sédimentologue

Étiquette : sédimentologie (Page 1 of 4)

Vers une analyse de roche plus efficace : l’apport de l’IA pour des applications en pétrographie

Retrouvez nos derniers résultats sur l’automatisation de la reconnaissance pétrographique des roches:

Azzam, F., Blaise, T., & Brigaud, B. (2024). Automated petrographic image analysis by supervised and unsupervised machine learning methods. Sedimentologika, 2(2). https://doi.org/10.57035/journals/sdk.2024.e22.1594

Résumé:

Les techniques d’apprentissage automatique ont été explorées dans le but d’automatiser et rendre plus rapide les études pétrographiques appliquées à la sédimentologie et diagenèse. Le travail s’est concentré sur l’utilisation d’algoritmes de segmentation des grains afin d’en extraire leurs caractéristiques. Deux nouveaux outils logiciels ont pu être mis au point (1) GrainSight, qui utilise un modèle d’apprentissage profond supervisé (FastSAM) pour la détection automatique des grains et leur caractérisation morphologique et (2) PetroSeg, qui applique une approche de segmentation non supervisée pour explorer les propriétés des roches et calculer par exemple leur porosité.

L’application GrainSight permet de caractériser la morphologie des constituants de la roche comme la taille des grains (périmètre, longueure, sphéricité) afin de rendre possible la détermination automatique de la granulométrie à partir d’une photographie de lame mince. Cette technique améliore considérablement l’efficacité et la précision d’une étude quantitative des caractéristiques de la roche par rapport aux méthodes manuelles. Le modèle FastSAM permet une détection rapide et précise des grains ainsi qu’une extraction des caractéristiques morphologiques, offrant ainsi des informations précieuses sur les environnements de dépôt, les systèmes de transport des sédiments et la qualité des réservoirs.

L’application PetroSeg propose une approche exploratoire pour la quantification de la porosité, l’identification des associations minérales et la caractérisation des domaines texturaux.

Ces deux méthodes présentent des avantages uniques et démontrent le potentiel de l’apprentissage automatique dans l’analyse pétrographique. L’utilisation de ces outils pourrait considérablement améliorer l’efficacité, l’objectivité et le traitement des données, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour l’enseignement, la recherche et les applications dans divers domaines de la géologie.

Dans un esprit de partage et d’ouverture, les codes des deux applications, GrainSight et PetroSeg, sont accessibles en open source et disponibles sur recherche.data.gouv.fr.

Grainsight : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/grainsight/

Petroseg : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/petroseg/

Retour sur la journée porte ouverte « Géothermie », parvis de la mairie de Versailles, projet Géoscan, février 2024

Afin d’informer le Grand public sur la campagne d’exploration géothermique « GEOSCAN » en région parisienne, une journée porte ouverte a été organisée mercredi 21 février à Versailles par le BRGM, l’ADEME et la Région Île-de-France. Une démonstration de la manip géophysique (camion vibreur en action et géophones disposés) a été réalisée par la société Smart Seismic Solutions – S³ sur le parvis de la Mairie. Lors de cette journée, en compagnie de Charlie Marconnet, j’ai pu animer un atelier présentant les procédés de mobilisation de la chaleur, les types de roches, leurs propriétés. Cet atelier pédagogique a permis d’expliquer les enjeux de cette campagne d’exploration ainsi que le principe de l’utilisation des ondes sonores (démonstration avec un appareil portatif, le « Pundit ») pour reconnaître les types de roches sédimentaires et leurs propriétés réservoirs et géothermiques. Nous avons pu échanger avec un public divers autour d’échantillons (carottes, lames minces) provenant de forages géothermiques du Bassin de Paris et de présenter sa géologie. Activités : observation de carottes à l’œil nu, à la loupe de terrain, à la loupe binoculaire, notion de propriétés réservoirs des roches et analyses de la vitesse de propagation des ondes. Nous avons été ravis d’avoir pu être présents sur le stand et discuter avec les personnes présentes. Merci au BRGM pour l’invitation !

