au contraire, c’est parce qu’on part à la retraite plus tôt et que le temps de travail est réduit qu’on vit plus longtemps. Et les 2/3 des 60-62ans n’arrivent pas à trouver du travail. Ce n’est pas en les mettant au chômage deux ans de plus qu’on va améliorer leurs conditions de vie !

Des retraites solidaires, c’est un vrai choix de société. Non, les retraités ne sont pas une « charge ». Un bénévole sur 3 est retraité. Leur rôle joué vis à vis de la famille, des petits enfants, des associations, des municipalités est essentiel. Un retraité est un actif qui choisit son activité !

Allonger le temps de cotisation et repousser l’âge minimal de départ à 64 ans, c’est injuste et cela va toucher tout le monde.Borne multiplie le temps qu’on va devoir travailler pour toucher « une retraite à taux plein » (déjà bien faible), en faisant passer de 40 à 43 ans les annuités nécessaires. C’est évidemment une attaque contre les femmes, soumises à des carrières plus hachées (temps partiels, congés maternités…). C’est aussi une attaque contre celles et ceux qui auront des périodes de chômage, maladie ou besoin de soutenir leurs proches. Ils auront des pensions ridicules et verront une décote additionnelle à moins qu’ils ne travaillent jusqu’à… 67 ans.

Quelques exemples

Une fonctionnaire de catégorie B née en 1990 qui a débuté à 22 ans pourra partir à 64 ans avec une pension qui sera 54.4% de son dernier salaire au lieu de 64.4% avant la réforme.
Un ingénieur né en 1965 qui a commencé à 24 ans peut choisir de partir à 64 mais il aura une décote de 15 % avec la réforme actuelle au lieu de 11 % précédemment.
Une agente qui a démarré sa carrière à 23 ans. Née en 1963, elle comptait prendre sa retraite à 62 ans avec une décote de 5%. Elle devra obligatoirement attendre ses 63 ans.
Enfin, pour les jeunes, l’allongement de la durée de travail va libérer moins vite les emplois, augmentant le chômage des jeunes, qui souffre déjà d’un taux 3 fois supérieur à la moyenne.

Le meilleur moyen pour financer les retraites : augmenter les salaires !

Le partage du temps de travail entre toutes et tous, jeunes et seniors, travailleur·ses et chômeur·ses, l’augmentation générale des salaires et l’égalité salariale femmes-hommes seraient autant de ressources de la caisse des retraites. Et ce serait financé par les patrons et pas les salariés.

Dès maintenant et pour la grève du 31, multiplions les assemblées générales, généralisons la grèves dans nos lycées, nos universités. Rien ne leur fait plus peur que le blocage du pays et les jeunes dans la rue. « Si les gosses sortent, c’est mort » (comme le dit un dirigeant macroniste anonyme dans les Echos). Donc manifestons aux côtés des travailleurs du public et du privé : balayons cette réforme, le gouvernement et ce système !

Soutien à Samuel Legris

Nous voudrions attirer votre attention sur la situation de Samuel Legris, ancien élève de l’ENS Paris-Saclay et actuellement doctorant en sociologie à Pau. Dans le cadre de sa thèse sur les mouvements sociaux, il se rendait à une manifestation début décembre quand il a été arrêté « préventivement » et maintenu en garde à vue 24h malgré la présentation l’ordre de mission qu’avait établi son laboratoire. 

Il fait l’objet de poursuites judiciaires avec à la clé 1 an de prison et 15 000 € d’amende.

Malgré le soutien de ses directeurs de thèse et de laboratoire, l’université de Pau ne semble toujours pas disposée à lui apporter la « protection fonctionnelle » pour assurer sa défense.

Parce qu’il effectuait simplement son travail de thèse et toute connaissance de sa hiérarchie, et aussi parce que  les interpellations préventives pour museler les mouvements sociaux sont un scandale, nous vous invitons à apporter votre soutien à Samuel Legris à cette adresse, qui donne également plus de détails:

https://soutiensamuel.wordpress.com/

Pour les retraites, la justice sociale et écologique

Jeudi 19 Janvier, nous étions bien près de deux millions à manifester partout en France contre la réforme des retraites.

Cette réforme brutale et injuste consiste à repousser à 64 ans l’âge minimal de départ en retraite et à augmenter plus rapidement que prévu le passage à 43 annuités nécessaires pour un départ à taux plein. 

Elle va toucher de plein fouet les travailleur·ses les plus pauvres et les plus précaires. À 62 ans, un·e ouvrier·ère sur quatre est déjà mort·e, épuisé·e par les conditions de travail. Les personnes qui ont une carrière hachée, déjà rendue extrêmement difficile par les réformes de l’assurance chômage, doivent travailler jusqu’au bout pour une retraite misérable, ou partent avec des pensions diminuées, notamment avec la double peine de la décote. Cette réforme, si mise en place, amplifierait ces inégalités et pourrait fortement inciter celles et ceux qui le peuvent vers des systèmes de retraite par capitalisation, ô combien risqués et non fondés sur la solidarité ! 

À l’université, il nous faut réagir ensemble.

Quel avenir pour les étudiant.es, quand les réformes anti-sociales se succèdent, s’accélèrent et nous précipitent contre le mur écologique ?

Les personnels de tous les secteurs s’épuisent de plus en plus pour des tâches ne correspondant pas à leurs missions, en étant en sous-effectif chronique. Et il faudrait continuer cela jusqu’à être vidé de toute force ?

Augmenter l’âge de départ à la retraite n’est pas une fatalité comme on nous en rebat les oreilles, c’est un choix politique parmi d’autres possibles.

Même en partant du principe qu’il faudrait « sauver le système de retraites » (ce qui n’est pas démontré par le Conseil d’Orientation des Retraites, et dont son président vient de rappeler qu’il était à l’équilibre sur le long terme), on pourrait envisager des mesures socialement justes : arrêter de faire des cadeaux aux entreprises privées en diminuant les cotisations sociales, ou augmenter les salaires, ou encore avoir une meilleure répartition des impôts (voir les vidéos et écrits de Michaël Zemmour). Quand 40% des plus de 60 ans sont en emplois actuellement, améliorer les fins de carrières dans le système de retraites actuels est une priorité. On ne travaille pas à 60 ou 62 ans comme on travaille à 25 ans !

Et quelle société voulons-nous ? Une société où on produit et consomme toujours plus, au détriment du bien-être et de la planète ? Ou une société juste, équitable, et qui permet de préserver notre environnement ? Il est urgent de travailler mieux et moins longtemps, de partager le travail et les richesses, de prendre le temps de vivre, de dégager du temps pour réfléchir collectivement à notre avenir.

Venez nombreux et nombreuses discuter de la réforme et des futures actions

(à l’appel des syndicats et associations, SGEN-CFDT, SHTRS CGT, FERCsup-CGT, Colldoc, FSU, SELA, SUD éducation)

Assemblées générales

Sur le plateau : Mardi 24 janvier, 12h30 à l’ÉNS Paris-Saclay, rendez-vous devant l’ÉNS

Dans la vallée : Mercredi 25 janvier, 12h15 au bâtiment 333, amphi H3

Prochaine journée de mobilisation nationale interprofessionnelle : Mardi 31 janvier

 Caisse de grève  Une caisse de grève existe pour soutenir les personnels qui auraient des prélèvements dus à leur participation à leur grève. Il n’est pas nécessaire d’être syndiqué·e. Si vous en avez besoin, n’hésitez pas à écrire à caissegreveps@framalistes.org
 

Signer la pétition              (prochain objectif : 1 000 000 de signatures !)