Le jour où S. Retailleau n’a pas inauguré le bâtiment H. Moissan

Les photos à retrouver sur http://www.orsayenlutte.info/non-venue-de-sylvie-retailleau-a-paris-saclay/

Nous étions prêts et prêtes à accueillir notre ministre mais elle n’est pas là aujourd’hui. Elle a eu raison d’annuler sa venue, elle n’est pas bienvenue, elle ne fait plus partie de notre communauté.

Elle fait partie d’un gouvernement, soutenu par une minorité parlementaire, qui s’entête à imposer des lois injustes, inutiles et nocives, qui veut nous faire travailler toujours plus pour enrichir les actionnaires et les plus riches.

* Un gouvernement qui impose une réforme malgré l’opposition de l’immense majorité de la population, du parlement, des syndicats, malgré les grèves et les manifestations.

* Un gouvernement qui réprime les manifestants et tire sur celles et ceux qui défendent l’eau comme bien commun.

* Un gouvernement qui s’apprête à faire une opération de déportation à Mayotte

* Un gouvernement qui remet en cause la Ligue des Droits de l’Homme

Un gouvernement violent et qui ment

Le bâtiment inauguré aujourd’hui, comme tous ceux qui l’entourent ont été construits sur les terres les plus fertiles de la région. Cette dalle de ciment, recouverte de blocs de verre, de métal et de béton sera sans doute jugée très sévèrement par nos enfants quand il fera trop chaud et qu’il n’y aura plus assez d’eau ni de sols pour produire une nourriture de qualité. Au contraire, les personnes de Zaclay qui défendent ces terres sont menacées d’expulsion. Il s’agissat d’inaugurer un bâtiment que personne n’a voulu, qui pose des problèmes de transport, de condition de travail et d’étude. Le déménagement s’est fait en urgence et a encore une fois pesé sur des personnels déjà surchargés de travail.

Par ailleurs,  l’Université est actuellement dans une phase soi-disant « expérimentale ». C’est en fait une transformation irréversible des statuts des établissements universitaires pour qu’ils puissent déroger au code de l’éducation. Ce sera moins de démocratie, plus de précarité, plus de sélection des étudiant.es, plus d’inégalités, plus de compétition entre collègues et entre établissements. La fin de l’exception de l’Université Française. Et c’est bien la présidence actuelle qui œuvre pour que cette transformation se fasse au pas de charge et sans concertation.

Cette université qui se veut humaniste ne s’est absolument pas préoccupée de l’expulsion des familles en situation de grande précarité qui logeaient dans le bâtiment inutilisé du Point F, au cœur du campus. Elle est complice d’une politique anti-sociale et raciste.

Sylvie Retailleau n’a manifestement pas à s’inquiéter, son travail de destruction de l’enseignement supérieur et de la recherche est bien relayé localement à l’université Paris Saclay.

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