Pour en savoir plus: https://www.geothermies.fr/geoscan-idf

article de presse : https://actu.fr/ile-de-france/versailles_78646/un-drole-de-camion-va-sonder-les-yvelines-a-la-recherche-de-sources-de-chaleur-souterraines_60737098.html

L’article intitulé « Preservation and distribution of detrital clay coats in a modern estuarine heterolithic point bar in the Gironde estuary (Bordeaux, France) » par Maxime Virolle, Benjamin Brigaud, Hugues Féniès, Raphaël Bourillot, Eric Portier, Patricia Patrier, Hervé Derriennic et Daniel Beaufort a été publié à la revue Journal of Sedimentary Research.

Contribution de la photogrammétrie par drone à la modélisation 3D des hétérogénéités des réservoirs carbonatés

Une acquisition par drone équipé d’un appareil photo haute résolution (12 Mpix) géoréférencée, associée avec les techniques de photogrammétrie, a permis de réaliser une modélisation 3D virtuelle d’un affleurement de roches calcaires avec une précision centimétrique. Celui-ci est ainsi rapidement « transportable » au laboratoire et permet de localiser les échantillons prélevés, la levée de logs supplémentaires, une cartographique complète et la corrélation des faciès observés sur le terrain. Des données complémentaires peuvent être extraites telles que des mesures de fractures ou de pendages (exemple ici). À titre d’exemple, les calcaires du Bathonien de la carrière de Massangis (Bourgogne) ont été investigués avec cette technique. La carrière couvre une superficie de 0,4 km2 et a longtemps été considérée comme un analogue à l’affleurement du réservoir géothermique de l’Oolithe Blanche, réservoir situé à environ 1500 m de profondeur en région parisienne.

Dans le cas de cette étude, le modèle de la carrière de Massangis représente un bon analogue pour représenter un réservoir microporeux et/ou dominé par une porosité secondaire associée à la dédolomitisation. Les espaces poreux rhomboédriques de type moldique associés à la dédolomitisation sont bien exprimés au sein de très grandes dunes sous-marines de 15 à 20 m de hauteur. La photogrammétrie par drone combinée à l’utilisation du Géomodeleur Petrel® est utilisée pour créer un modèle géologique qui reproduit fidèlement l’architecture des faciès observés dans la carrière. La photogrammétrie par drone peut être combinée avec des travaux de terrain pour décrire et localiser les faciès et ainsi contraindre la distribution spatiale des propriétés pétrophysiques. Elle permet également de contraindre les formes des corps réservoir dans une grille fine (XYZ = 1 m x 1 m x 0.5 m) pour des modèles géologiques statiques plus réalistes. Cette méthodologie rapide va aider à fournir des modèles pétrophysiques 3D, de l’échelle micrométrique (pore) à kilométrique, à partir d’analogue d’affleurement pour les réservoirs géothermiques.

News INSU-CNRS https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/contribution-de-la-photogrammetrie-par-drone-la-modelisation-3d-des-heterogeneites-des

En savoir plus

Contribution of drone photogrammetry to 3D outcrop modeling of facies, porosity, and permeability heterogeneities in carbonate reservoirs (Paris Basin, Middle Jurassic) – Marine Petroleum Geology, 104772

Thomas, H., Brigaud, B., Blaise, T., Saint-Bezar, B., Zordan, E., Zeyen, H., Andrieu, S., Vincent, B., Chirol, H., Portier, E., Mouche, E.

https://doi.org/10.1016/j.marpetgeo.2020.104772

Nouvelle publication sur les tapissages argileux dans les sables estuariens

L’article intitulé «  Facies associations, detrital clay grain coats and mineralogical characterization of the Gironde estuary tidal bars: A modern analogue for deeply buried estuarine sandstone reservoirs » vient d’être publié à la revue Marine and Petroleum Geology par Maxime Virolle, Hugues Féniès, Benjamin Brigaud, Raphaël Bourillot, Eric Portier, Patricia Patrier, Daniel Beaufort, Isabel Jalon-Rojas, Hervé Derriennic, Serge Miska

