Passage au grand établissement – pour la fac des sciences, c’est non !

Mardi 30 mai, le conseil de l’UFR Sciences, représentant près de 2000 personnels, plus de 1000 personnels hébergés dans ses laboratoires, et 10 000 étudiants, a voté contre une sortie précipitée de l’établissement expérimental, demandant à se donner le temps, à faire un bilan plutôt que de donner un chèque en blanc à la présidence pour l’écriture des statuts de notre futur établissement (2 votes favorables à la demande de sortie, 21 défavorables à la demande de sortie, 4 abstentions.). Ce vote a fait suite à une motion votée à 87% au sein du département de physique  et soutenue par le bureau du département de chimie.

En effet, le 4 juillet, le Conseil d’Administration (CA) de l’Université Paris-Saclay devra voter sur le principe du passage anticipé d’un établissement expérimental à un Grand Établissement. Pourtant, l’établissement expérimental peut perdurer jusqu’en 2027. Nous aurions donc le temps de faire le bilan et de réfléchir. Au contraire, il s’agit ici d’entériner dès maintenant : 

  • une sous-représentation des personnels au conseil d’administration ;
  • une asymétrie de pouvoirs et de moyens entre les écoles et le périmètre employeur (ex-université Paris-Sud) ;
  • une gouvernance éloignée de la base ;
  • une dérégulation des statuts de l’université.

Des votes dans d’autres composantes vont suivre la semaine prochaine, à l’IUT de Sceaux, à l’IUT d’Orsay, à la Faculté Jean Monnet ou en STAPS. La présidence, manifestement fébrile sur ces résultats, sera d’ailleurs présente au conseil de l’IUT de Sceaux lors du vote alors même qu’elle a largement eu le temps de convaincre ces derniers mois via des publipostages et des amphis d’information (dans lesquels questions et débats sont souvent réduits à peau de chagrin). En effet, la communauté commence à poser des questions précises sur ces modifications de fond et la présidence a créé une FAQ dans laquelle elle amène ses réponses. Nous l’avons complétée de nos réponses aux mêmes questions dans un souci de fournir à chacune et chacun l’information la plus claire possible sur les enjeux de cette demande de sortie de l’expérimentation.

Il est largement temps de prendre le temps de construire ensemble notre avenir plutôt que de continuer à marche forcée dans une direction qui, jusqu’ici, n’a fait que générer détérioration de nos conditions de travail, souffrance, surcharge et perte de sens dans tous nos métiers.

Pour compléter, prenez connaissance des positions syndicales sur le sujet :

Signé par la CFDT, la FSU et Sud.

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