Chaires de Professeurs Junior

En ce jour où les CPJ sont à l’ordre du jour du conseil académique, nous tenons à vous rapporter cet avis voté à l’unanimité (CGT, SUD, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA, SNPTES)au comité technique ministériel du 24 octobre:

« Le comité technique du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se prononce une nouvelle fois contre les « chaires de professeurs juniors » et appelle les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche à ne pas les mettre en place »

La FSU précise ainsi son opposition au dispositif des CPJ:

… qui dynamite le principe du recrutement d’un fonctionnaire d’Etat susceptible d’exercer partout en France. C’est sur un projet très spécifique qu’une période d’essai de plusieurs années s’engage avec obligation contractuelle de résultats. Le dispositif se caractérise par l’inégalité : d’abord dans l’accès lui-même aux corps de PU et DR, puis dans des perspectives de carrières renforcées par un financement incomparable par rapport aux collègues recrutés par la voie normale. (…) 
Contrairement aux allégations du ministère, le recrutement sur chaire se fera forcément au détriment des recrutements par concours puisque la masse salariale et les postes de fonctionnaires sont contraints par le gouvernement. Enfin ce dispositif renforce l’écosystème d’appels à projets et par conséquent la précarisation que subit déjà l’ESR. Pour toutes ces raisons la FSU souhaite la fin de ce dispositif au profit d’un recrutement d’enseignant·es-chercheur·es et de chercheur·es titulaires. 

Après une première campagne 2021 organisée de plus, de l’avis de tous, dans des conditions complètement déraisonnables, la campagne 2022 a été lancée sans prendre le temps de la réflexion. Au SNESup, les retours de nombreuses universités révèlent que les CPJ sont souvent publiées sur des profils typiques de postes MCF, que les candidat⋅es sont les mêmes et qu’en cas de succès à plusieurs concours, ils ou elles choisissent un poste MCF plutôt que CPJ.

Enfin, nous rappelons que le 12 janvier 2022, Sylvie Retailleau, présidente de l’université, reconnaissait devant le département de physique que les CPJ posaient des problèmes de précarité, d’inégalité de parcours par rapport aux MCF, de liberté académique et qu’aucun département ne préférait des CPJ à des MCF, mais que le ministère proposait ça ou rien. Il nous paraîtrait donc fort judicieux que l’actuelle présidence de l’université aille réclamer à l’actuelle ministre de l’ESR, Retailleau Sylvie, la conversion des postes CPJ 2023-25 en postes classiques.

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