Financement par l’ANR du projet UPGEO porté par GEOPS

Le projet « UPscaling and heat simulations for improving the efficiency of deep GEOthermal energy » UPGEO, porté par Benjamin Brigaud (GEOPS), a été sélectionné par l’ANR pour un financement de 4 ans. Ce Programme de Recherche Collaboratif (PRC) fait partie des projets financés dans l’appel à projets générique 2019, Axe 2.1 « Une énergie durable, propre, sûre et efficace ». Outre GEOPS (Benjamin Brigaud, porteur du projet, Hermann Zeyen, Thomas Blaise et Bertrand Saint-Bézar), UPGEO regroupera quatre autres laboratoires académiques : Laboratoire de Mathématique d’Orsay (LMO), Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), l’Institut Camille Jordan (ICJ), Géoressources et Environnement (G&E), deux établissements publics à caractère industriel et commercial (BRGM et IFPEN) et un acteur industriel du secteur de la géothermie (GEOFLUID). Ce projet sera un des projets structurant à l’échelle nationale sur le rôle des réservoirs du sous-sol dans la transition énergétique.

Résumé du projet
La géothermie, c’est-à-dire la mobilisation de la chaleur contenue dans le sous-sol à très basse, basse ou haute température, est l’une des méthodes pour réaliser la transition énergétique. La stratégie énergie-climat de l’Ile-de-France prévoit d’augmenter assez significativement à l’horizon 2030 la production de chaleur par géothermie profonde (x3,5 par rapport à 2015). Le rythme de développement actuel ne permettra pas d’atteindre cet objectif. Il faudrait atteindre un taux de 6 à 10 fois supérieur. La nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie renouvelable vient de revoir à la baisse ces objectifs en terme de déploiement de la géothermie profonde en France. Les retours d’expérience sur les opérations récentes en France ont soulevé des problèmes techniques et/ou scientifiques pour un fonctionnement efficace et durable des doublets géothermiques, tels que le risque élevé, mais non quantifié, de faible débit d’eau / faible épaisseur du réservoir (métrique), le risque d’interférence entre doublets géothermiques dans les zones urbaines à forte densité d’infrastructures ou le risque de percée thermique précoce. Il existe un réel risque qu’une opération nouvelle n’obtienne pas une ressource géothermique présentant des caractéristiques de débit et de température suffisantes pour assurer la rentabilité du projet pendant sa durée de vie. Ce risque géologique constitue un obstacle au développement futur de la géothermie en France et en Ile-de- France. Il est clairement établi dans la stratégie énergie-climat de travailler à l’innovation en proposant des solutions qui optimisent et explorent le développement de nouvelles zones. Cette optimisation nécessite (1) une connaissance précise de l’hétérogénéité du réservoir en termes de géométries sédimentaires, porosité/perméabilité, connectivité du réservoir et (2) des simulations numériques fiables des écoulements et flux de chaleur à +30 ans, voire +100 ans après le début de la production. Le principal objectif du projet est de réussir le changement d’échelle entre la perméabilité mesurée en laboratoire et la connectivité sédimentaire des corps réservoirs à l’échelle kilométrique. La façon d’homogénéiser les coefficients efficaces comme la porosité, la perméabilité, la déformation mécanique (tenseur de Gassman et coefficient de Biot) ou la dispersion thermique effective par des équations valables en tout point pour les constituants fluides et solides constituera le défi majeur de ce projet qui nécessitera de coupler des données et concepts géologiques et mathématiques. Un des challenges sera d’associer deux communautés scientifiques travailllant rarement ensemble en France : géologues et mathématiciens.
UPGEO propose de se concentrer principalement sur l’étude des caractéristiques fines des deux principaux réservoirs géothermiques (calcaires du Jurassique moyen et sables du Crétacé inférieur) de la région Ile-de-France. Les résultats attendus devront permettre de proposer un outil numérique prédictif permettant d’effectuer des simulations thermo-hydro-mécaniques et d’évaluer la performance d’un lieu donné sur son potentiel géothermique en termes de porosité/perméabilité, de productivité, de température, de quantité d’énergie. Il s’agit d’être en mesure de fournir un outil d’aide à la décision pour la mise en place des futurs puits géothermiques en donnant des critères de risque à prendre en compte pour le placement des futurs doublets.

Voir en ligne : Résultats appel à projets génériques 2019

Soutenance de Thèse de Maxime Virolle, 28 juin 2019

Maxime Virolle soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Origine et prédiction spatio-temporelle des tapissages argileux dans les réservoirs silicoclastiques – Apports de la comparaison entre des réservoirs enfouis (Permien et Crétacé) et un analogue actuel (estuaire de la Gironde) » le vendredi 28 juin, au bâtiment 510, 14h.

