Face à l’augmentation du nombre d’étudiant, le gouvernement répond par une nouvelle sélection. |
Après Parcoursup qui a remis en cause l’accès pour tous les bacheliers à l’université, le site d’information officiel de l’offre de Master “TrouvermonMaster.gouv.fr” va évoluer vers une plateforme de sélection, et non plus de choix et d’affectation, calquée sur le modèle de Parcoursup. Elle devrait être effective dès février en vue de la rentrée 2022. Pourquoi créer des places en master alors que l’on peut simplement calquer le système d’affectation sur celui de la plateforme Parcoursup qui a fait ses preuves, tant pour les jeunes et les personnels : calendrier intenable, tri social, anxiété, bureaucratie, abandon ? L’objectif de cette évolution est avant tout de gérer la pénurie, de construire des barrages pour limiter le nombre d’étudiant·es en master en dépit de l’augmentation de la population étudiante. Elle empêchera de nombreux étudiants d’accéder au master alors que leur niveau le permettrait. Par ailleurs, l’examen des candidatures ne porte que sur le premier semestre, ce qui risque de dévaloriser le diplôme de licence en vidant de sa substance le dernier semestre. Comme d’habitude ce nouveau projet, mis en place à marche forcée : – impose des choix politiques sous couvert d’amélioration purement technique. Il s’agit de faire le choix de la sélection (disparition de l’ordre des vœux, pas de réponse négative, mais pas de réponse positive non plus pour les filières non sélectives) plutôt que de donner aux universités les moyens d’augmenter les capacités d’accueil dans les filières en tension, notamment en augmentant le nombre d’emplois de titulaires – est établi sur un calendrier inacceptable qui va une fois de plus obliger les équipes pédagogiques à travailler dans l’urgence – renvoie la responsabilité de la pénurie aux étudiants qui vont culpabiliser de ne pas trouver de place en master (avec une belle plateforme comme ça, c’est un comble !!!). Au contraire, la FSU soutien un investissement massif dans l’ESR et l’augmentation du nombre de places à l’université en licence et en master pour le droit à la poursuite d’études . |