Assemblée générale lundi 20 mars à 17h45 – Bâtiment 336 – salle 101-103

Grève et manifestation interprofessionnelle à Paris jeudi 23 mars  – Rendez-vous à venir

Jeudi 16 mars, le gouvernement étant en minorité, c’est sans surprise qu’il a choisi d’avoir recours au 49.3 plutôt que de passer au vote la réforme des retraites. Après un mois et demi de mobilisation, des millions de personnes dans la rue, des grèves, parfois reconductibles, des sondages qui donnent une majorité écrasante contre la réforme, c’est un véritable déni de démocratie. Pourtant, Olivier Véran avait affirmé qu’il s’agissait d’«un mouvement qui correspond à une expression démocratique, que nous respectons bien entendu» avant de compléter «Nous espérons que cette expression populaire ne se transformera pas en blocage.». Leur stratégie est donc claire : être minoritaire dans l’Assemblée ne les arrêtera pas, être minoritaires dans la population ne les arrêtera pas… la seule chose qui les dérange aux entournures, ce sont les poubelles qui ne sont pas ramassées. 

Aujourd’hui, l’utilisation du 49.3 est aveu de faiblesse. Il prouve que le mouvement social, en faisant pression sur les députés, a eu un impact. Si on ne veut pas que le gouvernement continue à nous imposer sa politique même quand personne n’en veut, Olivier Véran nous a donné la voie : il faut bloquer le pays ! Alors, certes, dans l’université, nous ne sommes ni éboueur·ses, ni cheminot·es, ni gazier·ères, ni raffineur·ses, mais nous représentons un espace de réflexion, de construction des alternatives, de formation de la jeunesse qui a toute sa place dans les mobilisations. Par ailleurs, rappelons qu’en 2006, ce sont les étudiant·es qui ont fait reculer de Villepin et son contrat de première embauche et qu’en 2009, les enseignant·es-chercheur·ses ont réussi à imposer un rapport de force qui a empêché l’application de la modulation de service.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de s’exprimer contre une loi, mais aussi d’exprimer sa colère face un déni de démocratie du gouvernement.  Déni démocratique face aux organisations syndicales qui dure depuis trop longtemps d’abord et déni démocratique face au parlement maintenant.

Personne ne fera grève à notre place, c’est le moment non seulement de soutenir la grève mais aussi de la faire.

Ne subissez pas la grève, faites la !

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