[Publication Sedimentary Geology] Fin de la grande plate-forme carbonatée jurassique dans le domaine ouest téthysien : déchiffrer le rôle relatif du climat et de la géodynamique

L’étude intitulée « Sedimentary architecture, depositional facies and diagenetic response to intracratonic deformation and climate change inferred from outcrops for a pivotal period (Jurassic/Cretaceous boundary, Paris Basin, France) » par Benjamin Brigaud, Benoît Vincent, Maurice Pagel, Antoine Gras, Aurélie Noret, Philippe Landrein et Emilia Huret vient d’être publiée dans la revue Sedimentary Geology , volume 373, pages 48-76.

En collaboration avec l’Andra, l’origine de la fin de la production carbonatée sur la plate-forme ouest Téthysienne vers la limite Jurassique/Crétacé a été examinée dans le Bassin de Paris. Vers cette limite Jurassique-Crétacé, au contraire d’autres limites de période, il a été impossible de trouver des marqueurs géo-biologiques globaux. Même des marqueurs communs au domaine ouest Téthysien n’ont pas été reconnus empêchant d’effectuer des corrélations inter-bassins très fiables de marqueur visible à grande échelle et empêchant de placer cette limite de manière certaine sur un grand nombre de coupes. Cette caractéristique de la limite Jurassique-Crétacé en fait une limite spéciale et compliquée à étudier. Les études de cette transition ont récemment connues un regain d’intérêt à travers les travaux du Berriasian Working Group travaillant sur la définition d’une coupe marquant la limite Jurassique-Crétacé (Gradstein, 2012). Ces travaux amènent d’intenses débats, sur la définition de cette limite. Malgré des affleurements de très bonne qualité, l’Est du Bassin de Paris n’a reçu que très peu d’attention comparé à d’autres dépôts de la même période dans le Jura, dans le Dorset et le dans Boulonnais. Afin de participer aux débats sur la définition de cette limite, une collaboration a été montée entre l’Université Paris-Sud (Benjamin Brigaud et Maurice Pagel), l’Andra (Philippe Landrein et Emilia Huret) et Cambridge Carbonate (Benoît Vincent) afin d’essayer de contribuer à apporter des précisions sur les changements paléo-environnementaux autour de cette limite. Un des objectifs affichés a été de déchiffrer l’influence respective des perturbations géodynamiques et climatiques par l’étude des affleurements situés à proximité de la commune de Bure (Meuse). D’un point de vue plus appliqué, les formations sédimentaires de la limite Jurassique-Crétacé forment les formations de surface situées à l’aplomb du Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de l’Andra. Caractériser les architectures sédimentaires des formations de la limite Jurassique/Crétacé est donc de tout intérêt puisque ces formations sont censées être excavées et aménagées lors de la construction éventuelle des descenderies et des rampes d’accès au site de stockage souterrain des déchets radioactifs.

Dans cette partie du Bassin de Paris, bassin intracratonique réputé relativement stable, quatorze lithofaciès ont été observés se répartissant dans deux grands systèmes de dépôt (1) une plate-forme carbonatée et (2) un environnement deltaïque. La production carbonatée de la plate-forme se termine entre le Berriasien inférieur et supérieur. Elle est d’ailleurs marquée par un processus de dolomitisation. Les signaux isotopiques de la dolomite (δ18O compris entre +2 et+4 et δ13C entre 1 et 3) suggèrent une dolomitisation syn-sédimentaire du sommet de plate-forme en environnements salés et sub-évaporitiques. Les reconstructions de l’architecture et du faciès ont permis de bien contraindre la grande discordance Jurassique-Crétacé (Jurassic Cretaceous Unconformity – JCU), qui est reconnue comme étant un important épisode structural dans le bassin de Paris. Elle se marque dans l’Est du Bassin de Paris par une surrection estimée à environ 80 m et une déformation NW-SE de faible longueur d’onde aboutissant à la mise en place d’un synclinal de 15 km de large sur 30 km de long. Cet événement tectonique tend très probablement à maintenir une sédimentation côtière dans des lagunes et des marais d’eau saumâtre à salée d’environnements supratidaux. L’évolution vers des environnements de plus en plus restreints sur la plate-forme est très probablement à l’origine des dolomites qui marquent les faciès purbeckiens. Il s’avère qu’un changement climatique (condition plus aride) associé à une tectonique locale a permis de déposer des sédiments dolomitiques et évaporitiques dans un synclinal.

Le principal changement de dépôt a eu lieu entre le Berriasien inférieur et supérieur. Il a été marqué par la fin de la production carbonatée (carbonatée et dolomitique) et des dépôts clastiques fluviatiles-deltaïques (faciès Wealdiens). Ce changement sédimentaire majeur s’est produit juste après un événement d’érosion majeur au cours du Berriasien supérieur correspondant à la discordance Ryazanienne (Ryazanian Unconformity – RU). Cette discontinuité se marque dans l’Est du Bassin de Paris par des incisions sur la plateforme forme carbonatée et un changement de lithologie passant de carbonates (faciès Purbeckien) à une série clastique (sables Wealdiens). Cette discontinuité semble être un mélange entre un début de karstification de la plateforme sous climat plutôt humide et une incision par des chenaux en domaine de plaine deltaïque. La phase de rifting dans le golfe de Gascogne et dans la zone pyrénéenne a probablement eu une influence majeure sur le nord de la France en provoquant une surrection globale de près de 120 m cumulée pendant le Tithonien. La géodynamique a très probablement joué un rôle majeur dans la disparition des faciès carbonatés dans le Bassin de Paris, permettant l’émersion de grandes surfaces de la plateforme. Les conditions climatiques locales plus fraîches et surtout plus humides à partir de la seconde moitié du Berriasien favorisent un afflux de sédiments terrigènes depuis le Massif de Londres-Brabant vers des domaines marins qui sont définitivement défavorables à la sédimentation carbonatée.

[Publication Sedimentology] Les tapissages argileux dans les estuaires: exemple de l’estuaire de la Gironde

L’étude intitulée «Detrital clay grain coats in estuarine clastic deposits: origin and spatial distribution within a modern sedimentary system, the Gironde Estuary (south‐west France)» par Maxime Virolle, Benjamin Brigaud, Raphaël Bourillot, Hugues Féniès, Eric Portier, Thibault Duteil, Julius Nouet, Patricia Patrier et Daniel Beaufort vient d’être acceptée pour publication dans la revue Sedimentology.

Porosity and permeability may be preserved in deep sandstone reservoirs by clay coating (mainly chlorite), which limits quartz overgrowths. Chloritization around quartz grains results mainly from mineralogical transformations of pre‐existing clays. It is fundamental to study those clay precursors to better understand and predict the location and distribution of clay coatings in subsurface sandstones for petroleum or geothermal prospecting. This paper reports a high‐resolution analysis of the composition, distribution and fabric of clays along a modern estuary, the Gironde (south‐west France). The scale of the study ranges from thin sections, through sand bar bodies, up to the entire estuary. Results show that clays are detrital and deposited at the same time as sand grains despite strong hydrodynamic conditions. Clays bind to medium‐grained sands forming detrital clay grain coats. On average, 26% of detrital sand grains are coated along the entire length of the estuary. Coat thickness varies from 1 μm to more than 200 μm, and coat coverage exceeds 30% in some samples. The turbidity maximum zone position (surface water turbidity from 1 to 10 g.l−1) in the estuary, which is controlled by seasonal variations in hydrodynamic processes, significantly impacts the location of the maximum clay content and the abundance of coated grains in sandy facies along the estuary. Flocculation in the water column results in the accumulation of suspended matter and contributes to the high turbidity in the estuary. Exopolymeric substances produced by diatoms are observed both in the field and by cryo‐scanning electron microscopy, suggesting that they may play a major role in binding detrital clay around sand grains. Finally, tidal bars and heterolithic point bars in the estuary funnel and estuarine channels are prime sedimentological targets for finding clay coatings and potentially good reservoir quality in deeply buried sandstones.

 

« Older posts

© 2025 benjamin brigaud

Theme by Anders NorenUp ↑